Voyage

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Mais en fait, comment on va en Enfers ?
Il faut soit mourir, soit trouver un monstre qui y retourne et s'accrocher désespérément à son dos.

Donc le but de mon voyage est d'attirer les monstres et de leurs demander poliment de nous emmener en Enfers -sans nous tuer de préférence- et s'ils refusent, utiliser la manière forte. Ça risque de prendre du temps !

Nous partons donc à l'aube, sans savoir vraiment où aller. On décide de partir vers le nord en espérant que les monstres préfèrent le froid, car dans le Tartare il fait très froid.

À la fin de la journée, nous arrivons dans une plaine. Pas franchement le meilleur endroit pour camper. J'hésite à allumer un feu car ça éloigne les bêtes sauvages mais attire les monstres.

Finalement, je me décide à le faire car j'aimerai manger un minimum chaud.

À peine le feu allumé. Je me rends compte que des ombres rôdent autour de Tristan qui s'est éloigné, perdu dans ses pensées. Je l'appelle mais c'est trop tard. Une créature infernale fond sur lui en quelques secondes. Il a à peine le temps de sortir son poignard qu'il est déjà envoyé rouler à terre. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais ni me servir d'une épée, ni me servir d'un poignard. Et ce sont les seules armes qu'on a. Mais en fait, je peux en faire apparaître une ! Je me concentre et l'arc se matérialise dans ma main. Immédiatement après une flèche s'en coche d'elle même. Je vise et la décoche en plein dans l'œil de la bête. Il ne faudrait pas la tuer, on a besoin d'elle ! Elle se tourne vers moi et me contourne lentement.

Je me mets à lui parler espérant qu'elle puisse me comprendre. Elle dresse ses "oreilles" et me regarde fixement. Soudain, j'entends mon ami me crier de lui parler en grec ancien, seule langue qu'il comprenne.

"Comme si je savais parler grec !"

Il pousse un soupir exaspéré puis se met à parler au monstre. Étrangement, avec un peu de difficulté, j'arrive à comprendre ce qu'il dit au monstre démoniaque. La créature le regarde puis se met à rire-grogner, un peu comme une hyène. Elle secoue la tête et se jette sur moi. Tristan s'empare de son épée et la plante dans la tête de la bête. Du sang noir bleuté gicle sur moi. Le démon me regarde avec des yeux effarés et disparaît dans un nuage de sable rouge. Je me relève avec empressement et regarde autour de moi. Toutes les ombres que j'avais cru voir autour de moi ont disparu. Je pars me changer rapidement car mes vêtements sont couverts de sang. Je soigne ensuite, la petite plaie que Tristan a au bras. Nous instaurons des tours de garde. Tristan prend le premier. Je m'allonge sur mon sac de couchage et l'observe. Il est encore plus beau à la lueur de la lune. Dommage que la couverture qui couvre ses épaules gâche un peu cet effet. Je m'endors au bout de deux-trois minutes, cette journée m'a épuisé.

La nouvelle déesse de l'OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant