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Plus tard dans la journée, Louise et moi sommes sur la terrasse et nous nous rendons compte que le ciel est encore plus bleu que d'habitude. Et les vagues de Rosas nous appellent. En un coup d'œil, on s'est comprise et nous nous levons pour aller chercher nos affaires de plage, qui sont devenues nos affaires quotidiennes quand j'y pense, et en quelques secondes, nous sommes dehors, en claquettes sur le sol brûlant par la chaleur du soleil. Nous marchons, presque avec une rapidité instantanée, dût au fait que la température de la route transperce légèrement nos chaussures un peu trop minces, mais aussi dût à l'excitation que nous avons de nous dire que dans quelques minutes seulement, cette chaleur étouffante sera remplacée par la fraîcheur de la mer sur nos corps brûlants.

Louise a prévenu Myron et moi, j'ai prévenu Noah, qui est rentré de chez ses grands-parents il y a de ça quelques jours. Tous les 4, nous allons donc passer le reste de la journée à ne rien faire d'autre que de profiter de la vie. Ne pas penser à l'agitation matinale est une priorité et une nécessité. J'ai déjà passé la moitié de ma journée à penser à lui, je ne vais pas continuer comme ça, je peux oublier mes vacances paisibles si je me tourmente comme je le fais en ce moment.
Nous arrivons finalement près de la plage. Le soleil fait briller le sable blanc, la mer est presque translucide. Je ne l'ai jamais vu aussi belle. Un grand sourire se dessine sur mes lèvres roses. Le soleil tape fort sur ma peau, j'ai déjà pris des couleurs sur les épaules et sur le bout du nez. Pendant que nous marchions avec énergie vers la plage, quelqu'un me tourne, en criant « Boo ! ». C'est évidemment Noah. Je ris de cette habitude qu'il a de me dire bonjour en me criant ce mot. Je le prends dans mes bras : il m'a manqué. Je ne l'ai pas vu depuis qu'il est rentré de chez ses grands-parents. Je lui fais un gros bisou sur la joue et nous nous courrons tous vers le bord de mer.

Les serviettes sont étendues sur le sol, brûlant, la crème solaire est en cours d'application et les lunettes de soleil sont sur le nez. Nous sommes parés pour une bonne journée. Myron nous rejoindra dans une heure environ, il devait faire une course.
Je porte un bikini blanc qui fait ressortir le peu de bronzage que j'ai en ce début d'été, Louise, elle, porte un maillot de bain une pièce noir qui lui sied à merveille. Quant à Noah, il porte son fidèle maillot rouge. Louise voulant à tout prix aller se baigner elle court vers l'eau claire. Noah et moi, restons sur nos serviettes à bronzer tel des lézards. La sensation du soleil sur ma peau m'avait manqué après les deux jours de pluie incessants. Noah tourne sa tête vers moi :

« - Alors p'tite tête, comment va ton prince charmant, il vient avec Myron tout à l'heure ? Tu sais y faire toi pour trouver le point qui fait mal, surtout aujourd'hui... Merci Noah !
- Pour être honnête, je ne sais pas si je le reverrai un jour. Il ne vient pas avec Myron puisque ça fait presque une semaine qu'il a disparu. Mais finalement, il était juste dans les bras de sa petite copine, parce que oui, il en a une, mais ça ne l'a pas gêné de m'embrasser quand même. Oui, c'est un connard sans valeur, je suis bien d'accord. Mais si ça ne te dérange pas, je voudrais éviter de parler de lui pour le reste de la journée ! Tout est sorti d'un coup de ma bouche sans aucun bégaiement, mais cela ne veut pas dire non plus que je me rends vraiment compte de la situation.
- D'accord donc je te laisse une semaine à peine et il se passe tout ça ? Tu ne peux pas avoir une vie banale et ennuyante toi si je comprends bien.
- Je t'avoue que cette fois-ci, plus que les autres fois, j'aurais préféré m'ennuyer considérablement...
- Juste une seule question ?
- Dis-moi, je m'assois sur ma serviette de manière à lui montrer que je suis bien à l'écoute.
- Myron en dit quoi de tout ça ?
- Et bien, je crois que Louise ne lui a rien dit, et je n'ai rien fait non plus. Donc soit-il était au courant et ce serait très bas de sa part vis-à-vis de moi, mais ça m'étonnerait qu'il ait été au courant... Soit il n'est absolument pas au courant et je vais lui annoncer tout à l'heure que son cousin est une pourriture. »

Nous ne parlions plus. Nous fixions seulement l'horizon. J'ai beaucoup de chance d'être ici avec les personnes que j'aime le plus au monde. Tout est tellement paradisiaque. Je m'endors pendant quelques minutes sur ma serviette. Quand je me réveille, c'est parce que Myron est arrivé, j'ai donc dû dormir plus que quelques minutes, et qu'il me porte avec Noah. Myron me tient par les pieds et Noah me tient par le haut du corps. Je suis encore dans les vapes de cette sieste improvisée, mais je me rends rapidement compte que l'eau claire de la mer n'est plus très loin. Puis soudain, je vole. Plus rien de me toucher. Ce moment à l'air de durer des minutes entières, mais pourtant, il ne s'agit là que de quelques secondes seulement, quelques millièmes de secondes. Mais cet instant est tellement apaisant que je n'appréhende même pas le contact de mon corps chaud, avec les vagues. Tous mes muscles sont complètement détendus. Puis je rentre dans l'eau. Je me laisse porter par les vagues. Je me laisse submerger par le silence si apaisant que m'offre la mer. Quand j'en ressors, je crois entendre ma cousine, Myron et Noah rire à pleins poumons. J'enlève le surplus d'eau qui occupe mon visage. Et je me laisse flotter. Le ciel m'engloutit, je le fixe et l'admire. Sans aucun nuage, c'est absorbant. Je m'endormirais si le courant n'allait pas m'emporter loin de mes proches. Je me remis sur mes pieds et je suis allée rejoindre les autres, qui ne cessaient de rire.


Pour continuer dans cette idée de poster plus souvent, je vous donne ce très court chapitre. En espérant qu'il vous plaise.

xoxo TheLittleSunflower xoxo

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 20, 2021 ⏰

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