5. Bibliothèque et Spaghettis

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Après les cours, Asphodèle monta au quatrième étage pour se rendre à la bibliothèque.

Elle salua la bibliothécaire d'une voix calme.

- Bonjour Madame. Je suis nouvelle, je m'appelle Asphodèle Wormwood.

- Bonjour Mademoiselle Wormwood, je suis Madame Pince, la bibliothécaire de Poudlard. Tant que vous respectez les règles, tout se passera bien. Que puis-je faire pour vous ?

- Auriez vous le livre "Étude et Vie des Animaux Fantastiques" de Newt Scalamander ?

- J'ai effectivement un livre de ce nom là, mais son auteur se prénomme Norbert Dragonneau.

- Ah oui, mince. Pourrais-je vous l'emprunter ?

- Bien sûr ! À condition de ne pas le dégrader et de le rendre dans le même état que vous l'avez emprunté.

- Promis Madame ! Les livres sont bien trop précieux pour qu'on les dégrade !

- Vous avez bien raison jeune fille. Ne bougez pas, je vais vous le chercher. conclut elle en partant chercher ledit livre.

La rouquine hocha la tête avant de se tirer une chaise près du bureau de la bibliothécaire et de s'y assoir, de manière à la voir revenir.

Elle sortit de sa sacoche le 90ème numéro des comics The Amazing Spider-Man, et au moment où le capitaine Stacy mourait, elle entendit des halètement qui lui firent relever la tête.

Un brun aux oreilles décollées venaient d'entrer dans la bibliothèque en panique. Il était tout rouge et semblait avoir couru.

- Neville ?

Celui-ci, paniqué, tourna la tête. Il ne savait pas qui elle était mais apparemment, elle le connaissait.

Mais comme c'était une Poufsouffle, le professeur Chourave avait dû parler de lui. Ou alors l'un des élèves avait du lui parler de sa maladresse légendaire.

Il alla la voir en lui disant qu'il avait besoin d'aide, et elle lui sourit pour le rassurer en lui demandant la nature de son problème.

Problème qui débarqua juste après en la charmante personne de Drago Malfoy, accompagné des deux toutous-gorilles de services, j'ai nommé Crab et Goyle.

Les yeux gris du Serpentard lançaient des éclairs, et il semblait furieux, car il avait des spaghettis à la place des cheveux.

Asphodèle eut l'air curieuse et demanda au jeune Malfoy le plus naturellement du monde :

- Aurais tu une Gorgone dans ta famille ?

Celui-ci devient aussi rouge que de la bolognaise, avant de sortir sa baguette, mais la jeune fille fut plus rapide et lui lança un Stupéfix, avant de demander bien gentillement à Crab et Goyle de prendre Malfoy et de l'emmener à l'infirmerie pour régler son problème capillaire.

Asphodèle dans le je-m'en-foutisme le plus total, ferma enfin sa revue et alla récupérer le livre que lui tendait Madame Pince, avant de rejoindre Neville et de l'emmener dans le parc pour discuter bien tranquillement avec lui, comme si ils se connaissaient depuis toujours.

Une demi-heure plus tard, Goyle arriva devant eux, tout rouge, comme si il avait couru, et alla voir Asphodèle en disant que Madame Pomfresh la demandait.

La rousse mit donc fin à sa conversation avec Neville, et le salua comme s'ils étaient amis, avant de suivre Goyle.

Sur le chemin, elle pensa qu'il était bête, mais loyal et fidèle. Une sorte de petit chien. Enfin, petit... Façon de parler.

Ils arrivèrent à l'infirmerie et la première chose qu'Asphodèle vit fut que le dernier lit à gauche était entouré de paravents.

Goyle s'y dirigea et Asphodèle en déduisit que le blond de tout à l'heure était dans ce lit.

Dès qu'ils arrivèrent à proximité du lit, Madame Pomfresh surgit comme un démon d'une boite à jouet et elle hurla à voix basse :

- C'est toi qui est responsable de ce qui lui arrive ?

- Ça dépends, répondit Asphodèle calmement. Si vous parlez des cheveux en spaghettis, non, c'est pas moi. Mais si vous parlez du Stupéfix, oui, c'est moi, pourquoi ?

- Tu es sûre que tu n'as lancé qu'un Stupéfix ?

- Bah oui, pourquoi ?

- Parce que je n'arrive pas à le dé-stupéfixié avec un Finite Incantatem.

- Ah bon. souffla t-elle simplement.

Elle n'avait pas du tout l'air désolée ou inquiète.

Elle s'approcha du Serpentard et lança un à son tour un Finite Incantatem, accompagné d'un ou deux informulés.

Soudainement, ledit Malfoy se releva tout rouge, avec ses cheveux qui était de retour à la normale.

Enfin, à la normale... Ils n'étaient plus gominé ni maintenu en arrière avec huit tonnes et demi de gel et aussitôt son toutou-gorille sortit une boîte de gel pour lui tendre.

Une fois que sa coiffure avait retrouvé tout son malfoyisme, il ouvrit la bouche, sans doute plus pour hurler après la rousse que pour remercier Goyle, mais aucun son n'en sorti.

Il devient alors aussi rouge qu'un Rappeltout de Neville et ouvrit la bouche en grand comme si il hurlait mais en silence, ce qui devait être très drôle à voir.

Ça fit d'ailleurs bien rire la rousse qui fini par dire :

- Si tu voyais ta tête ! C'est à mourir de rire !

Mais non, je t'ai lancé un autre sort ! Tant que tu ne m'aura pas dit "Merci", tu ne pourra plus reparler !

Madame Pomfresh se fâcha :

- Mademoiselle Wormwood, veuillez retirer immédiatement ce sortilège !

- Non. Ça lui apprendra l'humilité et le respect et ça lui f'ra les pieds.

- Mademoiselle ! Retirez lui ce sort immédiatement, ou je vous retire soixante-points !

- Vous êtes sérieuse ?! Pour qu'il recommence à agresser des innocents ?! C'est injuste Madame ! Ce n'est pas comme si je le condamnais au silence éternel ! Je ne demande qu'un mot : un "merci" ! C'est quand même pas le bout du monde !

Goyle, qui jusque là n'avait pas prit part à la discussion déclara :

- Mais... Un Malfoy ne s'excuse jamais ...

- Hé bah il apprendra, ce sera l'exception qui confirme la règle, le premier, l'innovateur.

Bon allez, Malfoy, on vas pas y passer la nuit ! Tu me dis "Merci", et si tu veux après on sort s'expliquer.

Mais sache qu'il y a deux lieux où il ne faut jamais se battre, sauf en cas d'extrême urgence : une bibliothèque et une infirmerie. C'est la base du savoir-vivre.

Le blond garda les lèvres fermé, réfléchissant à ce qu'il devait faire.

Il se promit que dès qu'il aurait retrouvé la parole, son père en entendrait parler, et qu'il lancerait un sortilège de Tournicoti Tournicota, qui la forcerait à danser jusqu'à ce qu'elle en tombe de fatigue.

L'enfant PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant