Les manifestations qui continuent de coûter la vie à des jeunes Guinéens pleins de rêves et d'ambitions sont le résultat de cette politique qui nous divise chaque jour un peu plus, et nous ne savons plus à qui faire confiance.
Les quidams sont des Guinéens comme ceux qui organisent ces manifestations ; ils laissent leur famille à la maison en espérant et comptant sur des citoyens désespérés pour les inciter à la violence afin de satisfaire leurs propres désirs. En politique, il n'y a pas d'hommes, mais des idées ; pas de sentiments, mais des intérêts. En politique, on ne tue pas un homme : on supprime un obstacle, voilà tout. Il s'agit d'une lutte d'intérêts déguisée en débat de grands principes, une conduite des affaires publiques pour un avantage privé. Voulez-vous vivre pour ces politiciens qui sont indissociables de cette thèse ?
Mes chers frères et sœurs, nous méritons mieux que ces politiciens assoiffés de pouvoir. Ils nous divisent pour régner un jour, et si nous continuons ainsi, même lorsque nous aurons un président démocratiquement élu, il suffira d'un peu de temps pour que les hostilités reprennent, car ils auront inculqué de mauvaises attitudes lors de leur quête du pouvoir.
Nous parlons de manifestations pacifiques, mais cela n'a jamais été le cas en Guinée, car nous avons un problème avec la notion de civisme.
En fin de compte, nous mourrons tous, et malheureusement, nous ne pouvons pas choisir notre mort. Mais nous pouvons décider comment y faire face, afin que l'on se souvienne de nous comme de véritables hommes et non comme des manipulateurs, égocentriques, ethnocentriques, opportunistes... Préférez-vous continuer à vivre avec la mort des jeunes sur votre conscience ?
Je sais que vous allez dire que ce n'est pas vous qui leur donnez la mort, mais c'est vous qui les poussez à la mort en laissant vos enfants étudier dans les meilleures universités du monde, en leur offrant des voitures de luxe et des appartements, et en profitant de la pauvreté de certaines personnes pour semer le trouble dans la société.
Combien de politiciens ou de cadres d'associations veulent être les dignitaires de ce pays et n'agissent pas en conséquence ? Ils ont besoin de nous lorsqu'il s'agit de manifestations, mais lorsqu'il s'agit de créer des emplois pour nous, les jeunes qu'ils utilisent et rejettent, ils ne se présentent pas. Trouvez-vous cela juste que nous restions toujours dans la rue à manifester pour eux, alors qu'ils ne sont pas redevables ? Changeons cette mentalité et ne laissons pas la pauvreté nous conduire à de telles situations, car vaincre la pauvreté n'est pas un acte de charité, mais un acte de justice. Ce n'est pas parce que nous sommes pauvres que nous devons donner nos vies à ces opportunistes manipulateurs pour devenir riches. C'est un rêve utopique si nous pensons à de telles choses, car cela n'arrivera jamais sur cette terre.
L'essence du pouvoir est la capacité à faire agir les autres. Mais d'où vient-il ? Peut-on le gagner ? L'acquérir ? Le prendre ?

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La Guinée
AventuraLire cette œuvre c'est comme être dans l'histoire et dans l'actualité guinéenne.