Zeus

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Je me réveille alors qu'il fait encore nuit. Un éclair vient de frapper la forêt un peu plus loin, mais étonnamment aucun feu ne se déclare. Je réveille mon compagnon et nous remballons nos affaires, pas trop rassurés.

Soudain, un homme sort de la forêt. Il marche avec détermination vers nous. Tristan se met en position de combat et je bande mon arc. L'homme est grand, il a des cheveux blonds cendrés et des yeux verts. Il doit avoir la trentaine. Il porte un petit bouc blond entrecoupé de quelques poils blancs. Un long manteau en cuir brun recouvre ses épaules. Ses yeux luisent d'une lueur rouge qui montre sa colère et sa détermination farouche. Je suis tellement intimidée que j'en oublie de décocher ma flèche.

Je décoche ma flèche avec un temps de retard et elle le loupe de deux mètres. Le retour de la corde me blesse jusqu'au sang. Le trentenaire hausse un sourcil et un sourire moqueur s'affiche sur son visage. Il nous cris quelque chose que je ne comprends pas.

Le regard du fils de Moros croise le mien et d'un commun accord nous nous approchons pour comprendre ce que l'intrus nous dit, ou plutôt nous hurle.

"Je suis Zeus, dieu des dieux !"

Je reste bouche bée. Pourquoi diable vient-il nous rencontrer ? Demande-t-il notre aide ?

"Mortels, je vous interdis de vous mêler des affaires des dieux. Cela ne vous regarde pas, ce ne sont pas de simples mortels comme vous qui vont nous dire quoi faire!!!"

Ah, désolé, faux espoirs. Il disparaît ensuite lorsqu'un éclair le touche, brûlant le sol à un mètre autour de lui. Non mais sérieusement, il vient jusqu'ici pour nous dire ça, il doit vraiment s'ennuyer! J'éclate de rire et il est communicatif car Tristan se met à rire aussi.

Nous décidons de repartir, ayant déjà rangé nos vivres. Nous avons plus qu'à trouver un nouveau monstre qui veuille bien coopérer. Quoi ! Vous croyiez sérieusement qu'on allait renoncer à cause d'un avertissement de l'un des dieux les plus puissants ! Jamais, Zeus me connaît mal s'il espère qu'on renoncera. Tristan lui, au contraire hésité un peu, il me supplie d'abandonner mais une fois encore, je refuse.

À midi, nous nous arrêtons dans un petit village pour manger. Je commande un hamburger pour essayer de rattraper les calories que j'ai perdu après cette longue marche. Nous mangeons en silence, mon compagnon de voyage étant vexé de mon refus.

Une fois qu'on a fini de traverser le village, Tristan me propose subitement de s'arrêter une petite semaine pour m'entraîner. J'accepte avec joie même si je sais que nous resterons moins longtemps qu'une semaine car la guerre risque à tout moment d'éclater.

Nous rentrons de nouveau dans le village et prenons une chambre pour deux personnes dans une vieille auberge rustique. La chambre est petite mais confortable. Je pose mon sac et m'assoie sur le lit, profitant de cette pose bien méritée.

Tristan range ses affaires dans la vaste armoire et part prendre une douche. Le bruit de l'eau qui coule me berce et je crois que je finie par m'endormir.

La nouvelle déesse de l'OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant