Après la mort de Sékou Touré, le 26 mars 1984, un gouvernement d'intérim a été mis en place. Il est bientôt renversé par le colonel Lansana Conté, qui prend la tête du Comité militaire de redressement national (CMRN) et devint président de la République. Il amnistie les prisonniers politiques, s'attache à démanteler le système socialiste, réduit le pouvoir de l'armée et se rapproche de la France et de ses voisins. En 1985, le gouvernement de Conté échappe à une tentative de coup d'État. La Guinée s'ouvre au capitalisme occidental en déréglementant les investissements.En décembre 1993, Les premières élections pluripartites confirment Lansana Conté dans ses fonctions. Son principal adversaire politique[Qui ?] est arrêté cinq ans plus tard[8]. En juin 1995, les élections législatives, contestées par l'opposition, confirment l'hégémonie du parti présidentiel. En 1996, une mutinerie, frôlant le coup d'État, révèle la démoralisation de l'armée.La nomination comme Premier ministre de l'économiste Sydia Touré rassure les organisations financières internationales, mais n'arrive pas à entamer l'opposition des deux grandes communautés, les Peuls et les Malinkés, qui reprochent au président Conté de favoriser les Soussou, son ethnie d'origine. Pour autant, le régime réussit à maintenir la paix entre les ethnies.
En décembre 1998, Lansana Conté est réélu avec 56 % des suffrages exprimés. Ces élections sont violemment contestées par l'opposition, et son représentant charismatique Alpha Condé (RPG) est mis en résidence surveillée. Voisine de la Sierra Leone, la Guinée accueille de nombreux réfugiés de ce pays en proie à la guerre civile, et subit parfois les incursions des rebelles. Le pays est en panne économiquement, mais il échappe aux guerres et aux troubles de ses voisins.
En juin 2003, la France décore à titre posthume le tirailleur Hady Bah et une délégation de l'ambassade de France en Guinée se rend à Pelli Foulyabé (Préfecture de Pita) pour saluer la famille du tirailleur. Fondateur d'un des premiers maquis vosgiens en 1940, Hady Bah fut fusillé par les Allemands en 1943. Le 29 octobre 2006, une révolte des femmes éclatent dans la préfecture de Kamsar pour protester contre la diminution des prestations sociales aux familles des travailleurs de l'usine de traitement de la bauxite de la Compagnie des Bauxites de Guinée. Le 6 novembre 2006 : L'ONG Transparency International classe la Guinée comme le pays africain ayant la plus forte perception de corruption. En janvier 2007, une grève générale et émeute est organisée dans les principales villes du pays. Le 22 décembre 2008, Lansana Conté meurt. Il souffrait depuis une dizaine d'années de plusieurs maladies, dont une forme aiguë de diabète et une leucémie.
Le 23 décembre 2008, une junte se présentant sous le nom de Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) prend le pouvoir par un coup d'État, et le lendemain, Moussa Dadis Camara s'autoproclame président de la République. Le 30 décembre 2008, Kabiné Komara devient Premier ministre. Le 28 septembre 2009, la police ouvre le feu sur la foule manifestant contre la junte de Moussa Dadis Camara. Le bilan, variable selon les sources, serait de plusieurs dizaines de morts. Ce massacre constitue un tournant dans l'histoire du pays.Le 3 décembre 2009, Moussa Dadis Camara est blessé par son aide de camp. Le 8 décembre 2009, le CNDD arrête 60 personnes pour avoir tenté de tuer Moussa Dadis Camara.Le 3 juin 2010, l'ONG la FIDH, l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme et du citoyen (OGDH), 3 autres organisations guinéennes de victimes (AVIPA, AFADIS, AGORA) et 67 victimes se constituent parties civiles dans l'instruction judiciaire ouverte par les autorités judiciaires guinéennes sur ce massacre du 28 septembre 2009

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La Guinée
AdventureLire cette œuvre c'est comme être dans l'histoire et dans l'actualité guinéenne.