La nouvelle déesse de l'Olympe

Meurtrier

"Pourquoi ?
- Pardon ?
- Pourquoi est-ce que tu as tué ma sœur."

Il me regarde maintenant avec surprise. Puis il se renfrogne et me jette un regard méprisant. Et dire que je commençais à tomber amoureuse de ce moins que rien.

Hadès disparaît dans un nuage de cendre en disant :

"Je vais vous laisser régler vos comptes, les enfants."

Sérieusement ! Il est concerné aussi ! Dieu de pacotille ! Je l'enverrai bien en Enfers mais on y est déjà.

Tristan ordonne à la créature maudite de me tuer mais elle refuse.

"Dans les Limbes, je n'obéis qu'au seigneur de ce monde."

Tristan pousse un grognement puis un soupir, en disant :

"Il faut toujours tout faire soi-même !"

Il dégaine ensuite son épée et se jette sur moi. J'essaie de lui porter un coup au visage avec mon poignard, mais il le part avec une facilité déconcertante. Je sais que je suis clairement en désavantage face à lui, il a une épée et moi, un poignard et un arc inutile en combat rapproché. De plus, il est bien plus entraîné que moi. Mais moi, puisqu'il a été mon instructeur, je connais son style de combat. Mon ex-ami m'attrape le poignet et place brusquement son arme contre ma gorge, faisant couler un filet de sang dessus.

"Tu sais, les parents décident de donner de la puissance à leurs enfants. Moi, mon père m'en a donné, mais en contrepartie, je dois lui obéir.
Les autres dieux le traitent comme un moins que rien. J'ai déjà été sur l'Olympe, ils me regardaient avec dégoût. Là-bas, tout est en or et en marbre alors que Moros est obligé de vivre dans une pauvre masure décrépie sur Terre. Tu n'imagines même pas, petite déesse prétentieuse. Je veux détruire l'Olympe, les dieux !
- Tu as effectivement hérité de ton père ces pouvoirs de mort.
- Tais-toi idiote !!!"

La gifle qui claque sur ma joue m'envoie mordre la poussière.

"Je te croyais mon ami !
- Tu es trop naïve. Je me suis lié d'amitié avec toi uniquement pour que tu me soupçonnes moins, sinon tu m'aurais découvert ! Grâce à ça, tu n'auras jamais le cran de me dénoncer aux stupides dieux, crache-t-il
- C'est faux et tu le sais."

Je réfléchis à l'une de ses phrases. Il a dit qu'il s'était lié d'amitié, pas qu'il avait fait semblant. Ça veut dire qu'il m'aime bien... Je peux peut-être m'en servir pour sauver ma peau. Contrairement à ce qu'il pense, à partir du moment où j'ai su que c'est un tueur, toute amitié a disparu.

Il m'attrape par les cheveux et me relève de force. Ma joue me brûle et je sens des larmes de rage rouler sur mes joues.

"Tristan, tu ne va pas tuer une amie. Je pourrais t'être utile...
- C'est inutile d'essayer, murmure-t-il en plantant mon propre poignard dans mon ventre."

Je tombe à genoux pendant qu'il s'écarte, pensant avoir gagné. Une énorme erreur. Mon arc se matérialise dans ma main et je décoche une flèche dans sa poitrine. Il tombe à son tour et me jette un regard haineux.