33. Chacun son tour

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Maru soupira lourdement en laissant pendre ses jambes dans le vide. Ils étaient rentrés à Suna le jour précédent. Hikozō se trouvait dans une cellule, attendant qu'ils retournent à Konoha, sauf qu'ils attendaient le diagnostic de Nao.

- Ça va ?

Elle ne sursauta que légèrement à la voix de Neji et lui fit un énorme sourire:

- Pourquoi ça n'irait pas ?

Ils se trouvaient à l'entrée de l'hôpital de Suna. Maru était assise sur le rebord du petit balcon, qui à sa gauche possédait des escaliers. Neji vint simplement s'appuyer légèrement sur le rebord en croisant ses bras sur son torse. Cette entrée de l'hôpital était principalement utilisé par les médecins, ce qui faisait qu'il y avait peu de passants.

- Ne mens pas.

- Je n'ai pas menti à ce que je sache, sourit Maru. J'ai posé une question.

Neji souffla, sentant que cela allait être épuisant avec cette miss-je-sais-tout.

- Alors tu n'as pas répondu à ma question.

La brune aux pointes bleues s'avoua qu'il avait raison, mais eut la chance de ne pas avoir à répondre dans l'immédiat.

- Salut...

Ah, Nao ! s'exclama Maru avec une pointe d'inquiétude. Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ?

- J'ai pas le droit de courir... pas le droit de faire d'effort physique, jusqu'à ce que mes poumons soient entièrement guéris... récita Nao avec son visage impassible. Ça va prendre deux semaines peut-être, donc je vais devoir rentrer après vous.

Neji avisa la situation et hocha sa tête. Ils partiraient sans Nao et elle les rejoindrait lorsqu'elle serait guérie.

- Je reviens, déclara cette dernière en retournant dans l'enceinte de l'hôpital.

- Tu vas où ?!

- Aux toilettes.

Maru sourit avant de se tourner de nouveau vers la partie qu'elle voyait de Suna, observant les nombreuses maisons tout en laissant ses jambes se balancer.

- Est-ce que tu vas bien ? tenta de nouveau Neji.

Son sourire vint de nouveau sur ses lèvres, alors qu'elle plongea ses yeux jaunes dans ceux de son ancien camarade de classe.

- Je vais bien.

Il la regarda fixement, cherchant à trouver la vérité, se doutant qu'il s'agissait d'un mensonge. Elle ne pouvait tout de même pas aller bien après tout ce qui s'était passé. Elle ne pouvait pas lui sourire, alors qu'intérieurement elle voudrait crier et crier et crier. Mais si, elle pouvait et le faisait.

Ah ! Kankuro ! appela Maru en tournant sa tête.

L'interpellé montait les escaliers, tout en se frottant les yeux, ce qui étalait sa peinture faciale davantage sur son visage, mais également sur ses mains et mitaines.

Bah, qu'est-ce qu'il t'arrive ? lui demanda la jeune femme.

arg... Du sable est rentré dans mes yeux, répondit-il tout en continuant de frotter.

Maru ne put s'empêcher d'éclater de rire et de lui dire qu'il devait y être habitué pourtant. En effet, il avait l'habitude d'avoir du sable dans les yeux, lorsqu'il y avait du vent, mais ces grains de sables continueront à lui piquer autant les pupilles. Qu'importe le nombre de fois qu'il en avait déjà reçu.

- Je vais me passer de l'eau sur le visage, leur annonça-t-il en entrant dans le bâtiment.

Ne voyant pas clairement, où il mettait les pieds, Kankuro laissait sa main frôler le mur. Il se souvenait un peu près, où se trouvait les toilettes de l'hôpital et lorsqu'il pensa les avoir atteint, il enclencha la cliche et y entra.

et ça RimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant