Partie 15 : « Le coeur supplicié »

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Hey ! Comme prévu voici la suite.
Il ne reste que 5 parties avant la fin.
Bonne dégustation avant le final.
N'hésitez pas à montrer vos réactions.
J'accepte mdr.
Bonne lecture.

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Un mois avant mon mariage, une confrontation à laquelle je ne m'y attendais pas m'a mise dans tous mes états. J'étais perturbée. La tournure des événements était inattendu. Comment j'aurais pu deviner qu'il allait également être là ? Le malin qui régissait ma vie ces derniers mois m'a joué l'un de ses pires tours.

« Il veut faire les choses bien pour vous » m'a dit Riad. Qu'est-ce que Serpent a bien pu lui dire sur la nature de notre relation ? Il lui en a sûrement parlé comme si c'était toujours d'actualité. Je me rendais compte finalement que ses sentiments le fourvoyaient plus que je ne le pensais. Une autre femme aurait vu ça comme un gage d'amour. Pas moi. J'avais juste l'impression, d'être dans un film d'horreur, où l'acteur principal voulait me pousser dans mes retranchements. Pour finir par me tuer.

Deux hommes. Djibril et Junayd. Chez moi. L'un était attendu. L'autre était inattendu.

Où me mettre ? Telle était la question.

Djibril se tenait devant la porte avec un bouquet de fleur. Il venait tout juste de serrer la main de Baba. Ma mère s'est avancée vers lui avec un sourire d'enfer. Elle était heureuse de le voir sans savoir que sous son toit les nerfs se tendaient. Il a souri à son tour, l'air de rien et lui a offert le bouquet.

- Merci mon garçon ! Rentre.

Sous l'invitation de Mama, il était sous notre toit. Je lisais dans ses yeux l'incompréhension face à la situation. Je voulais également lui transmettre mon incompréhension, mais il évitait d'être en contact visuel avec moi. Ça se comprenait. Il devait se dire que j'avais manigancé tout ça.

Il a serré la main de mon frère. Ce dernier avait du mal à saisir sa présence à la maison. Je pense qu'il s'en doutait mais ne voulait pas y croire. Il venait de ramener celui qu'il pensait être mon prétendant... tout se mélangeait sûrement dans son cerveau.

Baba a invité Djibril au salon.

Il se tenait maintenant devant Junayd. Tous les deux s'échangeaient un regard. Vide. Si on était dans un film western, on entendrait même pas le vent, ni de pailles enroulées dévalant au milieu des adversaires. Rien. Le néant. Ils se sont simplement serrés la main.

- Junayd est comme mon fils, lui dit mon père.

- On se connaît. On travaille ensemble, répond tranquillement Djibril.

- Ah bon ? s'interroge Baba.

- Oui 3ami. C'est avec lui que je bosse sur ce que je t'avais dis, continue Junayd.

- C'est bien. Ça se passe comment ?

- Bien. Hamdullillah. 3ami, j'vous laisse. Je repasserais tout à l'heure.

- Tu voulais me parler non ?

- Honneur à l'invité, je repasserais.

- T'es sûr mon fils ?

- Oui. C'est pas urgent.

Il s'est dirigé vers mon frère qui l'a regardé l'air de lui demander ce qu'il foutait. D'un signe, il lui a fait comprendre qu'il allait l'appeler.

- Reha accompagne-le à la porte, me dit mon père.

- Pas besoin, je sais où est la porte, j'habite presque ici, dit-il en souriant.

Kilo-drames TOME II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant