» 𝐰𝐡𝐲 𝐢𝐭 𝐠𝐨𝐭𝐭𝐚 𝐛𝐞 𝐥𝐢𝐤𝐞 𝐭𝐡𝐚𝐭

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i guess everything here reminds you of something

Le ciel menaçant par son obscurité qui, telle une ombre macabre ensevelissant le château devenu lugubre à la tombée de la nuit, semblait peser sur le cœur des damnés qui oseraient le regarder trop longuement ; on aurait pu croire qu'il s'apprêtait...

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Le ciel menaçant par son obscurité qui, telle une ombre macabre ensevelissant le château devenu lugubre à la tombée de la nuit, semblait peser sur le cœur des damnés qui oseraient le regarder trop longuement ; on aurait pu croire qu'il s'apprêtait à s'effondrer sur la maudite terre, puisque les grisâtres nuages dispercés, déchirés rappelaient l'orage comme le brouillard des enfers. L'Homme est terrifié par l'incontrôle mais profondément friand de l'inconnu. La curiosité est gourmande jusqu'à ce qu'elle amène aux pavés flamboyants du Tartare, où la noirceur est votre unique image.

Frissonnant, Joohyun avait beau avoir enfilé un énième pullover et s'être recouverte d'un épais bas de pantalon, rien ne semblait suffisant pour assouvir le vaste froid glacial qui la paralysait. Il devait être aux alentours de minuit, puisque la lune brillait parfaitement, perçant quelques nuages de son œil indiscret. La plupart des invités avaient décidé de remonter dans leur chambre il y avait une heure de cela, ce qui surprit indubitablement Joohyun. Où était donc l'ambiance festive qui devait embaumer la cérémonie ? Le couple allait se marier dans cinq jours mais s'ils considéraient célébrer leur union iminent par des dîners timides, de petites baignades à la piscine et l'extinction des feux à vingt-trois heures, ils stupéfiaient Joohyun.

Elle n'avait pas envie de s'endormir à une telle heure même après les exténuantes tempêtes d'émotions qui ne cessèrent de ravager sa poitrine le long de la journée, mais Joohyun préférait encore se cloitrer à sa chambre que de supporter la présence de SooYoung une seconde de plus. Ce sourire mesuré qui apparaissait bien trop souvent sur ses lèvres mécaniques la rendait hystérique et à chaque mot qu'articulait sa voix modulée et affreusement courtoise, elle sentait son cœur saigner sous les profondes griffures de la bête affamée grandissant dans les limbes de son ventre. Pourquoi la haïssait-elle ? Parce que si elle n'avait pas aimé si fidèlement et docilement Seulgi, Joohyun serait tombée raidement amoureuse d'elle.

Elle remua dans son lit, tenant fermement sa douce couette qu'elle avait remontée jusqu'à sa nuque. Joohyun n'avait finalement pas froid : elle manquait. de chaleur et voilà la nuance. Elle n'avait pas l'impression d'avoir beaucoup communiqué avec Seulgi ce jour-là et une partie en elle bien maussade se répétait qu'elle avait râté son entrée comparé à l'infernale SooYoung. Puis elle relativisa quelques temps, clamant qu'elle avait encore une semaine pour avancer avec cette dernière mais dans son plan, chaque jour, chaque heure valait de l'or.
La séduction était selon Wendy un jeu très félin : alterner fluidement entre l'explicite démonstration d'intérêt et le silence complet, chanceler entre une série de louanges admiratives et un laconisme glacial. S'acquérir une personne en une semaine était une épreuve bien herculéenne, mais reconquérir quelqu'un qui vous a aimé devrait être plus simple, pas vrai ?

Joohyun soupira, incapable de s'endormir tant que le tintamarre de ses frustrations et angoisses retentissait dans sa tête. Son cœur palpitant résonnait puissamment dans l'entièreté de son être, les battements frénétiques de ce dernier valsant avec rythme avec le tumulte de ses pensées. Bientôt, une fine sueur ruisselait le long de son front et de sa poitrine ; la froideur qu'elle ressentait guerroyant contre la chaleur qu'elle produisait, une sensation désagréable de muscles qui convuslent et d'organes qui se trémoussent la rendit chétive. Le stress commençant dangereusement à dévorer Joohyun de l'intérieur, elle avait l'impression que sa peau était bien trop serrée, qu'elle était prête à se déchirer à n'importe quel moment si elle ne sortait pas de ce lit.

giselle. seulreneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant