But I still want you [jikook]

XVII

Après encore 10 min de pleurs intarissables je fini par me calmer, la cuisinière me fait un pansement au miel qui soulage la douleur, qui continuais à me faire frémir. De retour au dortoir je ne peux pas m'empêcher de me trouver ridicule, qu'est-ce qui m'as pris de pleurer et de dire des bêtises comme ça ? J'ai l'impression que mon cœur me dit quelque chose mais que ma raison me dicte l'exacte opposée et ne parlons pas de mon corps qui s'amuse à me donner des sensations dans le ventre et la poitrine que je n'avais jamais éprouvé. C'est épuisant à la fin je n'ai pas que ça à faire moi ! Surtout que le travail, comme toujours ne manque pas.

Ça fait plusieurs jours que je suis occupé avec la maison du jardinage qui a besoin de bras pour remettre les jardins en état après cet hiver. Je n'arrête pas de balayer, planter, arracher, arroser des centaines et des centaines de fleurs. Je suis en train de ruminer à 4 pattes sous un arbre puisqu'on m'a, encore attribué la tâche ingrate d'arracher les mauvaises herbes aujourd'hui. J'en suis à la moitié de ma brouette quand un bruit sur ma droite me fait relever la tête, j'ai à peine le temps de comprendre d'une grosse masse blanche et poilu me saute dessus. Je tombe à la renverse et j'éclate de rire en sentant ce que je devienne comme un gros chien amical me lécher la figure.

« Ahahahahaha, mais arrête je vais être tout sale »

J'ai toujours adoré les animaux surtout les chiens et celui qui est à présent couché sur moi et un magnifique chien blanc d'une race que je ne connais pas. Je profite de ce petit moment de détente pour lui gratter la tête ce qui a pour effet de l'amuser deux fois plus et ses léchouilles reprennent de plus belle.

« Mais oui tu es beau le chien....arrête ahahaha....arrê... »

« HIM »

L'ordre sec ne laisse place à aucune protestation et le chien quitte tranquillement mon ventre pour se diriger vers son maitre. Je me nettoie la figure avec ma manche avant de me redresser sur mes coudes pour apercevoir les quelques personnes qui viennent d'arriver.

En comptant les nobles, les ministres et les domestiques il doit avoir au moins 300 personnes qui se côtoient chaque jour dans ce palais pourquoi je tombe invariablement sur la même ? Car c'est bien encore Jungkook qui se tient devant moi mais cette fois il est entouré de trois jeunes femmes toutes plus belles les unes que les autres. Elles pouffent en me voyant, rapidement imiter par Jungkook.

« Jimin ! Je dois avouer que la vue n'est pas désagréable mais ce n'est que le début du printemps, tu vas attraper froid »

« Hein ??? »

Voyant mon air ahuri Jungkook pointe le bas de mon corps et c'est horrifié que je découvre, que dans ma chute le chien a relevé ma jupe et comme mon pantalon était sale j'avais décidé de ne rien mettre en dessous. Pour résumé je suis devant l'empereur et sa suite la jupe relevée qui laisse voir mes mollets blancs et mes cuisses rondes mais que le travail a musclé. La décence a décidément eu envie de me fuir puisque mon sous-vêtement est aussi à la vue de tous.

J'ai envie de me cacher dans un minuscule trou de souris et de ne jamais en sortir mais comme Jungkook continue de me regarder avec le sourire aux lèvres je me relève à toute vitesse. Maintenant que je me retrouve face à lui je ne peux que penser au baiser qu'on a échangé et je suis terriblement mal à l'aise. Le silence qui nous entoure devient gênant, je sens qu'il a envie de me poser des questions vis-à-vis de ma fuite et du fait que je n'ai pas répondu à ses messages mais je me sens incapable de faire face à mes actes aujourd'hui. Le chien qui continue à me tourner autour en remuant la queue fait une parfaite distraction. Je m'accroupi face à lui et commence à lui caresser la tête.

« C'est votre chien ? »

« Oui il s'appelle Him »

« Him ? Ça veut dire force non ? »

« Exact, d'habitude il est plutôt distant avec les étrangers mais il a l'air de d'apprécier »

« J'adore les animaux »

« Qu'est-ce qui est arrivé à ta main ? »

Je me redresse soudainement et je ne peux pas m'empêcher de cacher ma main droite encore bandée derrière mon dos.

« Rien du tout »

« Jimin »

Sa voix et ses yeux sont durs et je retrouve le dirigeant d'un empire qui me donne un ordre.

« Je vous assure que c'est qu'une petite coupure, ça peut arriver à n'importe qui »

Excédé Jungkook m'attrape la main, à quoi bon lutter ? Il est tellement têtu. Il déroule doucement le pansement qui laisse apercevoir ma main. La douleur s'est atténue mais ma main reste rouge vif avec des cloques et des croûtes mal cicatrisées. Je grimace légèrement en sentant le vent souffler sur les endroits les plus sensibles.

« Qui ? »

« Jungkook »

J'ai soufflé son prénom d'une manière désespéré, je n'ai pas envie de répartir dans un conflit avec lui et il semble le comprendre. Il laisse tomber pour cette fois en me lâchant la main. Le silence se réinstalle entre nous, on ne se lâche pas des yeux. J'ai l'impression de sentir un courant électrique parcourir tout mon corps, impossible de dire si c'est agréable ou pas. J'ai l'impression de pouvoir lui dire oui quoi qu'il demande et si là, à ce moment précis il décide de m'embrasser je ne pourrais que fondre dans ses bras même si plusieurs paires d'yeux sont rivés sur nous. Je sursaute soudainement comme si je me réveillais et je constate que les trois jeunes femmes sont toujours présentes et qu'elles commencent à chuchoter entre elles derrière leurs éventails.

« Vous devriez aller retrouver vos maîtresses »

Je suis surpris de la dureté de ma voix, Jungkook jette un regard désintéressé derrière lui puis repose son doux regard sur moi. Avant que je puisse l'en empêcher il glisse son majeur contre ma joue pour replacer une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Chaque parcelle de ma peau qu'il touche est brûlante et je n'ai qu'une envie c'est de plaquer ma joue contre cette grande main.

« Jaloux ? »

Son ton moqueur devrait me blesser mais je réalise lentement que je deviens de plus en plus faible face à cet homme.

« Ne t'inquiète pas Jimin je ne suis pas intéressé par ces femmes »

« Elles sont pourtant magnifique »

« Et alors ? Je préfère largement les petits hybrides maladroits aux grosses joues ..... »

Je serre les poings près à répliquer. Mais la pression de sa main restée sur mon cou s'accentue me rapprochant de lui.

« Je préfère aussi quand ils ont la peau douce..... »

Je vire au rouge cramoisi quand il approche sa bouche de mon oreille.

« Et j'aime beaucoup, beaucoup quand leurs lèvres se posent sur les miennes »