Le monstre

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Je pleurs. Les larmes me brûlent les yeux et roulent sur mes joues. Je voudrais crier mais mon cris reste coincé dans ma gorge. Ce que j'ai découvert n'a pas de mots. C'est atroce, horrible et terrifiant.

Je me suis avancée dans la pièce. Le verre craquait sous mes pas. Mes fenêtres étaient ouvertes alors je suis allée les refermer. En me retournant, je vis une forme sombre sous mon lit. Je me suis approchée et me suis agenouillée pour regarder ce que c'était. C'était effrayant. L'odeur de chair brûlée me donnait la nausée.

Devant moi, allongé sur le sol, il y a un cadavre. Il est méconnaissable mais je sais que c'est lui, que c'est mon père. Il porte encore le collier que je lui est offert des années plus tôt. C'est la seule chose qui a résisté au feu qui l'a tué. Je l'avais fabriqué lors d'une sortie de classe, pour la fête des mères mais n'en n'ayant pas, je le lui avais offert. Il était en verre avec un arc tracé en vert. Je n'ai jamais compris pourquoi j'avais dessiné ce motif.

Brusquement, je me lève et part en courant. Je ne peux plus retourner chez moi et je ne peux pas aller au lycée. Je suis perdue et ne sais pas où aller.

À environ deux kilomètres de chez moi, je m'arrête et m'assois pour réfléchir. Je n'est pas d'amis chez qui aller et pas de famille. Un homme me regarde étrangement mais pas étonnant avec l'allure que je dois avoir. Il est grand et brun. Il a les cheveux hirsutes et ses yeux sont doré pour l'un et gris-argent pour l'autre. Il porte une chemise et un jean et ne semble avoir rien d'autre à faire que m'observer.
Je me lève, décidant subitement d'aller récupérer des affaires chez moi. Je tache de marcher normalement mais je sens le regard de l'homme peser sur ma nuque.

Vingt minutes plus tard, je me trouve devant l'immeuble où j'ai passé mon enfance. Je monte lentement l'escalier ne sachant pas si j'arriverai à entrer dans cet endroit qui a perdu toute chaleur à mes yeux. Je décide de faire un passage éclair pour ne pas éterniser ce moment douloureux. Mais lorsque j'entre dans la chambre de mon père après avoir fais mes bagages, je sens une présence ennemie. Je prends une photo de mon père et moi à Disneyland et la fourre dans mon sac. Mais lorsque je me retourne pour partir, la porte claque brusquement.

La nouvelle déesse de l'OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant