Partie 13 - « Une rencontre »

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Hello tout le monde !
Aïd Mubarak à tous les musulmans.
J'espère que vous avez passé de bonne fête.
Je devais publier hier mais vu que c'était l'Aïd, j'ai profité.
Donc je vous la poste à 01h10 du matin. Today.
Bonne lecture aux insomniaques.
Bonne lectures à ceux qui liront plus tard.
Comme d'habitude. N'oubliez pas de commenter.
Vos commentaires sont des boosters.
Thanks.

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Le comportement de Riad n'est pas normal mais est justifié. Malgré toutes les bêtises qu'il a pu faire plus jeune, ma mère a toujours été son avocate. Elle le défendait toujours. Même si ce qu'il faisait n'était pas excusable, elle lui trouvait toujours une excuse. La savoir actuellement sur un lit d'hôpital, sans avoir aucune information sur son état, doit brouiller ses neurones.

Je repense à notre enfance. Des milliers de souvenirs me viennent en tête. J'arrive à en arrêter aucune. Ils défilent trop vite ! Je confronte mes doigts, les tords, masse avec mon pouce la paume de ma main gauche : je regarde mes gestes dans un vide sans nom. Ma jambe droite bouge dans tous les sens. Je stresse à en mourir.

La voix de Serpent me sort de mon errance.

- C'est pas contre toi Djibril, faut l'excuser... Il se défoule sur tout ce qui bouge. Il est inquiet de fou là et il te voit, tu fais pas partie de la famille... T'es rien pour lui, c'est pour ça qu'il s'en est pris à toi... Tu devrais p't'être partir pour pas...

Je relève la tête pour voir s'il est vraiment sérieux dans sa demande. Et il l'est. Il a un toupet... ça commence à me monter à la tête. Entre ma mère, le comportement de mon frère et maintenant lui, je sais plus où donner de la tête. Je regarde mon père une énième fois. Il n'est toujours pas parmi nous. Ses pensées doivent être prise au piège dans un trou noir.

J'allais parler mais Junayd m'a devancé en finissant sa phrase :

- Ou si ça te branche, on sort dehors, lui dit-il. En attendant d'avoir les résultats. On les laisse ensemble. C'est mieux t...

- Ouais, vas-y on va sortir tous les deux, c'est une bonne idée ! l'interrompt Djibril d'un ton étrange - il tourne la tête vers moi - Je reviens c'est bon ?

Il allait se lever mais j'attrape sa main en discrétion.

- Je serais dehors, détente Cendrillon. Je serais pas loin, me rassure-t-il en murmurant. Concentre toi sur ton père.

Je détache ma main et le regarde se lever. Je constate que Junayd nous observe. Je me demande s'il a compris que mon choix est fait.

Ils partent.

Je pose ma tête sur l'épaule de mon père et passe mon bras autour du sien. Mon geste le réveille. Il prend ma main comme pour me rassurer. Je sens dans mes tripes qu'il a peur de perdre la femme de ma vie. Mon cœur se presse telle une orange.

L'attente est insoutenable. C'est terrible. Parce qu'on se pose des millions de questions et on a personne pour nous répondre. Dès que je vois une infirmière, j'espère de tout mon cœur qu'elle vient nous donner des nouvelles. En vain.

Les minutes défilent et ne se ressemblent pas : j'ai l'impression qu'à chaque fois l'intensité de mon anxiété augmente. Serena vient nous rejoindre. Sans Riad. Elle s'assoit près de moi. Je m'enlève de l'épaule de Baba.

- Il est où ?

- Ton frère c'est une tête de mule ! Il se torture le cerveau dans un coin pas loin.

Kilo-drames TOME II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant