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Nous étions sur la plage, elle était mal éclairée pour une raison que j'ignore, parce qu'en règle générale, on y voyait toujours très bien. La mer était montée d'un cran sur la plage de sable blanc. Mais elle restait d'un calme olympien. La bise vint, d'une légère caresse, m'effleurer la nuque. Un regard insistant, pesait sur mon dos. Je me suis retournée pour voir de quoi il s'agissait. Timothée. C'était Timothée, ma belle rencontre de cette soirée, qui me fixait sans relâche. Le beau jeune homme était à deux mètres de moi. Trop loin à mon goût. Quand je me suis rapprochée de lui pour lui prendre la main et l'emmener de force au bord de l'eau, mes baskets avaient décidé de s'enfoncer dans les petites dunes et de se remplir de sable. Mes Nike, ont finit accrochées par leurs lacets à un passant, pour une potentielle ceinture, de mon jean Levis. Mes chaussettes, elles, je les ai mises dans ma poche arrière. Timothée fit la même chose que moi en attachant ses chaussures de cette façon. Le sable était d'une fraîcheur sans nom et le contact de ce dernier sous mes pieds engourdis après avoir passé la soirée à sauter, danser comme une folle, était apaisant. Il commençait à se faire tard :

« - C'est si beau une plage pendant la nuit... Mais je crois que je vais rentrer, il commence à se faire tard, et je suis épuisée.
- Je te raccompagne ? Me proposa-t-il.
- Merci, c'est très gentil, mais je vais devoir refuser...
- Oh... Pas de soucis Angèle...
- Tu ne rentres pas toi ?
- Non , je vais rester admirer l'océan encore un peu, dit-il en se passant la main dans les cheveux.
- A plus tard Timothée...
- Je te reverrai demain ?
- Peut-être, lui ai-je répondu.
- A peut-être demain alors, m'a-t-il dit avec un sourire en coin.
- A demain Timothée.
- Dors bien Angèle... »

J'ai tourné les talons, quitté la plage en laissant Timothée seul, puis, j'ai pris la direction de ma maison de vacances. Quand je suis rentrée, Louise n'était pas encore là. Elle devait encore être à la soirée de Myron... La douche me fit le plus grand bien. Je me suis faufilée dans un grand t-shirt en guise de pyjama. Puis, une fois assise en tailleur sur le canapé du salon et j'ai mis en route un épisode de F.R.I.E.N.D.S. Pendant que le générique se lançait après une des fidèles blagues vaseuses de Chandler, j'ai attrapé mon téléphone pour envoyer un message à Noah.

Messages : Noah

P'tite têteeee !!! Tu es encore à la soirée ?
00: 13

Non, je suis en train de rentrer, tu es partie
beaucoup plus tôt que d'habitude...

00 : 13

La musique m'avait donné le mal de crâne... 
Tu voudrais pas venir à la maison ? J'ai mis F.R.I.E.N.D.S :)

00 : 13

Bien sûr que je veux ! Je passe juste chez
moi prendre mon pyjama et je débarque !!!

00 : 14

Je t'attends !
00 : 14

« 'Cause you there for me tooooohouuuuu », ça annonçait la fin du générique de ma série préférée. L'épisode commençait, je le connaissais par cœur (comme les 236 autres épisodes des 10 saisons d'ailleurs), mais je ne me lassais pas de les regarder, et je ne me lasserais sûrement jamais. 

Je n'arrêtais pas de me voir, sous les belles étoiles de la plage, Timothée à quelques mètres de moi. Je n'arrivais pas à me l'enlever de la tête. Je voulais déjà le revoir. Une seule soirée avait suffit à me faire tomber sous le charme de l'homme aux jolies bouclettes brunes. Les sourires qu'il m'adressait, son rire si particulier et si doux à l'oreille. Sa manière de me regarder de ses beaux yeux verts. La fin de l'épisode, m'a sortie de mes pensées. Noah commençait à se faire long. 

J'ai enfilé mes sandales et je suis sortie dans la rue. Sa maison avait des capteurs à l'extérieur qui allumaient des lumières quand ils détectaient du mouvement. Les lumières étaient allumées. Noah était forcément chez lui parce qu'il était, lui aussi, venu seul cette année. Sa clé avait sa place à mon trousseau, j'ai ouvert la porte sans toquer, comme je le faisais habituellement. Noah était planté devant son réfrigérateur. Je me suis approchée à pas de loup jusqu'à être derrière lui. J'ai posé mes mains sur son dos, en criant « BOUH ! ». Il a fait un bond accompagné d'un cri strident. Une fois qu'il s'est aperçu que ce n'était que moi, je suis partie dans un fou rire, visiblement communicatif puisque mon meilleur ami riait aussi à plein poumons. J'en avais mal au ventre, et aux joues.

« - Tu m'as fait une de ces frayeurs, m'a dit le peureux.
- Oui, mais ça valait le coup, tu aurais vu ta tête ! Dis-je pendant que des larmes de mon fou rire coulaient sur mes joues.
- Tu es venue parce que je n'étais pas assez rapide ou parce que tu voulais te venger ?
- Je dirais un peu des deux, mais je dois dire que tu es effectivement en retard ! Que plaidez-vous pour votre défense accusé ?
- Coupable madame la juge...
- Je vous pardonne si vous faites du pop-corn !
- Va pour du pop-corn alors. Salé ?
- Toujours ! Me suis-je exclamée pendant que Noah attrapait des grains de maïs.
- Parlons de ta rencontre du soir, dit-il en se retournant pour me faire un clin d'œil exagéré.
- Timothée ? Que dire...
- Dis-moi ce qui te passe par la tête crevette.
- Il y a tellement de choses qui se bousculent là dedans tu sais... Il est... gentil, amusant et... tu dois reconnaître qu'il est canon.
- Je reconnais qu'il n'est pas mal, bon le plus beau du monde c'est moi mais ça c'est autre chose, me lança-t-il sur le ton de la rigolade.
- Tu es aussi celui qui a les plus grosses chevilles non ?
- Il te plaît hein.
- Oui, avouai-je. Mais je crois que je ne suis pas la seule à avoir été sous le charme d'un jeune homme ce soir... Cindy Perlker n'avait pas lâché Noah des yeux ne serait-ce qu'une seconde, et ce durant toute la soirée.
- Tu parles de Louise et de Myron je suppose, mais elle n'était pas sur le point de se mettre en couple avec un Anthony, ou Anthonio je ne sais plus le prénom exact... ?
- Antonin... Oui, elle le voyait très souvent, elle me l'a présenté en tant qu' « ami », j'ai mimé les guillemets. Mais vu comment il la regardait, c'est évident qu'il la trouve à son goût si je peux dire. Mais non, tu te trompes, je ne parlais absolument pas de ces deux-là.
- Qui alors ? m'a-t-il demandé.
- Cindy Perlker et un certain Noah, tu les connais ? Il rougissait légèrement.*pop* *pop* *pop* : le pop-corn commençait à se former.
- Tu nous as vu alors .
- Je crois même que beaucoup de monde vous a remarqué.
- Angèle ?
- Noah ?
- Elle m'intrigue énormément, je me sens attiré à elle comme un aimant près d'un frigo, tu vois...? *pop* *pop* *pop* *pop* *pop* *pop* *pop* *pop* : les graines de maïs explosent sous le couvercle transparent de la casserole, ils s'entassent les uns sur les autres.
- Je crois commencer à comprendre ce que tu ressens. Un *ding* annonce la fin de la préparation des pop-corn. »

Noah n'a pas tenu à dire plus de choses pour le moment, il s'est contenté de se diriger vers l'évier de sa cuisine, s'est lavé les mains, a ajouté du sel sur les pop-corn après les avoirs mis dans un grand récipient et à mélanger le sel avec. Nous avons éteint les dernières lumières de sa maison avant de se diriger vers la mienne, et de se poser sur mon canapé, devant notre série fétiche à tous les deux. 


Bon... Je sais que pour la majorité des gens, 100 vues ce n'est rien, c'est même ridicule, mais je me dis que c'est plutôt bien, surtout après si peu de temps, et si peu de chapitres. Merci pour les votes et les commentaires ! N'hésitez en aucun cas à me dire ce que vous en pensez : je suis ouverte à toutes critiques possibles (constructives dans la mesure du possible) Et bientôt les 500 vues, qui sait ? :)

xoxo Thelittlesunflower xoxo

Water was clearOù les histoires vivent. Découvrez maintenant