» 𝐰𝐢𝐥𝐝 𝐭𝐡𝐨𝐮𝐠𝐡𝐭𝐬

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yesterday i was only fifteen

Une demoiselle se tenait dressée à l'encolure de la porte, l'épaule plus ou moins avachie contre le mur, semblant tenir quasiment en équilibre sur un pied puisque elle s'amusait à remuer l'autre d'un sens vertical, arbritaire mais enfantin

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Une demoiselle se tenait dressée à l'encolure de la porte, l'épaule plus ou moins avachie contre le mur, semblant tenir quasiment en équilibre sur un pied puisque elle s'amusait à remuer l'autre d'un sens vertical, arbritaire mais enfantin. Elle paraissait très jeune ; peut-être fut-ce cette certaine lueur particulière, presque impétueuse dans ses yeux qui concordait cette impression. Les bras croisés, son regard espiègle s'insinuait en profondeur dans les prunelles déconcertées de celle qu'elle venait d'interrompre. La jeune fille semblait attendre quelque chose.

— Qui êtes-vous ? Aboya prestement Joohyun d'un ton hostile alors qu'elle déviseageait nerveusement la pauvre concernée

— Yerim. Répondit-elle avec un certain enjouemment tel un enfant flatté. Elle joua avec le soyeux jupon de sa robe, le tripotant du bout de ses doigts avant de continuer avec légèreté et mélodie. Pas besoin de me vouvoyer, j'ai dix sept ans.

Un silence plana d'emblée dans la pièce, notre protagoniste demeurant sur la défensive, ses sourcils durement froncés appariés à ce fameux air strict et austère. Tandis qu'elle émanait une froideur qui gênait beaucoup de ses interlocuteurs, la prénommée Yerim, elle, lorgnait sur son regard antipathique avec gourmandise et curiosité. Ce petit sourire insatiable qui ornait les lèvres de l'adolescente pertubait beaucoup Joohyun, qui, incertaine des intentions de cette dernière, s'empressa de grogner avec impolitesse :

— On se connait pour que tu te permettes d'écouter mes conversations ?

Alors qu'un être sainement constitué lui aurait accordé une moue vexée et probablement fulminé des reproches contre son ton employé, Yerim gardait son étrange rictus, malgré ce court soupçon de tristesse qui parut faire frêlement trembloter ses pupilles.

— Désolée... Murmura-t-elle d'une petite voix frivole qui témoignait de son humeur badine par l'harmonie qui accentuait ces syllabes, comme si elle les machait pour paraître davantage naïve, enfantine, mignonne.

Inopinément, ce petit acte qui aurait eu le don habituellement de crisper à son paroxysme Joohyun ne lui fit aucun effet. Elle ne se sentit ni irritée ni touchée, simplement indifférente à l'excentrisme de la jeune fille. Elle blama l'adolescence de lui faire fantasmer l'image d'un comportement inaccoutumé et elle soupira, plutôt exaspérée, s'apprêtant à déverouiller son téléphone qu'elle s'était empressée d'enfouir sous son oreiller.
Mais alors que Joohyun efflorait de ses doigts son précieux outil, Yerim traversa promptement la chambre, laissant la porte de cette dernière se refermer brutalement. La surnommée Irène arqua ses sourcils avec un semblant de lassitude mais à peine elle entre-ouvrit les lèvres que la jeune demoiselle lui ôta ses reproches.

— Toi aussi tu peux pas le saquer ? Se confia Yerim, ses prunelles envieuses d'un je-ne-sais-quoi pendant que sa guillerete voix marquait son indiscrete volonté de tisser une amitié avec la grande femme

giselle. seulreneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant