Cette nuit, j'ai expérimenté un sentiment que je n'avais jamais vécu. Quelque chose qui fait ressortir toute la détresse qu'une personne peut causer à une autre juste dans le but de faire le mal. Tout commença par une soirée éreintante au travail. Une fatigue intense se faisait sentir sur le poids de l'équipe et le moral n'était pas vraiment au beau fixe. Tout le monde souhaitait seulement une seule chose, la fin de cette soirée interminable. Je me souviens que seulement quelques minutes après être sortis dans la rue, je vis un étrange animal se faufiler devant moi. Pensant que c'était un chat sauvage ou bien quelque chose de similaire, je fis abstraction de l'animal un premier temps. Et c'est quand la bête se dirigea à quelques mètres de moi, que je vis un petit rongeur avec une queue touffue, un pelage coloré de noir et blanc, ainsi qu'une longue langue bien rose. C'était un petit furet, était-il domestique ou bien sauvage ? Je ne le saurais sans doute jamais mais cette petite rencontre fortuite émerveilla ma nuit. Une dizaine de minutes plus tard, voulant regarder l'heure, je me saisis de mon téléphone et vis que la batterie était déchargée, chose extrêmement rare car je fais toujours en sorte de pouvoir utiliser mon portable peu importe la situation qui se présentera à moi. Je décidais de passer par un petit raccourci qui n'est pas éclairé et qui est assez lugubre. Ce passage, je ne le connaissais pas bien car quelque chose me disait d'éviter au plus possible ce chemin. Après avoir emprunté cette allée, je sentis une impression de malaise en mon être. Je sentais que quelqu'un ou quelque chose m'observais. Bien évidemment, je me saisis de mon téléphone, malheureusement ce geste ne fut d'aucune utilité. Je commençai à accélérer le pas sentant le danger monter sans pour autant savoir de quelle source celui-ci pouvait provenir. Tous les quatre pas, je me retournais pour vérifier que personne ne me suivait ou bien était en train de m'observer tapis dans l'ombre. Personne à l'horizon, et c'est alors que j'entendis tout prêt de mon oreille gauche un bruit à vous glacer le sang, c'était comme un sifflement très strident et saccadé qui vous prend les tripes. Instinctivement je me mis à courir et c'est alors que je vis cette chose qui m'observait depuis de longues minutes. Tout en courant, j'entendais derrière moi le bruit s'intensifier qui se rapprochait de plus en plus, toujours plus près, toujours plus vite. C'était bel et bien quelqu'un, qui donc ? Je serais incapable de vous dire même à quoi cette personne ressemblait, le seul souvenir que j'ai de ce moment c'est un sentiment d'impuissance, d'être confronté à quelqu'un d'aussi grand et menaçant, j'ai pour la première fois sentis une véritable peur de mourir, qui est je vous l'accorde à mille lieux de mes habituelles envies d'en finir avec la vie. Mais cette fois-ci puisque la menace venait de quelque chose d'autre, mon cœur s'accéléra, je n'arrivais plus à respirer et je priais pour que quelqu'un ou quelque chose vienne me sauver de ce mauvais pas. Il ne me restait que quelques mètres à courir, après avoir traversé le pont, je sortis de l'obscurité et rentrais dans la douce lumière des lampadaires. Je fis alors volte-face pour voir si cette chose continuait de me suivre. Et à ma grande stupéfaction il n'y avait plus personne, la menace avait disparu. Je me dépêchai alors de rentrer chez moi, de barricader la porte et de me faufiler dans mon lit. J'étais encore sous le choc, en pleurs, le palpitant qui pulsait à un rythme plus qu'anormal. Mais le doux sentiment d'avoir affronté cette épreuve et d'en être sortis indemne. Je ne saurais vous dire ce qu'il s'est passé cette nuit-là dans cette allée, mais je sais que cette expérience va changer ma vision des choses et ma perception de la vie que je néglige bien trop actuellement.
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1270 Jours
Short StorySi vous lisez ces quelques lignes, c'est que je suis passé de l'autre côté. Non pas que j'ai changé de bord, mais bel et bien que j'ai décidé de quitter ce monde fou, absurde et illogique. La plupart des gens voient là un abandon pur et simple sans...