But I still want you [jikook]

XV

C'est clairement une menace, cette femme ne m'aime pas et elle me l'a bien fait savoir. J'ai réussi à me mettre à dos la femme la plus puissante de l'empire. Bravo Jimin !

Après notre discussion elle s'est retirée sans omettre de prévenir son eunuque de ma punition. Il apporte une longue et fine baguette de bois et je m'installe au milieu de la pièce en relevant ma jupe et mon pantalon jusqu'en haut de mes genoux. L'eunuque se place derrière moi et commence à abattre violemment la tige sur la chair fine de mes mollets.

Au premier coup je sursaute ne m'attendant pas à une douleur aussi forte. Au deuxième je serre les dents et les poings. Au cinquième je commence à transpirer et à respirer plus fort. Au quinzième j'ai l'impression que la pièce tourne autour de moi et mes larmes coulent sans s'arrêter. Au vingtième coup je ne peux pas m'empêcher de commencer à crier de douleur, je sens un liquide chaud couler le long de mes jambes. Quand l'eunuque abats la baguette pour la trentième fois sur mes chair à vifs je me retiens de le supplier d'arrêter, je vois flou et je chancelle sur place, tout mon corps tremble. Quand enfin la punition se termine après les quarante coups je m'écroule au sol à demi-évanoui. Je sens à peine deux eunuques me porter jusqu'au dortoir et dès que ma tête touche mon lit c'est le noir complet.

Il s'est passé deux semaines depuis l'incident avec l'impératrice douairière, Bae et Jihyeo ont soigné mes blessures à l'aide de vieux remèdes. Je boite encore un peu mais mes plaies se sont bien cicatrisées et ma vie de domestique a repris son cours. L'hiver commence doucement à disparaître et l'air se réchauffe, un printemps radieux s'annonce. Ma mission du jour consiste à nettoyer à grandes eaux les allées ouest du palais avec 10 autres domestiques. Une fois notre journée finit on se dirige vers notre dortoir en discutant, chacun est enthousiaste à propos d'une grande fête qui se prépare ce soir et alors que j'allais demander en quoi elle consistait je me fais bousculer par un garde. J'allais répliquer quand je sens qu'il me glisse quelque chose dans la main droite. Je le regarde étonner, après tout je ne l'ai jamais vu mais il disparaît aussi vite qu'il est apparu. Je serre ce que je devine comme un bout de papier dans ma main et une fois à l'abri des regards je le déplie.

« Cette nuit 23h30, balançoire »

L'écriture est belle et soignée, qu'est-ce que c'est que ça ? Je rougi en imaginant que c'est un billet doux. Est-ce que ce soldat serait intéressé par moi et me donne rendez-vous ? Si c'est lui comment connait-il l'histoire de la balançoire ? Et si c'était...Jungkook ? Si c'est lui pourquoi dans de mystères ? Ça y est je recommence à me poser milles questions, de toute façon le couvre-feu est toujours maintenu et c'est hors de question que je me risque dehors après tous ces événements. Ce soir je dormirais bien au chaud toute la nuit.

Je ne dors pas !! Ça fait des heures que le dortoir ronfle à l'unisson et moi je me tourne et me retourne dans mon lit. Si c'est un soldat qui veut me faire la cour c'est beaucoup trop risqué et je n'ai pas envie de batifoler mais si mon impression est juste et que c'est Jungkook qui m'envoie ce message. Vu comment il est surveillé passer par un intermédiaire pour se voir me parait justifier mais alors, pourquoi veut il me voir en plein milieu de la nuit ? Je suis en plein doute, pendant un instant je me décide à franchir ses murs et à courir vers la balançoire mais l'instant d'après je change d'avis pour rester sagement à ma place. Y aller ou ne pas y aller ?

Quand le sonneur annonce 23h je me lève précipitamment et avec douceur je me dirige vers la porte principale. Je ne réfléchis plus, ce qui est fait est fait. Je suis sorti de ma chambre et j'irais jusqu'au bout. Escalader le mur et courir jusqu'à la balançoire est facile, la fête d'aujourd'hui a permis aux gardes de passer leur soirée autour de vins et de viande et je n'ai croisé personne. L'endroit du rendez-vous est désert, je ne sais pas quelle heure il est et je commence à faire les cents pas. Soudain un bruit venant de gauche me fait sursauter, et si c'était un guet-apens ? Je n'ai pas pensé à l'option de l'assassinat mais c'est peut-être un piège. Et si on m'a fait venir ici pour me violer et me tuer ?