Partie 4 - « Une pilule dure à avaler »

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Désolée du retard.
En espérant que cette longue partie vous plaise.
J'attends vos commentaires avec impatiences.
Sachez que ce sont vos commentaires qui me motivent à écrire plus vite.  Surtout ce TOME II.
Donc n'hésitez pas à donner vos avis.
Bonne lecture.
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Je ne m'y attendais pas à celle-là. En fait, je ne m'attendais pas à ce genre de journée. Tout est inattendue. La présence de Djibril. La présence de Junayd. Junayd... Junayd... enfin Serpent. Je ne m'attendais pas à l'avoir face à moi, aujourd'hui, surtout pas dans dans la même voiture, et encore moins, dans le bijou de mon responsable. Tout sonne faux.

Comment peut-il se permettre ? En soi... il ne fait rien de mal, il vient chercher des comptes. T'as quand même failli le réduire en chair à pâté, me susurre ma pensée.

Pendant une fraction de seconde, je me suis surprise à jeter un œil sur lui. Ça faisait un moment que je ne l'avais pas vu de si près.

Quelque chose en lui a changé. J'ai l'impression qu'il a pris de l'âge. Je pense que c'est sa barbe bien fournie et mal entretenue qui donne cet effet. Ses cheveux ont poussé. Ils ont l'air de chercher leur place sur sa tête : bon, c'est pas un grand changement, ça a toujours été le cas.

Par contre ses yeux vairons n'ont pas bougé d'un iota. Tu croyais quoi ? s'interpose mon esprit, qu'ils allaient changé de couleur ? Ils sont encore plus beaux que dans mes souvenirs. Ce vert émeraude et ce noir mystérieux me fascineront toujours autant. Une chose m'attriste : ses yeux sont assombris par la fatigue. Ils sont abîmés par le temps ou les soucis. Ou toi... m'assène mon double maléfique se trouvant dans mon crâne.

Je ne pense pas être le centre de ses pensées malgré ce qu'il s'est passé entre nous...

Ces quelques secondes ont eu l'air de durer une éternité.

Il semble énervé. Il y a de quoi : j'ai failli mettre un terme à sa vie.

Plutôt que d'ouvrir la bouche pour m'excuser, je me contente de détourner le regard.

J'analyse la neige s'échappait du ciel. Je ne sais pas trop quoi lui dire. La situation est gênante.

Être dans cet habitacle avec lui me déstabilise. La dernière fois qu'on s'est vu, je n'étais pas maître de moi-même. Il ne cherchait rien d'autre que me faire du bien, comme il l'a toujours fait, et, j'ai été odieuse.

- Alors ? me dit-il.

- Quoi ? répondis-je surprise qu'il m'ait arraché de mes réflexions.

- Je sais pas, t'as juste failli me tuer non ?

- Ah oui...

- Eh, détends-toi, me demande-t-il en laissant émaner un petit rire de sa bouche - sa main se pose sur mon épaule comme pour me détendre - J'attendais juste des excuses, j'suis pas là pour t'étrangler.

Mes yeux s'abaissent en direction de sa main. Il la retire en riant. Une nouvelle fois. Je me demande s'il n'est pas sous substance illicite : quand il est rentré, il semblait énerver et là, il rigole à tout va.

Je n'arrive pas à décrypter son état.

- T'as perdu ta langue.

- Je suis désolée.

- Voilà ! C'est simple t'as vu ? - voyant que j'ai aucun mot à rajouter, il continue - Elle est a qui cette gov' ? C'est quelque chose ! dit-il en tapant contre le tableau de bord.

J'ai vu mon cœur se détacher. Il n'a pas donné un petit coup ! Il veut ma mort ? On m'a demandé d'en prendre soin.

- À mon boss, répondis-je spontanément.

Kilo-drames TOME II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant