Préface

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Je suis censée arriver chez mon Leeteuk, car il m'a demandé de venir chez lui. J'ai vraiment hâte, ce con m'a tellement manqué.

Arrivée devant sa porte, je toque à la porte. Aucune réponse. Ok. Je toque une seconde fois. Ok... Bon, ça suffit il me saoûle ! Je commence à lui rédiger un message pour lui demander des explications lorsque la porte s'ouvre sur lui. Merde.

— Salut !

Son sourire me fait tant craquer.

Ding !

Un message sur son téléphone. Merde c'est le mien. Avant qu'il n'ait pu le voir, je décide de lui sauter au cou pour le distraire.

— OPPA ! Tu m'as tellement manqué si tu savais !

Il referme la porte derrière lui tandis que je pose mes lèvres sur lui. Il sent si bon... je pourrais le manger tout cru.

— Tu voulais me voir ?

— Euh... oui.

Il accompagne sa phrase d'un geste mal assuré. Je fronce les sourcils.

— Ça va pas ? Ton chat est mort ? Tu as perdu Kenny le koala ?

Mon ton sérieux peut en faire sourire plus d'un, étant donné la situation dans lequel nous nous trouvons.

— Assis-toi, veux-tu, tu veux quelque chose à boire ? Un coca ? Du thé ?

— Un coca, ouais.

Il revient peu de temps après avec la boisson en question et s'assoit en face de moi.

— Il faut qu'on parle.

Sa voix est devenue plus glaciale et mon sang refroidit. Qu'est-ce qui lui prend ? Mon sourire s'efface très rapidement pour faire place à une mine anxieuse.

— Je t'écoute.

— J'ai beaucoup réfléchi à nous deux, ces temps-ci et... (il se racle la gorge) et j'en ai conclu quelque chose. Je pense que nous ne sommes pas compatibles. (Il lève sa main pour le laisser parler, sachant que j'allai répliquer). Écoute, on a vécu des moments intenses et passionants, toi et moi mais je suis trop vieux pour toi. Vois la vérité en face, j'ai trente sept ans, Sarang et toi tu n'en as que dix-sept. Ce n'est pas sain du tout. Tu es mineur... donc je préfère que nous rompions.

Un silence pesant se fait sentir dans la pièce et moi, je demeure ébahie. Je ne sais plus quoi dire. Il n'est pas sérieux quand même ?

— Te le dire en message aurait fait de moi un lâche, et c'est pas ce que je suis. Je ne veux que ton bonheur , Sarang, et là, c'est pas possible.

Il boit une gorgée. Je vais faire une syncope. Je ne sens même plus les larmes qui roulent sur mes joues et la colère qui pointe le bout de sa lance pour me percer le coeur. Ses mots ont été la dernière chose que je voulais entendre. Je serre les poings si fort que les jointures de mes mains sont blanches.

— Quand on aime, on ne compte pas.

— Je sais mais...

— LAISSE-MOI PARLER ! Avec tous les moments qu'on a vécu, comment peux-tu dire ça ? T'es vraiment qu'un con. Tu ne penses qu'à ta petite gueule de con et c'est tout. T'as trouvé une meuf plus belle et intelligente que moi, c'est ça ?

— Non, tu sais bien que je n'aime que toi.

— Menteur.

J'ai les yeux baissés sur mes chaussures pour ne pas croiser son regard de fautif. Il me dégoute. Finalement, je lui laisserai lire mon message que j'ai envoyé par erreur. Ça lui apprendra.

— Sarang, tu es encore une enfant, et moi je suis adulte, je veux pas gâcher ta vie.

Je me lève précipitamment et le gifle sans retenu. Sous le coup, ma main me brûle mais je m'en fous. La rage est plus forte que la douleur. Elle nous donne des ailes. Visiblement, il ne s'attendait pas le moins du monde que je le gifle car il tire une tête étonnée.

— Tu n'es qu'un gros con et un menteur ! Tu sais très bien que mon bonheur ne dépend que de toi et toi tu me lâches comme une merde ! Et bien tu sais quoi ? Si c'est comme ça, NOS souvenirs, tu peux te les mettre dans le cul !

— Sarang, calme-toi... je...

— TA GUEULE !

Sous le coup de l'impulsion, je prends les souvenirs et les lui balance en pleine face. Les photos volent par dizaine dans la pièce mais ma colère est telle que je ne m'en arrête pas là. Oh non. Je lui balance également les disques, les livres que je lui avais acheté, sa peluche. Il en prend plein la tronche, le pauvre.

— Tiens... tiens... tiens ça aussi ! Qu'est-ce que j'ai pu être conne, c'est fou ! Maintenant oublie-moi !

Je me retourne une dernière fois et quitte l'appartement en bordel, mon coeur en mille morceaux.

Je me retourne une dernière fois et quitte l'appartement en bordel, mon coeur en mille morceaux

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Deeper Into Love [Leeteuk]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant