Partie 19 - « Le premier amour... »

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Je me réveille à l'hôpital. J'ai eu du mal à ouvrir les yeux mais j'ai finalement réussi. La lumière de la pièce m'a limite aveuglé. J'ai un peu mal au dos... c'est comme si je m'étais cognée. Je constate que Djibril est à côté de moi. Il dort. J'arrive à remettre les pièces du puzzle en ordre : Serpent blessé. Le fils de Nélya... je ne sais pas d'où m'est venu là forcé de me lever mais je l'ai fais. Silencieusement, j'ai déguerpis de la pièce.

Je ne voulais surtout pas réveiller Djibril. J'avais besoin de savoir comment vont ces personnes... j'ai besoin de savoir comment il va.

Je me dirige vers la réception.

- Mademoiselle, vous devriez vous reposer, me dit la jeune femme de la réception.

- Il va bien ?

- Hein ?

- Un homme a été sûrement ramené ici... peut-être en même temps que moi... je sais pas trop... il a été blessé... et...

- Rehana.

La voix de Djibril me sort de mes explications farfelues. La jeune femme s'interrogeait et ne savait pas trop quoi répondre. Combien de personnes sont ramenés ici parce qu'ils sont blessés ? J'ai posé une question à milles réponses. Je sens mes lèvres trembler de peur.

- Faut que tu te reposes...

- Je...

- Allez viens...

- Mais...

- Tu veux le voir ?

- Il est ici ?

- Ouais.

- Il va bien ?

- Oui, d'après ce qu'on m'a dit.

- Je suis désolée.

- Pourquoi tu t'excuses ?

- ...

La manière dont il m'a dit sa phrase m'a fait encore plus culpabilisé. Je lui manque de respect en souhaitant le voir... non juste en pensant à lui. C'est plus fort que moi. J'ai une boule au ventre juste à l'idée de me dire qu'il est blessé.

Je l'ai suivi vers la chambre qu'on m'avait donné dans un silence de mort. J'osais pas parler et il avait l'air d'être dans ses pensées. J'imagine qu'il m'insulte de tous les noms... ou qu'il s'insulte de m'avoir fait confiance. Il m'aide à récupérer mes affaires.

Je le suis toujours comme son ombre. Je le regarde marcher vers les entrailles de l'enfer sans broncher. Cet homme est fait de patience c'est pas possible ! Lorsque Dieu l'a façonné, Il a dû lui donner un don. Je suis désarçonnée de la manière dont il prend les choses. De plus, il ne dit rien, c'est qui est le plus déroutant à mon sens. Un homme lambda réagirait au quart de tour... pas lui. J'en arrive à me dire que je ne le mérite pas. Il mérite une femme à sa hauteur et je ne pense pas être celle qui lui sied le mieux.

C'est triste à dire. Mais c'est la profonde vérité que me répète mon inconscience malveillante. Il ne mérite pas une femme comme toi... une femme qui pense à un autre homme... une femme qui lui ment dans le blanc des yeux... une femme qui ne lui a jamais dis le vrai antécédent qu'elle a eu avec son rival... une femme qui n'a pas honte... tout ce que me répète à coup de massue mon esprit me torture.

On arrive dans une salle d'attente. Je reconnais tout de suite la mère de Junayd. J'aperçois Nélya en larme. Elle pleure toutes les larmes de son corps. Je la sens fébrile. Elle culpabilise sûrement. Perso, je n'ai besoin d'aucun jugement pour la tenir responsable de tout ce qui dérape dans nos vies aujourd'hui. Elle est responsable de tous les maux qui nous assaille. J'aurais aimé ne jamais la rencontrer... Je lui en veux..

Kilo-drames TOME II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant