joohyun ne s'attendait pas un jour à bêtement assister, impuissante, au mariage de son premier amour, seulgi. Mais elle ne s'attendait surtout pas à se retrouver bien vite tâchée du sang de ce maudit mari, peinant à dissimuler sa mort dans la pénomb...
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Être à nouveau si proche physiquement de Seulgi tourmentait beaucoup Joohyun mais cette dernière contrecarrait définitivement la conscience de ses propres sentiments, ignorant leurs maux. Suivant de près Seulgi, elle se détachait cependant d'elle dès qu'on la présentait, désirant que l'invité puisse non pas admirer sa splendeur mais la craindre, sentant l'impériale jalousie ou le désir animal faire claquer leurs dents et faiblir leurs rotules. Et elle semblait jusqu'à plus ou moins satisfaite des premiers résultats. Les femmes âgées se taisaient d'un silence caustique et les plus jeunes ne lui accordaient que de petites phrases tranchantes d'acrimonie. Les hommes quant à eux se courbaient régulièrement devant elle tout en ajoutant sur leurs lèvres rugueuses un sorte de demi-sourire arrogant (qui ne loupait pas à énerver davantage Joohyun) déposant un baiser se voulant innocent mais bien séducteur sur le dos de sa main. Quelle horreur, grognait intérieurement la jeune femme qui fantasmait l'idée d'exorbiter leurs yeux au regard grivois écœurant, avant de les offrir comme balles à son chat.
Mais Joohyun savait pertinnement que toute l'austérité qu'elle éprouvait pour ces pauvres individus n'allait certainement pas être comparable, même au dixième, de ce qu'elle allait ressentir pour le pire d'entre tous, l'époux de Seulgi. Aussi, quand cette dernière se retourna finalement vers elle, un sourire éclatant laissant dévoiler toute la blancheur de ses dents qui contrastait son rouge à lèvres, notre protagoniste comprit ce que cet enthousiasme signifiait. Elle n'eut à peine le temps de jurer dans sa tête que Seulgi s'exclama d'un ton rayonnant :
— Et enfin le meilleur pour la fin ! Je te présente Hyung-Min !
Se balancement promptement sur le côté, Seulgi dévoila au grand jour le pire ennemi de la jolie femme qui se tenait devant elle, les sourcils froncés prêts à mitrailler du regard le coq. La mention du prénom maximisa les cinq sens de Joohyun et quand ses yeux tombèrent sur ce grand gaillard blafard, aux pupilles intensément noires qui auraient pu avoir un zest de charme s'ils n'étaient pas abrutis par le flagrant vide intellectuel qui les creusait. Elle n'imaginait pas que son premier amour était intéressée par des bêtes masculines enlourdies de muscles aux traits bien trop simples pour être considéré comme plaisants. Un hoquet de surprise, plutôt teinté de dédain vers la fin, s'extirpa de ses lèvres mais Joohyun ne se préoccupa pas une seule seconde de son volume. En toute honnêteté, elle imaginait qu'il l'avait clairement entendu à son expression quoiqu'un peu vexée et renfrognée. Cette petite grimace s'effaca cependant très rapidement sur le visage de l'homme brun, tandis que notre Joohyun continuait de porter (à cœur joie) cette moue désinvolte et insolente.
— Enchanté, vous êtes ? Commença-t-il d'un ton très doux et patient. Cette air convivial agaca à son paroxysme la jeune femme dont les lippes mimaient un grognement silencieux
Marquant un silence méprisant avant de soupirer profondément, elle répondit avec le plus grand détachement et le plus profond ennui :
— Joohyun mais c'est uniquement pour les intimes. Pour les, autres, c'est Irène. Je mentirai si je n'indiquais pas qu'elle prit le plus grand plaisir à articuler clairement le mot en italique, envoyant dans son regard impénétrable et incroyablement hautain l'exacte apogée de son aigreur
