I. Une nouvelle surprenante et mystérieuse

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Une nouvelle année venait de commencer à Poudlard, la sixième pour le célèbre Harry Potter.

Tout les élèves étaient dans la Grande Salle, et les premières années venaient d'être répartis.

Le directeur, un vieillard barbu à l'allure fort sympathique répondant au nom de Dumbledore finissait son discours de début d'année en soulignant que cette année le professeur Rogue enseignerait la défense contre les forces du Mal et le Professeur Slughorn, les potions, en réajustant ses lunettes en formes de demi-lunes sur son nez.

Soudain, comme pour casser la monotonie qui commençait à s'installer dans cette histoire, un craquement magique retentit par trois fois avant que quelqu'un n'apparaisse sous le Choixpeau comme si il en était sorti et se retrouva allongée sur le dos, au sol, inconscient.

Il, ou plutôt elle, car c'était, semble t-il une jeune fille, elle donc, avait une quinzaine d'années, des cheveux roux sombres qui lui cachait l'œil droit, un nez un peu crochu, ressemblant à un bec d'oiseau, et était vêtue d'une chemise blanche et d'une jupe plissée noire. Elle avait les pieds nus et sales, et était trempée comme si on lui avait renversé du jus de citrouille dessus. Elle avait une sacoche en cuir en bandoulière sur l'épaule droite, et tenait un chat au pelage cannelle avec son bras gauche.

Elle avait sur les joues des traces indiquant qu'elle avait pleurée récemment, et lorsque Madame Pomfresh, l'infirmière de Poudlard, la fit léviter pour la transporter à l'infirmerie, le chat sauta à terre et tout ceux qui étaient proches de la jeune fille pouvaient voir qu'elle avait une blessure magique dans le bas du dos, au niveau du creux des reins, là où sa chemise était déchirée, ce qui laissait voir une sorte de cicatrice en forme d'étoile à une dizaine de branches...

Tout le monde dans la Grande Salle, élèves comme professeur, étaient choqués, et tous ne parlait plus que d'elle, ayant beaucoup de questions, légitimes pour la plupart, mais aucunes réponses plausibles. Pour le moment.

Il fallut attendre deux jours et demi pour que la mystérieuse inconnue émerge et ne revienne a elle.

Ce mercredi matin là, dans l'infirmerie de Poudlard, il n'y avait qu'une personne, une jeune rousse qui ouvrit doucement les yeux, pour voir un plafond beige.

En se redressant et en regardant autour d'elle la jeune fille vit qu'elle était dans une infirmerie avec des lits. Seule.

En face d'elle, il y avait une fenêtre qui donnait sur l'extérieur. Les yeux verts sapins aux reflets dorés de la jeune fille se perdirent alors dans la contemplation du ciel bleu de fin d'été qui laissait flotter les nuages.

Dehors, le vent s'était levé. Toujours absorbé par ce spectacle, la jeune fille murmura : "Le vent se lève, il faut tenter de vivre."
Une larme coula sur sa joue.

Un instant plus tard, une infirmière vient au pied du lit de la jeune fille et la tira de sa contemplation, en lui apportant une soupe de citrouille-potiron, que la rouquine bu d'une traite, se rendant compte qu'elle était affamée.

Elle lui rendit le bol en disant simplement "Merci".

- De rien jeune fille ! Je suis Madame Pomfresh, l'infirmière en charge de Poudlard. commença son interlocutrice

- Enchantée. la coupa la jeune fille sans conviction, qui avait cependant tiqué à l'évocation de Poudlard.

Elles n'eurent pas le temps d'échanger plus que déjà, le directeur arrivait, accompagné du professeur Rogue, car même si il n'était pas professeur de potions, il en restait le maître incontesté.

Elle eu l'air à la fois effrayé et rassuré. Le chat au pelage cannelle, qui avait disparu Merlin sait où depuis l'avant-veille, sauta à ce moment sur le lit et vient se poser sur les genoux de la jeune fille. Elle se mit à le caresser doucement, le regard dans le vide, comme si c'était la chose la plus précieuse au monde à ses yeux.

Le directeur prit un air protecteur, paternel et qui se voulait rassurant pour se présenter.

- Bonjour jeune fille, je suis le Professeur Dumbledore, directeur de Poudlard. Vous êtes arrivée chez nous blessée, et nous vous avons soigné. Cependant, nous aimerions bien savoir ce qui vous est arrivée.

La jeune fille répliqua : Vous devriez pourtant le savoir, non ?

- Et pourquoi donc, jeune fille ?

- Parce que c'est pour le plus grand bien.

Les deux adultes semblèrent réagirent mais ils remirent très vite leur masque respectif, et n'en laissèrent rien paraître.

Le directeur reprit alors la parole.

- Jeune fille, je ne vous ai jamais vu avant le grand banquet qui a eu lieu il y a deux jours, alors comment aurais-je pu vous attaquer ?

Elle ne répliqua rien, et sembla réfléchir. Le directeur poursuivit.

- De plus, votre blessure n'est pas ordinaire, mais le Professeur Rogue ici présent a eu l'amabilité de vous concocter un remède.

Ledit professeur Rogue donna à la jeune fille la fiole, et celle-ci la renifla avant de déclarer :

- Si cette potion doit me guérir d'une attaque magique, pourquoi contient-elle du Veritaserum ?

Le professeur Rogue prit alors la parole pour la première fois.

- Vous oseriez remettre ma parole en question Mademoiselle ?

- Ne me prends pas pour une imbécile, j'ai horreur de ça. Je sais quand même reconnaitre l'odeur du Veritaserum, on m'a formé pour ! Alors je te le redemande : es-tu sûr que cette potion aura un quelconque effet bénéfique ?

Le professeur ne répondit pas, et la jeune fille en conclue qu'elle avait raison.

Elle demanda alors :

- De quoi est faite ma blessure ?

Les deux adultes la regardèrent sans comprendre. Elle soupira.

- Ne me forcez pas à me répéter s'il vous plaît.

Le professeur Dumbledore demanda alors :

- En quoi cela pourrait-il vous être utile ?

- Si je sais de quoi est faite ma blessure, alors je serais en mesure d'effectuer une potion soignante.

Le professeur Rogue remarqua :

- Je ne suis pas sûr que vous ayez le niveau requis pour...

- Quelle potion ? le coupa t-elle.

Le professeur fut choqué. Elle était la première élève à lui couper la parole, et il lui aurait volontiers retirés des points, avant de se souvenir qu'elle n'était pas élève à Poudlard ! Il ne savait même pas son nom !

Pendant qu'il réfléchissait, la jeune fille se contorsionnait dans tous les sens pour espérer voir sa blessure, avant de sortir deux miroirs de sa sacoche qu'elle fit flotter dans les airs sans baguette, afin de voir dans son bas du dos.

En effet, entre ses deux reins, elle avait une cicatrice de couleur sombre, qui ressemblerait presque à un tatouage, en forme d'étoiles à une dizaines de branches. Non, à vrai dire, en y regardant mieux, ça ressemblait plus à une Edelweiss.

Aventure et Grands sacrifices, hein.

On peut dire qu'elle allait être servie.

L'enfant PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant