joohyun ne s'attendait pas un jour à bêtement assister, impuissante, au mariage de son premier amour, seulgi. Mais elle ne s'attendait surtout pas à se retrouver bien vite tâchée du sang de ce maudit mari, peinant à dissimuler sa mort dans la pénomb...
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Joohyun se retourner immédiatement, ses yeux grandement écarquillés laissant briller une lueur de stupéfaction.Ce n'était pas possible, cela devait faire parti des sarcastiques plaisanteries propres aux adolescents. Toutefois, l'air sérieux de la jeune fille la troublait particulièrement.
— Pardon ? S'empressa-t-elle d'enchérir, un court rire embarrassé s'extirpant de ses lèvres confuses.
Yerim ne disait rien. Elle la regardait fixement comme on regarde l'horizon dessiné par la mer, un sourire inintelligible mais pour le moins attendri tordant le coin de ses lèvres. Si ses prunelles avaient pu jouer un morceau de musique, elles auraient surement exécuté avec une précaution sensible et majestueuse "La Stravaganza" de Vivaldi. Quelque chose de vif et d'excentrique ne manquait jamais d'imprégner ses pupilles, accentuant toute la splendeur de son espièglerie juvénile. Mais ce soir-là, une tâche blême avait remplacé son diamant d'euphorie et englouti ses iris dans une mélancolie silencieuse. Elle avait l'air d'une adulte confiante presque hautaine et bien que ce côté mature ne déplut pas tant que ça à Joohyun, cela ne la rassurait pas beaucoup suite à sa soudaine remarque.
— Sérieusement Yerim, comment tu sais tout ça ? Elle posa à nouveau sa brûlante question, enfouissant cette fois-ci son regard incertain dans celui de son interlocutrice
— Je ne rigole pas Joohyun. Répondit gravement l'adolescente, ne fléchissant toujours pas
Je ne saurais exactement décrire le tulmute qui bondit sur l'être entier de Joohyun à cet instant. Comme si une centaine de briques venait d'être jetée sur elle ou qu'un puissant vent avait envoyé toutes ses pensées au loin, elle se retrouvait sidérée, paralysée, assourdie. Ses lèvres charnues privées de leur voix restaient entreouvertes, peut-être attendant qu'un cri quelconque les anime. Ses yeux se détachèrent de son regard puisque ce dernier sombra dans un vide immense. Ils étaient théoriquement posés sur la mine illisible de la jeune fille mais en réalité aveuglés par une série d'images indistinctes. Était-elle donc la défunte cousine dont lui avait parlé SooYoung ?
C'était impossible, cela devait être une mauvaise plaisanterie. La gorge serrée, quelques fils de sueur suintant le long de ses tempes, elle fit un pas en arrière et bredouilla fébrilement :
— T-tu es morte ?
Curieusement, l'expression stoïque de l'adolescente se modifia assez rapidement en un léger air amusé. Elle semblait avoir retrouvé tout son caractère taquin et malicieux. Néanmoins, Joohyun se sentait toujours aussi terrorisée.
— Techniquement oui.
— M-mais je peux te toucher, c'est pas possible ! Balbutia Joohyun en agitant ses bras désespérement dans l'air, se sentant défaillir sous les innombrales pression que vivaient son pauvre corps simultanément. Elle avait tué un homme et appris que sa sorte de nouvelle amie était un fantôme.
