Victoria Falls (T2 de Thistly Heart)

Chapitre 10

Hello les Outlanders !

Comment allez-vous ?

Voici la suite du chapitre précédent avec en fond sonore "Mystery of Love", tiré de la BO de "Call me by your name". Avez-vous vu le film, qui, selon moi, est un petit chef-d'œuvre (revu plusieurs fois depuis sa sortie parce que Timothée Chalamet, dans la dernière scène et pas que, est juste incroyable !) ou lu le livre ?

Bonne lecture et passez une belle journée !

Hâte de lire vos réactions...
D'ailleurs, j'ai repris la terminologie que l'une d'entre vous avait laissée en commentaire pour caractériser un personnage très secondaire dans le T1. N'hésitez pas à me corriger ! Je n'ai pas eu le temps de le retravailler comme je voulais  et je n'en suis pas satisfaite...

***

Dimanche, 23 juillet 2017

Le souffle de nos respirations ralenties perturbe le silence qui est maître, et accompagne le sifflement des oiseaux qui nous observent depuis leur perchoir feuillu. Sous ma tête, je sens le ventre de mon ami, qui me sert d'oreiller, se tendre. Il remue délicatement sans pour autant me dégager.

— Tu dors ?

Sa voix me répond négativement et n'ajoute rien d'autre. Je suis délicieusement bien installée et referme les yeux, profitant du soleil qui picore nos peaux blanches, les faisant roussir par la même occasion. Je ne suis guère surprise de sentir des longs doigts se faufiler dans ma chevelure à présent sèche. Ils esquissent des schémas distincts, me remplissant d'un sentiment de bien-être, et me massent le cuir chevelu comme ma mère avait l'habitude de le faire chaque soir lorsque j'étais gamine.

— Quelle heure est-il ?

— Je ne sais pas, Winsley... me rétorque la même voix endormie.

La tête relevée, je jette un œil à son visage serein dont les paupières sont closes. Il paraît rattraper les heures de repos qui lui manquent et un timide sourire est simplement posé sur son visage, trahissant son calme intérieur. Mon index effleure sa joue, la caressant avant de décroître jusqu'à la commissure de sa bouche jointe dont le sourire s'agrandit davantage avant qu'il l'emprisonne le bout de mon doigt, ce qui a le talent de faire naître le même sourire sur mes lèvres.

— Tu n'es pas décidée à faire la sieste, grogne-t-il, le yeux toujours fermés, après avoir relâché mon index.

— Non, j'aimerais bien te parler de quelque chose...

Ainsley s'appuie finalement sur l'un de ses coudes pour me regarder sérieusement. Il a parfaitement saisi que ce qui va suivir n'est pas une conversation banale, une qu'on prend à la légère et qu'on écoute d'une oreille distraite. Je me mets en tailleur et expire un bon coup, sous le regard encourageant du beau brun. Ses doigts s'emparent de mes mains qui sont comme d'habitude glacées. Ils caressent leur dos avec une telle douceur et lenteur qu'ils parviennent à me donner toute la force de me livrer.

— À Londres, il m'est arrivé des choses pas très jolies et j'en ai faits des pas très catholiques.

Sans acquiescer ou hocher la tête, Ainsley me fait comprendre par la lueur qui luit au fond de ses pupilles qu'il ne dira rien et qu'il écoutera jusqu'au bout sans émettre de jugement.

— En quittant Glencoe, j'étais très déçue de l'expérience que j'avais eue avec la gente masculine. Marc Stewars a parfaitement répondu au cliché de la pire première fois qu'ont la plupart des filles! ricané-je.