Je n'ai trouvé aucune autre solution à part faire une croix sur le passé et donner une chance à Castiel.
Au point où j'en suis.
Lorsque je l'ai annoncé à Rosa, elle m'a sauté dans les bras. Son sourire s'étalait sur tout son visage et elle avait l'air vraiment heureuse. Je lui ai néanmoins rappelé que je ne sortais pas avec lui, du moins pas pour le moment. Mais ça avait l'air de la satisfaire donc bon.
Nath ainsi que les autres avaient l'air d'être content tout en étant surpris mais il étaient eux aussi assez heureux pour moi.
Le seul qui n'était pas de cet avis était bien évidemment Armin. Il a comprit que cela ne servait à rien de me dire que ce que je faisais n'était pas bien car il n'était toujours pas venu me voir ou n'avait pas essayé de me contacter depuis que je reparlais à Castiel. Je ne peux m'empêcher d'être peinée, c'est un bon ami et j'aime pas décevoir mes amis. Mais une part de moi a juste envie d'être tranquille, du moins jusqu'à la fin de l'année.
En effet nous sommes déjà en Mai et les examens ne vont pas tarder à arriver. Étrangement, lorsque j'arrive à m'enlever un stresse, un autre apparaît. Je n'ai jamais été une lumière à l'école et même si jusque là j'arrivais à ne bas boire la tasse, je crains ne pas m'en sortir pour les exams. Enfin je ferai mieux de penser à autre chose.
- Sasha ça te dit qu'on aille au Cosy Bear ?
Alors que j'étais en train de ranger mes livres dans mon casier, Ambre venait de me rejoindre pour me faire cette proposition.
- Oui, pourquoi pas.
On sortait alors de notre établissement d'un pas entraînant et commençait à parler de tout et de rien.
J'étais sereine, je n'avais plus ressenti ce genre de chose depuis trop longtemps et ça faisait réellement du bien.
Quand nous arrivâmes sur la terrasse, je fis surprise d'y voir Armin qui était déjà installé. Je tournais la tête vers Ambre pour avoir des explications mais elle me fit signe de la tête de le rejoindre avant de partir à l'intérieur du café pour prendre commande.
Je m'asseyais alors maladroitement en face de mon ami et le regardai droit dans les yeux.
- Elle a fait exprès de m'emmener ici ?, lui demandai-je.
- On peut dire ça.
Ha.
- Je sais pas quoi te dire... Je doute que ça doit être compliqué à comprendre mais je suis comme ça. Tu sais que je ne suis pas rancunière même si la personne en question m'a fait toutes les crasses possible et imaginable.
- Je t'ai prévenu pourtant.
- Tu ne m'as donné aucune explication Armin.
- Parce que je ne le peux pas. J'ai l'impression qu'on est les seules à se préoccuper de ton cas.
- Comment ça "on" ?
- Ambre et moi.
Celle-ci nous rejoignit avec une bière, un café et un verre de coca. Elle s'installa et jeta un œil à Armin qui lui fit un signe de la tête. Ambre prit une grande inspiration et me regarda d'un air perdu.
- Pour commencer, comment tu vas ?
- Heu, bien je pense.
- Ça fait combien de temps que vous vous reparlez avec Castiel déjà ?
- Une semaine.
Elle échangeait un dernier regard à Armin.
- Tu trouves pas ça étrange ? Je veux dire, pendant un mois il t'a zappé, tu t'es mis dans des états pas possible, tout le monde s'est éloigné de toi. Pourquoi ? Tu ne le sais pas.
Elle me prit la main.
- Tu ne te doutes de rien ? Je ne sais pas, moi ça m'aurait fait tilte.
Je la regardai complètement perdue. C'est vrai qu'il y a plusieurs semaines, elle a voulu me confier quelque chose mais Nathaniel nous avait coupé. Moi qui pensait que cette histoire était terminé, pas du tout en fait.
- Ecoute Ambre, je... mes idées ne sont pas claires. J'ai décidé de redonner une chance à Castiel car j'en pouvais plus d'être comme je l'étais. Ça ne me ressemblait pas. Et je dois avouer que malgré tout ça, il me manquait.
- Ce qu'Ambre essaie de te dire c'est que la plus part de tes potes savent un truc que toi tu ne sais pas.
Ambre serra tout à coup ma main un peu plus fort et baissa la tête de peur de croiser mon regard. Armin lui me regardait fixement.
- Clairement Sasha j'en ai ras le bol. Je suis ton pote, peut être pas le plus proche mais je pense le plus sincère dans cette histoire. Et c'est la même pour Ambre.
Cette sensation qui avait pourtant disparu cette semaine était revenue d'un coup. C'est quoi ce bordel encore ? Je ne peux pas être tranquille ?
Je me mis à pleurer comme la fragile que je suis depuis un mois. Nerveusement je me pris une cigarette et la fumais lentement.
- Ce n'est pas ça qui va te faire oublier la merde que t'es en train de vivre., me cracha Armin.
- Et c'est quoi alors ?
- Le temps surement.
- On ne sait pas de quoi est fait demain et je ne veux plus me prendre la tête. Pour tout vous dire, je sais que tout le monde me cache quelque chose, et ça depuis la première semaine. Je ne sais pas ce que vous feriez à ma place mais je préfère fermer les yeux sur ce point. J'ai pas la force de comprendre ou même de vouloir comprendre !
- On sera là nous., finit par dire Ambre.
Armin se leva brusquement et cria.
- Bouge de là !
- Vous faites quoi avec ma copine bande de fou ?!, lâcha Castiel enragé.
- Ta copine ?, dit Armin tout en me regardant.
- Castiel je ne suis pas ta copine., dis-je en soupirant.
- C'est tout comme. Qu'est ce que vous foutez avec elle ?
- On parlait., dit Ambre.
Soudain, Castiel prit le bras d'Armin et l'attira de force dans la petite ruelle juste à côté du café. Je pris ma tête avec ma main et soupirai une nouvelle fois.
Point de vue Armin :
Nous étions seul dans une ruelle.
- Tu lui dis quoi que ce soit je te pète la gueule Armin.
- J'ai une question.
- J'en ai rien à foutre de ta question.
- Ça t'amuses de la torturer ?
- Putain ta gueule...
- T'as pensé au jour où elle allait le découvrir ?
- Arrête je te dis...
- T'as pensé à elle en fait ?
Il commença à gueuler et me mis une patate en pleine face. Il m'assomma contre le mur et me prit par le col.
- Ne t'amuses plus de l'approcher.
Il partit et me laissa m'effondrer sur le sol la joue en sang.
Ambre arriva quelques secondes plus tard et s'excusa de n'être venu plus tôt.
J'ai très envie de tout balancer à Sasha mais ce n'est pas à moi et Ambre de lui avouer, c'est à Castiel. C'est lui qui doit avouer sa connerie.
Et lui seul.
