On s'apprête, Louise, ma cousine, et moi à partir pour Rosas, une petite ville en Espagne où nous allons chaque été depuis que nous sommes gamines. D'habitude, nous nous y rendons avec nos parents, mais cette année, ils nous ont enfin laissé y aller ensemble. La veille au soir, elle est arrivée chez moi avec ses valises et ses sacs, et a dormi à la maison pour faciliter le départ du lendemain. Toutes les deux, nous étions tellement excitées d'y aller que nous avons fait que papoter durant une grande partie de la nuit. À 9 heures, ma mère est venue nous réveiller. Toutes les deux, nous sommes descendues pour le petit déjeuner : papa avait fait des œufs au plat et du bacon. Louise est allée à la douche et moi, j'ai commencé à faire mes bagages. Puis ce fut à mon tour. J'étais prête à partir et Louise aussi. Mais quelqu'un nous arrêta dans notre élan.
« - Angèle ?
- Oui Papa ? Dis-je.
- Il y a quelqu'un pour toi en bas !
- J'arrive, Papa. »Je descends les escaliers pour retrouver mon père en bas de ces-derniers. Quand, sans que je me doute de rien, je vis à travers la baie vitrée Matteo. Je venais de le quitter 2 semaines plus tôt et depuis ce jour, il ne veut pas lâcher l'affaire. Il refuse de croire que c'est terminé entre nous. Je ne veux pas le revoir avant très longtemps après ce qu'il m'a fait. Nous sommes restés ensemble 10 mois à peine, mais cela avait suffi pour qu'il me rende la vie impossible ; et c'était encore pire après le jour où j'avais mis fin à cette relation toxique. Si j'avais rompu avec lui, c'est pour une raison très simple, il était en couple depuis 2 ans, mais il sortait quand même avec moi sans que je connaisse l'identité de l'autre fille. Ça s'était fini très rapidement.
Il a mis une chemise blanche qui faisait ressortir son bronzage naturel et ses yeux bleus. Il a les cheveux très noirs et un large sourire. Il porte un jean et des baskets Nike, blanches, elles aussi. D'un coup sec, j'ouvre la baie vitrée, je passe de l'autre côté et je la referme aussi vite que je l'ai ouverte. Depuis le jour où j'ai mis un terme à notre relation, je ne l'avais pas revu. Je reste à un mètre et demi de lui environ, pour que l'odeur de son parfum ne parvienne pas jusqu'à mes narines. Il me regarde de haut en bas et a dit :
« - Tu es très belle chat...
- Je ne suis plus ton chat Matteo, ça va faire 2 semaines et tu n'as toujours pas compris ?
- **silence**
- Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? On n'est plus ensemble, tu as trompé deux filles en même temps, c'est fini entre nous. Fais-toi à cette idée, lui dis-je avec autorité.
- Mais je t'aime Angèle...
- Non, tu ne m'aimes pas Matteo, si tu m'aimais, tu ne m'aurais pas fait ce que tu m'as fait.
- Mais...
- Non, lui coupais-je la parole, tu vas rentrer chez toi et ne plus jamais revenir chez moi, tu as compris ?
- Ne m'oublie pas Angèle...
- C'est malheureux parce que c'est exactement ce qui est prévu, tu vois ? Je ne veux pas me souvenir de quelqu'un comme toi, qui manipule et qui trompes les filles qui l'aiment.
- Je peux juste te dire quelque chose ? demanda-t-il.
- Je t'écoute.
- Passe de bonnes vacances, mais s'il te plaît, pour moi, ne sors pas avec un autre garçon...
- Tiens, tiens, je vais me gêner !!! Maintenant, tu sors de chez moi et tu n'y remets plus jamais les pieds. »Je l'accompagne jusqu'à la porte de l'entrée du jardin et une fois qu'il fut sur le trottoir, je claque cette même porte, d'énervement. Moi qui étais heureuse 10 minutes plus tôt, je suis, à ce moment-là, dans une colère intense. Je ré-ouvre la baie vitrée et je la ferme. Je marche vite vers ma salle de bain, à l'étage, pour prendre une deuxième douche dans l'espoir de me calmer. La douche eut l'effet escompté : je me suis détendue. En arrivant dans la chambre, Louise est posée sur mon lit avec son livre qu'elle relit sans cesse. Elle l'emmène partout et le relit tout le temps. Je vous laisse vous imaginer dans quel état il est à l'usure. Je prends mon téléphone et bloque absolument tous les numéros, les comptes, les mails, concernant Matteo. Je ne veux pas repenser à lui une seule seconde une fois à Rosas, donc je me suis tout simplement dit « pourquoi ne pas commencer maintenant ? ». Je mis mes Air Force 1 blanche, Louise ses Vans, et après avoir vérifié dans le grand miroir que tout allait bien, nous avons attrapé nos valises, la mienne était noire et celle de ma cousine était rouge. L'été nous appelle.
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Water was clear
Romance2 cousines, Angèle et Louise ont enfin réussi à convaincre leurs parents respectifs pour se rendre à la maison de vacances familiales, seules, à Rosas une petite ville espagnole. De nombreuses rencontres les attendent, l'une, comme l'autre et elles...