Kilo-drames TOME II

Partie 7 - « L'amour est sensé nous enrichir »

Salut tout le monde.
Dans l'attente de vos avis comme d'habitude.
Bonne lecture.
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Malgré qu'il ait tenu à ce que je saisisse chaque syllabe de sa question, je n'ai vu que sa bouche bouger. Je suis hypnotisée par lui. Voyant que je n'ai pas de réponse à lui accorder, il porte ses mains sur mes épaules. Dans un semblant de brutalité, il me secoue pour que je me réveille.

- Pourquoi il t'a attrapé le bras Reha ?

Il me dévisage un long moment dans l'attente d'une réponse. Je suis tellement envoûtée par ses yeux que ma langue se délie.

- J'allais oublié mon sac dans sa voiture... Pourquoi t'as vu Camilla ?

- Pour m'excuser... Vous étiez où ?

Nos interrogations se font dans une ambiance animée par de la suavité.

- Il y a eu une soirée pour la signature d'un contrat important... Tu t'es excusé, pour quelle raison ?

- De ne pas être intéressé par elle... Pourquoi c'est lui qui t'as ramené ?

- Il s'est proposé... Pourquoi elle t'intéresse pas alors que Léna t'intéresse ?

- C'est pas celle que je veux... Il te veut quoi ?

- Et Léna ?

- T'as pas répondu à ma question.

- Djibril me veut rien, il s'est juste proposé gentiment... Léna, t'as vraiment besoin d'elle ?

- Non.

- J'ai l'impression que si.

- J'te dis que non.

- Je fréquente personne, moi.

- J'ai beaucoup à perdre si je comprends ton sous-entendus. Imaginons que j'arrête avec elle, et après ? J'ai du mal avec le concept de patience surtout quand j'ai aucune garantie derrière.

- J'ai juste besoin d'un peu de temps.

- J'peux pas attendre dans le vent, tu captes ?

- Je sais bien mais je tiens vraiment à toi Junayd.

- J'arrive plus.

La manière dont il m'a dit ces mots, m'a fait frissonné comme si une brise fraîche s'était introduite dans cet ascenseur. Ce dernier s'ouvre. Il appuie sur une touche. On commence à descendre. L'adrénaline me prend tout le corps.

- Il est venu te chercher, je me trompe ?

Me demande-t-il en cachant son malaise. Il a donc eu connaissance que Djibril est venu me chercher. Pour détendre l'atmosphère et éviter qu'on se perde dans un feu qui ne ferait que nous brûler, je me rappelle de certaines répliques à lui et m'en sert dans notre joute verbale.

- Tu travailles avec la police ?

- Je m'inquiète pour toi Rehana.

- Attends, t'es venu jusqu'ici pour me faire la morale ? Vraiment ? demandais-je à voix basse mais sous le même ton que lui lorsque j'étais venu demander des comptes par rapport à Camilla.

Mes yeux se promènent sur ses lèvres. Cette réciprocité va finir par me faire perdre la tête.

- Ton boss vient te chercher et te dépose en bas de chez toi. Il vient dans notre quartier pour je ne sais quelle raison. Tu conduis sa voiture. C'est pas commun. J'sais même pas si c'est vrai-ment ton boss, me dit-il en esquivant ma remarque.