Nous ne sommes restées que très peu de temps à la plage parce que nous devions aller à la maison. Louise remit les clés dans la voiture noire et monta le long d'une colline, au bout de cette dernière, et est arrivée devant un portail blanc automatique. L'habitation était très grande. Louise et moi, sommes descendues une fois garées sur le parking, nous avons ouvert le coffre, puis ma cousine et moi avons pris les différentes valises et bagages que nous avions amenés. On s'est dirigées vert la grande porte aussi massive qu'ancienne et avons inséré la clef dans la serrure. Une fois la porte ouverte, on pouvait enfin voir les draps blancs posés sur les meubles pour qu'ils échappent, ne serait-ce qu'un peu à la poussière. J'avais le sourire jusqu'aux oreilles tellement j'étais heureuse d'être là. Cette maison m'avait manqué depuis l'été dernier. Louise ferma la porte. Je voulais à tout prix voir la vue : j'ai ouvert les volets de la grande baie vitrée qui était dans toute la longueur du mur. Même depuis ici, on pouvait se rendre compte à quel point l'eau était claire. J'ai ouvert la baie vitrée, pour aérer l'intérieur qui sentait assez fortement le renfermé. Je me suis retournée et me suis dirigée vers ma chambre. Je me suis affalée sur le matelas sans drap, et me suis endormie pour la deuxième fois de la journée.
« - Fais moins de bruit !
- Oui, oui...
- Chuuuuut !
- Elle est dans sa chambre ?
- Elle dort je crois.
- Ok, j'y vais. »La porte se refermait, je l'entendais malgré le fait que les vapes du sommeil m'assommaient. J'étais encore à moitié endormie. J'avais quand même entendu la voix de Louise à travers la porte, mais je n'arrivais pas à savoir à qui appartenait l'autre voix, bien qu'elle me soit familière. Les pas de l'inconnu s'approchaient de mon lit à baldaquin. Il n'était qu'à quelques centimètres de moi, mais je ne pouvais pas le voir, j'avais la tête tournée de l'autre côté.
« - BOUH ! Me dit l'inconnu en m'attrapant par les hanches, en commençant à me les chatouiller.
- Hahahahahahahahahahaha !!!!!! Je riais de toutes mes dents, il m'a tourné vers lui, et il m'a souri. Noah ??!! Tu m'as vraiment manqué !! »Je me suis levée et ai sauté à son cou. J'étais sur la pointe des pieds tellement qu'il était grand. Il était encore plus beau qu'avant. Il avait déjà commencé à bronzer. Il portait son fidèle maillot de bain rouge, aux ficelles blanches, qu'il n'allait pas quitter avant la fin des vacances et un débardeur blanc. Quand je l'avais vu pour la dernière fois, ses cheveux, ondulés, arrivaient à ses épaules musclées.
« - C'est moi, où tu as coupé tes cheveux extrêmement courts ? Lui dis-je.
- Arrête, ils ne sont pas si courts que ça quand même...
- Fais voir, lui ai-je dit avant de passer ma main dans ses cheveux. Ça va, on va dire qu'il y a pire haha.
- Tu es si jolie Angèle... encore plus que l'été dernier.
- Moooohhh, merci p'tit chou, mais je dois dire que tu es très très beau toi aussi.
- Tu as rapetissé non ? Dit-il en plaisantant.
- Non, pas du tout, par contre, toi, tu mesures combien maintenant, 2 mètres ? 3 mètres ?
- Toujours dans l'excès, telle est la devise d'Angèle, mais non idiote, je dois mesurer 1 mètre 90 je penses, quelque chose comme ça.
- J'étais pas dans l'excès, tu mesures presque 2 mètres, on va t'appeler Gulliver !
- C'est fou ce que tu m'as manqué Crevette...
- Crevette ? Tu continues de m'appeler comme ça après toutes ces années ? Je dois dire que c'est plutôt mignon.
- Toute ta vie je t'appellerais comme ça, habitues-toi !
- Juste parce que j'ai pris un gros coup de soleil quand j'avais 8 ans...
- Et oui !
- Je me suis habitué de toute façon.
- Viens dans mes bras p'tite tête... me dit Noah. »
Je lui ai sauté dessus et j'ai enroulé mes jambes sur son torse : une habitude pour nous. Il me reposa par terre. Et me regarde dans les yeux avant de me refaire un câlin.
« - Tu m'avais déjà manqué dans les années précédentes, mais cette fois-ci, je ne sais pas pourquoi, mais tu m'as manqué encore plus que d'habitude.
- Moi aussi Noah, moi aussi, lui répondis-je.
- Tu viens manger une glace ?
- Seulement si tu me dis mon parfum préféré ! L'interrogeais-je indirectement.
- Facile ! Vanille Pacane !
- Bravo, je te félicite p'tit Noah.
- C'est pas comme si je te connaissais depuis tes 2 ans, dit-il en levant les yeux au ciel.
- Vu comme ça c'est sûr...
- Bon, tu viens alors ?
- Pourquoi pas, tu me laisses me mettre en maillot ?
- Oui, dépêche-toi quand même.
- Attends-moi sur le canapé, Nono.
- A vos ordres chef ! »Louise avait dû amener ma valise dans ma chambre pendant que je dormais parce qu'elle était là, à côté de la porte. Je l'ai prise et l'ai ouverte. J'ai pris mon bikini vert-d'eau et je suis allée dans la salle de bain de ma chambre pour le mettre. Une fois que je l'avais enfilé, j'ai pris ma trousse de toilette et avec ma brosse à cheveux, qui était dedans, je me suis brossé ma tignasse pour l'attacher vulgairement en chignon, sur le haut de ma tête. J'ai mis un short en jean et des tongs blanches et je suis allé rejoindre Noah dans le salon. Louise avait enlevé tous les draps blancs de la maison qui recouvraient tous nos meubles, je m'en voulais d'avoir dormi pendant ce temps.
« - Louise ? Dis-je avant qu'elle ne sorte de la cuisine ouverte.
- Oui ? Me répondit-elle.
- Désolée que tu aies dû tout faire toute seule... Pour me faire pardonner ce soir, c'est moi qui fais à manger !
- Mais tu crois vraiment que vous allez rester ici ce soir ? Intervenu Noah.
- Pourquoi ? Tu as quelque chose derrière la tête. Le questionnais-je.
- Oui, effectivement, ce soir, il y a une fête de début d'été chez Myron. Vous en êtes ?
- Moi oui, Louise ?
- Pour moi c'est oui les enfants. Affirma-t-elle.
- Parfait, s'exclama Noah, Louise tu viens avec nous manger une glace ?
- Je pense que je vais rester ici pour finir de ranger mes affaires, et peut-être même faire un somme comme les vieilles, elle dit ça en me regardant, suivi d'un clin d'œil.
- Je ne suis pas vieille, DÉJÀ.
- Mais oui, tu sais bien que je plaisante... Mamie va !
- Bon, on y va nous ! Dis-je en marchant vers Louise.
- Pas de souci, bonne glace !
- Merciii ! Lui répondit-on en chœur avec Noah. »Noah avait ouvert la lourde porte, avec signe de la main disant « à vous l'honneur ». Nous avons ouvert le portail, et une fois sorti, nous avons tourné à droite. Nous allions vers la plage. Le ciel était rose orangé, un peu comme les tuiles du toit. Le soleil allait bientôt se coucher. J'ai alors dit à Noah « on court ? » et il s'est contenté de hocher la tête. Nous avons couru le plus vite que l'on pouvait dans la pente, sans tomber. Une fois en bas de la pente, on voyait la plage et le vendeur de glaces, toujours le même malgré le temps qui passe. Nous sommes allés voir ce petit papy moustachu.
« - Bonjour André !
- Bonjour les enfants, ça faisait longtemps que je ne vous avais plus vu... bon, vous prenez comme d'habitude . 3 boules de vanille Pacan pour toi, dit-il en me pointant du doigt, et 2 boules stracciatella avec 1 boule de citron pour toi, affirma-t-il en pointant Noah du doigt.
- Bravo André, tu as une mémoire incroyable, lui dis-je.
- C'est facile de se rappeler les goûts de ses plus fidèles clients.
- 4€ c'est bien ça .
- Exactement, sauf qu'aujourd'hui, c'est cadeau pour vous mes enfants.
- Mais non, on ne peut pas accepter André... lui dit Nono.
- Ne faites pas de chichis et prenez vos glaces !
- Merci beaucoup André, le remerciais-je.
- Oui, merci André ! s'exclama Noah. »Il nous avait fait de belles glaces dans de grands cornets. Nous sommes allés sur la plage et une fois que nous avions trouvé l'endroit idéal pour nous poser dans le sable, nous nous sommes assis, en regardant l'horizon.

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Water was clear
Romance2 cousines, Angèle et Louise ont enfin réussi à convaincre leurs parents respectifs pour se rendre à la maison de vacances familiales, seules, à Rosas une petite ville espagnole. De nombreuses rencontres les attendent, l'une, comme l'autre et elles...