Chapitre 12

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- VICTOR -

Vierge, elle était vierge...

  Quoi qu'on en dise, cet aveu ne m'étonnait   guère, je savais qu'Esmée n'était pas du genre à coucher avec le premier venu. Intérieurement cette idée me réconforte et m'excite encore plus. Être le premier serait un honneur mais évidemment, tout cela etait impossible.

Putain... j'étais vraiment faible, ce week end allait définitivement changer notre relation à jamais, et par là même occasion me mettre  dans la merde!

Mon corps est collé au sien, je sens sa poitrine contre mon torse se soulever, mon érection est belle et bien là, et je vais avoir du mal à faire redescendre tout ça.

Je savais bien que c'était une mauvaise idée de rester !

Ses jolies perles nacrées me pénètrent, elle a l'air apeurée et honteuse et je ne veux pas qu'elle ressente cela.
Je lui caresse le dos et lui embrasse son front.
Je parviens à lui sourire, et je pense que c'était nécessaire pour qu'elle se détende un peu. J'ai envie de la bouffer sur place, l'attirance que j'éprouve pour cette fille est limite flippante. Je ne pense pas avoir ressentis ça un jour, je la respecte plus que n'importe qui pour la dépuceler dans une chambre d'hôtel à moitié bourrée !

- Je t'avais dit que c'était pas une bonne idée que je reste là... Vous avez un drôle d'effet sur moi mlle Mayer! Je lui susurre à l'oreille tout en l'embrassant dans le cou.

Son corps svelte gesticule dans tous les sens, et cette proximité ne m'aide pas vraiment à rester calme. Je me redresse et finit par m'allonger sur l'oreiller voisin. Je rallume son Mac et relance sa série pourrit. Elle reste toujours silencieuse, et j'ai l'impression qu'elle est toujours mal à l'aise.

- Esmée ? Eh ? Je m'en fiche que tu sois vierge ou pas, je veux pas que tu te sentes mal par rapport à ça!
Je la regarde en souriant et lui fait signe de venir auprès de moi.

Je pouvais très bien me contenter de dormir à ses côtés sans qu'on se retrouve à poils ! J'étais plus fort que ça après tout!

Au bout de quelques minutes qui me paraissent une éternité, Esmée vient se lover contre mon torse.

- Heureusement qu'on ne se voit que rarement, le contraire aurait été problématique...

Sa remarque flotte dans l'air, et je sais qu'elle a raison. Bien sûr que cette situation devenait franchement compliquée, heureusement nous n'habitions plus la même ville, je n'aurais pas à réprimer mes pulsions a longueur de journée devant nos amis, ma soeur et ma famille.
Je ne sais pas quoi lui répondre, en fait je pense que c'est mieux ainsi, car il n'y a absolument rien à ajouter. Je ressers mon étreinte autour de ses épaules, et pose ma tête contre la sienne. Nous restons ainsi sans bouger, sa respiration se fait plus profonde et plus longue, rythmée par cette dernière, je finis moi aussi par m'assoupir complètement.

                                        ***

  Le voyage du retour se fait sans embûches, Esmée a plutôt bien géré sa phobie de l'avion, grâce à moi encore une fois... et nous avons enfin pu atterrir à San José.

  Nous attendons sa valise autour du tapis roulant, nous n'avons pas été très bavards depuis hier soir. La frénésie est retombée, l'alcool s'est dissipé, et je comprends bien que le déroulé de la soirée d'hier l'a quelque peu chamboulé! D'autant plus que Mary et Ray nous avaient accompagnés à l'aéroport, pour partir de leur côté en lune de miel à la Barbade! De quoi bien déprimer Esmée...

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