» 𝐦𝐚𝐧𝐮𝐚𝐥 𝐟𝐨𝐫 𝐭𝐡𝐞 𝐨𝐧𝐞 𝐢𝐧 𝐥𝐨𝐯𝐞

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you don't think that heaven's real, so i love you until it hurts like hell

« Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ; Une autre en expirant avait le doux sourire D'un jeune ange qui s'en revient

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« Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient. »
Victor Hugo, Les Orientales, - XXXIII "Fantômes", 1829

La pièce, véritable objet de maintes émotions et souvenirs pour Joohyun, s'obscurcit promptement. Comme si une large ombre venait d'engloutir tout l'intérieur, coulant également sur la figure de Seulgi, l'atmosphère semblait plongée dans de ternes couleurs. Les battements de cœur discordants et imprécis de notre héroïne retentissaient avec intensité dans sa tête. Elle vivait une situation très délicate ; soit sa tendre amoureuse acceptait avec clémence et affection sa proposition et elles seraient sauvées. Soit elle courberait ses lèvres de cette même moue, donr elle se souvenait si bien, et refuserait. En une seule phrase, Seulgi avait donc le pouvoir de marquer ou non le déclin d'une relation idyllique qu'avait imaginée Joohyun depuis bien longtemps. Elle avait la puissance presque céleste de réduire à néan le plan, les efforts, l'espoir de son interlocutrice en quelques mots. L'amour est si dangereux quand il métamorphose un être humain en un dieu si adulé.

Joohyun jouait nerveusement à entremêler ses doigts, une teinte rose azalée peignant la rondeur de ses joues. Néanmoins, ses yeux scintillant d'espérance ne quittaient pas ceux de Seulgi. Ne pas avoir les pupilles de cette dernière en vue était étrangement une tâche plus compliquée que de les confronter. Le regard de celle qui fut un jour sienne flamboyait constamment d'émotions vivaces, faisant de ses prunelles de réels trous noirs captivants. S'y perdre, sentir son esprit y être aspiré n'était pas inquiétant pour Joohyun. Elle avait trouvé dans ses iris carbonado un certain confort.

Alors qu'un silence commençait à rendre l'atmosphère assez bizarre et inconfortable, Seulgi fronça durement des sourcils en penchant quelque peu la tête. Cet air insistant suffit pour envoyer un signal au cerveau déphasé de Joohyun, et son corps fut pris d'un soudain spasme. Les pulsasions de son cœur s'amplifièrent (eh oui c'était possible) et sa gorge se sècha. Ses mains tremblaient et elle se hâta de les cacher derrière son dos. Elle devait avoir l'air sûre d'elle, montrer une image de femme tenue, propre et confiante.

— Seulgi... Son prénom sortit de ses lèvres en un murmure évasif et il sembla que la concernée frissonna. Je doute que ce soit une bonne idée pour toi de rester ici... HyungMin est parti et, j-j'ai vu comment tu t'es disputée avec tes parents-

— T'écoutes aux portes maintenant ? L'interrompit agressivement Seulgi, un air de déception assombrissant son regard.

Joohyun secoua instantanément ses mains devant elle en un geste de négation et défense.

— Non ! Je n'ai pas fait exprès ! Je ne veux pas vraiment pas t'offenser et je n'ai jamais voulu nuire à ta vie privée ! S'empressa de protester la jeune femme.

giselle. seulreneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant