Chapitre 9

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- ESMÉE -

  Ma longue robe rose poudrée à plumetis se reflète dans le miroir, je tente de me faire un joli trait d'Eye Liner, ce qui n'est pas gagné lorsqu'on connaît mes prouesses en maquillage!

Étonnamment j'avais dormi comme un bébé, j'avais pensé à Victor toute la soirée, en me repassant en boucle les moments de la journée d'hier. Cela avait été une journée riche en émotions, et celle que je m'apprêtais à vivre serait sans doute encore plus chargée.
Avoir Victor à mes côtés, me donnait une force insoupçonnée jusqu'alors. Il savait comment m'aborder, comment me faire rire, et surtout il osait me froisser et me bousculer un peu lorsqu'il le fallait. Certes on se connaissait depuis l'enfance, mais nous n'avions jamais passé autant de temps ensemble, rien que tous les deux, encore moins ces dernières années. J'avais la sensation qu'il me comprenait et qu'il parvenait même à anticiper mes réactions et mes sentiments.

Ce week-end était en train de tout chambouler...

Il était presque midi, et nous devions partir d'ici une heure pour nous rendre à l'église. Apparemment une des témoins de Mary, une amie à elle Irlandaise, nous attendait pour mettre en place des bouquets de fleurs et accueillir une partie des invités... Mon estomac était noué, et je n'avais rien réussis à avaler depuis mon réveil.
Mon IPhone sonne et le prénom de Victor s'affiche, mon ventre a le vertige.

Moi qui pensais que mon corps finirait par s'habituer durant le week end !

- Bien dormi ?

Sa voix suave et douce inonde mes oreilles et le reste de mes membres.

- Comme un bébé !

- Je suis bien content que tu te sois reposée! C'est l'effet Victor ça !

- Arrêtes de frimer! On se donne rendez vous dans 20 min en bas.

- A vos ordres chef !

Je raccroche, un sourire niais pendu aux lèvres. Le retour à la réalité allait faire mal, très mal.
J'enfile mes sandales à talon dorées, attache une partie de mes cheveux avec une jolie barrette ornée de perles, puis attrape ma minaudière à paillettes achetée pour l'occasion. Un dernier petit coup d'œil dans le miroir, parfait, me dis-je.

Lorsque j'arrive dans le hall de l'hôtel, j'aperçois à travers les baies vitrées, la silhouette de Victor. Il se tient debout, dos à la piscine azure, une cigarette entre les doigts. Je m'avance vers lui tout en admirant sa carrure dans son costume bleu nuit, et j'anticipe déjà le moment où il se retournera vers moi.

Faites que je ne rougisse pas, par pitié.

- T'es en retard Mayer! Il détourne son visage vers moi, et me fait face.

Il est beau, même plus que ça, en fait je n'ai plus vraiment les mots pour le décrire. Ses cheveux coiffés négligemment, ses yeux bleus glacés, et sa chemise blanche déboutonnée, me font l'effet d'un tsunami. Il m'observe, et je sens son regard se poser sur moi, il me détaille de la tête et aux pieds.

- Ben quoi, il y a un truc qui cloche avec ma tenue ou quoi ? Je lui demande étonnée.

- Non, tu es parfaite. Me répond il dans un murmure. Il me tends son bras pour que je m'y accroche.

On se dirige vers une Chevrolet décapotable noire, Victor sort les clefs de sa poche et m'ouvre la portière passagère.

- D'où elle sort cette caisse ?

- Ah ah j'ai des contacts moi Madame !

- Des contacts ? À San Diego ? Je demande interloquée.

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