Une justice délabrée

23 2 0
                                    

''Si par l'application de la loi je dois incendier la Guinée, elle sera incendiée. Quand il s'agit de la loi et de mon honneur, je ne reculerai devant rien'', a déclaré Charles Whrigh. A-t-il trahi sa parole de magistrat ?

''La justice sera la boussole qui orientera chaque citoyen'', telles étaient les expressions du 5 septembre.

Un changement dans les dits et les faits de ce nouveau régime, dont la justice libère Foniké Menguè et ses comparses sans un procès afin de déterminer leur culpabilité ou leur innocence.

Une justice qui cède par simple peur ou intuition émotionnelle est comme une personne en guerre qui se refuse à tirer pour tuer. Quel est le rôle de la justice ? Où est passée cette indépendance de la justice dont nous avons tant parlé ?

Une justice dont la porte d'entrée et de sortie est le palais Mohamed V montre clairement ce que nous avons déjà vécu par le passé.

Sans justice, il n'y a plus de société. Sans justice, l'épidémie a gagné... et la démocratie a perdu.

Comment vivre dans un pays où la justice dépend de l'humeur de celui qui se trouve au sommet et non de l'application de la loi, qui doit être au cœur de la justice ?

Les juges ne doivent être que la bouche qui prononce les paroles de la loi, des êtres inanimés qui ne peuvent ni modérer la force ni la rigueur. Si ces juges ne sont pas ce qu'ils devraient être, est-ce un déséquilibre dans le fonctionnement du système judiciaire ?

La magistrature ne peut rimer avec la couardise. Les magistrats ne doivent en aucun cas être des pleutres, sauf à changer de profession.

La justice, boussole de la Guinée, ne doit pas être un vain mot !

La Guinée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant