» 𝐝𝐚𝐦𝐧 𝐭𝐡𝐚𝐭'𝐬 𝐧𝐨𝐭 𝐟𝐚𝐢𝐫

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velvety touch and scrabous memories

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Aies l'air sûre de toi. L'assurance était bel et bien la clef maîtresse face au stress, mais surtout les plans farfelus comme celui préparé minutieusement par Joohyun. La manipulation a toujours fasciné par sa complexité mais surtout le géni de ses joueurs qui, derrière un sourire faussement naïf, triture les forces de leur proie, palpe leurs faiblesses et soutire des méandres de leurs mots pigmentés de compliments bien pesés, absolument tout ce qu'il désirait au début de leur manœuvre.
Mais comme dans chaque domaine, il faut s'entraîner pour atteindre la perfection, or Joohyun n'était surement pas une fidèle manipulatrice.

À vrai dire, les uniques fois où elle eut recour à quelque chose de semblable à cet art de l'escroquerie linguale, remontaient à l'époque où elle était encore bien trop petite pour comprendre l'ampleur de la négativité des choses et où l'égoïsme n'est due qu'à l'ignorance naturelle de la conscience et de la peine des autres. Pleurer la douleur d'une plaie peu plus intensément qu'elle ne l'était vraiment pour, par exemple, certainement obtenir le jouet sur lequel elle lorgnait depuis des jours (peut-être même avait-elle trébuché exprès) ; un scénario typique de l'enfance qui désolerait les parents s'ils saississaient la supercherie, embarrassés d'observer une tâche noire naquir sur leur si jeune et innocente descendance.

Joohyun trouva enfin de quoi consoler cette agaçante voix dans sa tête qui répétait en boucle à quel point le plan était tout bonnement puérile et saugrenu. Au final, ce qu'elle s'apprêtait à faire dès qu'elle allait sortir de sa voiture, autrement dit tirer le coup de feu qui signifierait le début d'une vigoureuse chasse sans pitié, puisque la séduction n'en est rien de différent, était bien similaire aux duperies émotionelles d'une petite fille intelligente. Parce qu'elle savait pertinnemment qu'elle n'envoûterait pas si facilement Seulgi avec une simple tenue, elle s'était soigneusement préparée à changer de voix, peut-être de régistre de language, adoucir son regard tout en y gardant les flammes d'un désir ardent. En bref, elle n'hésiterait pas à feigner n'importe quelle émotion si cela pouvait l'aider à poser la pomme de la Discorde.

Hélas, notre protagoniste avait beau s'être entraîné
avec sa probe amie de toujours à museler chaque vague d'émotions fortes qu'elle pourrait ressentir le jour J, dès que sa voiture fut garée dans le parking du lieu de la cérémonie, rien de ces robustes leçons ne demeura efficace face à ses hormones despotiques. Le simple fait de regarder ces immondes guirlandes en papier blanc ornaient certains des chênes lui causait de pénibles nausées. Joohyun était par ailleurs dans l'incapacité de différencier le fond de ces maux ; elle imagina que c'était uniquement une réaction physique de son profond dédain pour ces genres d'évènements mais ce sentiment de sincère inconfort n'était-il pas nuancé par l'idée burlesque que ce n'était pas n'importe quel mariage. C'était celui de son premier amour, la jeune fille qui lui avait introduit les louanges comme les pires insultes dans une peinture irréprochable surnommée "la passion". Celle qui jouait avec gourmandise avec le feu en regardant droit dans les yeux sa proie, se délectant de son désespoir et particulièrement de la vile maladie dans laquelle se plongeait Joohyun, autrefois mourrante et dépitée rien que pour sentir sa main glaciale carresser sa joue. Et oui, l'individue qui à l'époque incarnait à cœur joie le rôle de l'antipathique créature, à l'apogée de son égoïsme et de son sadisme, semblait aujourd'hui avoir réussi à se marier.

giselle. seulreneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant