La nouvelle déesse de l'Olympe

L'arc d'Artémis

Lorsque je me réveille, je suis toujours sur le canapé. Tristan est debout devant moi, un sourire sur le visage. Je me redresse puis lui souris à mon tour.

"Tristan, j'ai pensé... toi, tu es quoi ? Tu es un enfant des dieux ?
- Je suis le fils de Moros, le dieu du destin fatal et de la mort brutale. On choisit pas ses parents... Ma mère est une mortelle, elle est morte en me donnant naissance. Mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas comme mon géniteur ! Et toi ?"

Je ne sais pas quoi répondre. Comment lui dire que ma sœur est Artémis et que je suis maintenant une déesse ? Est-ce que je dois lui dire la vérité ?

Je décide de lui raconter mon histoire. Après tout, il m'a sauvé la vie.

Après avoir échanger avec lui. Il me propose d'aller me changer dans la salle de bain, ayant emporté mon sac. Il m'indique une porte en haut de l'escalier. J'entre dans la salle d'eau. Mon sac est déjà là, posé sur le rebord du lavabo. Je choisis un tee-shirt large avec le logo d'une association que je soutiens et un jean noir. Je ferme la porte à clé pour être sûre que personne ne rentrera pendant que je me douche. Je me déshabille avec soulagement, mes vêtements sentent encore l'odeur de chair brûlée. Je laisse l'eau de la douche coulée en pluie sur mon dos et mes épaules. Je lave plusieurs fois mon corps et mes cheveux puis je me rhabille. Je repense à l'arc de ma sœur, où est-il en ce moment ?

J'attache rapidement mes cheveux en une longue tresse épaisse et essaie de me concentrer pour faire apparaître l'arme. On pourrait croire que c'était un rêve, que j'ai halluciné mais je suis intimement convaincue que ce n'est pas le cas. Lorsque je rouvre les yeux mon nouvel arc brille dans ma main. Il ressemble étonnamment à l'arc que j'avais dessiné sur le pendentif de mon père. Je n'avais pas pensé à l'emporter et je le regrette maintenant. Pas que j'aurais eu le courage de le prendre sur un cadavre mais j'aurais voulu avoir un souvenir de lui. Je fais disparaître l'arc et sors de la salle de bain. Tristan m'attends avec un petit pain au chocolat posé sur une assiette en porcelaine chinoise.

"Dis-moi... comment tu t'appelles ? Je t'ai aidé, je connais ton histoire mais je ne connais pas ton nom, me dit-il en souriant.
- Je m'appelle Lya."

Nous descendons dans la cuisine, aussi moderne que le reste de la maison, et mangeons notre petit déjeuner en silence. Le silence est tellement lourd que ça en devient gênant. Je me mis à prier pour qu'il le brise. Je décide donc de lui poser des questions.

"Tout le monde voit les monstres ?
- Oui mais les monstres ont l'art de se dissimuler donc c'est un peu compliqué de les trouver. Souvent, seuls les dieux et leurs enfants peuvent les repérer car ils connaissent leurs existences et leurs techniques.
- Il y a beaucoup de demi-dieux ?
- Non, actuellement, il y en a trois. Moi, un fils de Hermès et une fille de Héphaïstos.