La Justice

Chapitre 5: Le Vole

Tésis aurait aimé pouvoir passer chez lui avant de partir chez Erneul. Il voulait récupérer certaines de ces affaires, au moins quelques vêtements. Il était euphorique à l'idée de voir l'endroit où habitait le rapace mais avait peur de ce que diraient ses parents quand il rentrerait finalement chez lui.

Il se disait qu'ils n'allaient pas le frapper encore, vu l'état dans lequel ils l'avaient mis la dernière fois. Mais rien n'était moins sûr, il préférait ne pas prendre de risques.

- Je peux aller dire à mes parents où je vais d'abord? Ils vont s'inquiéter s'ils ne me voient pas rentrer.

Ce qui était absolument faux, il avait trois surs et deux frères tous plus jeunes que lui qui se chargeraient bien de faire oublier son existence à ses parents. Du moins jusqu'à se qu'il revienne.

- Non, répondit Erneul d'un ton sans appel.

Il saisit son bras valide et le tira pour qu'il se lève. Il était furieux, il ne savait pas vraiment envers qui, mais il l'était bel et bien.

Ils marchèrent tous deux en direction du Réfectoire, comme la veille. L'ambiance était cependant bien différente. Ni l'un ni l'autre n'osèrent prononcer un mot.

Tésis ne comprenait pas. Il voulait savoir ce qui mettait l'aigle en colère. Lui n'avait rien fait de particulier, il était simplement en train de pleurer. Peut être qu'un homme comme lui en avait marre de réconforter un petit chat chouineur, incapable de régler seul ses problèmes.

Il sentait les larmes revenir à ses yeux mais les chassa d'un geste de la main rageur. Dorénavant, il ne pleurerait plus devant lui, ainsi peut être qu'il remonterait dans son estime.

Ils arrivèrent au Réfectoire sans avoir prononcé un mot et prirent de quoi manger. Ils ne s'assirent pas cette fois. Erneul était pressé de ramener le munchkin chez lui, en sécurité. Il englouti sa viande en quelques bouchées et attendit que Tésis ait finit de manger avant de le guider dehors d'une main dans le dos.

Il voulait être chez lui le plus vite possible, il ne serait étonnement pas tranquille tant que le chat ne serait pas dans son espace privé.

- On va partir en volant, se sera plus rapide, dit-il d'un ton décidé.

Il joignit ses mains au niveau du torse de Tésis et lui intima de bien s'accrocher. Puis il déploya ses ailes brunes et battit l'aire avec. Ils décolèrent du sol et le chat s'agrippa à tout se qu'il pouvait avec tout ce qu'il avait. Il accrocha ses mains à celles de Erneul, sa queue et ses jambes vinrent s'emmêler aux siennes. Tout son corps était en contact avec celui du rapace, et il adorait ça. Il ne put néanmoins pas profiter longtemps des sensation. Ils étaient déjà haut, bien trop haut pour le pauvre chat qui commençait à comprendre qu'il avait peur du vide.

Erneul sentit Tésis tout contre lui et cette sensation lui plut. Il remarqua au bout de quelques battements d'ailes que celui qu'il transportait s'était tendu. Il compris qu'il ne devait pas avoir l'habitude de voler. Pour le rassurer, il posa ses lèvres sur le sommet de son crâne en un baiser affectueux.

Le chat senti ses joues chauffer et son attention fut immédiatement détournée du vide pour se concentrer entièrement sur celui qui le portait et qui venait de l'embrasser entre ses deux oreilles.

Erneul senti le cur du chat accélérer dans sa poitrine et eu un sourire satisfait, mais qui aurait certainement annoncé à Tésis, s'il l'avait vu, se qu'il comptait faire.

Le munchkin obéit à l'aigle qui lui demanda de laisser ses mains pendre dans le vide.

Le rapace descendit une des siennes sur le ventre du chat et l'autre vint attraper son épaule en resserrant son étreinte sur lui.

Ils sentirent tous deux le contact accru du corps de l'autre. Tésis rougit de plus bel et Erneul, qui avait niché son visage à côté du sien, embrassa la peau douce et veloutée du chat qui ronronna en fermant les yeux.

Ils auraient pu rester dans cette position pendant des heures mais les ailes de l'aigle n'auraient pas tenu et ils étaient arrivés.

Dans son trouble, Tésis n'avait pas remarqué qu'ils avaient passé le pont et qu'ils étaient déjà arrivés au quartier des rapaces. Erneul atterrit sur un balcon plutôt grand et remis Tésis sur pieds avant de présenter sa puce à la porte qui devait mener à son appartement. Le chat en profita pour essayer de cacher la rougeur de ses joues. Il pris une grande inspiration tremblante mais l'aire froid de la nuit n'aida que peu à le rendre présentable.

- Viens, entre, dit Erneul en faisant sursauter le chat.

Et il le suivit à l'intérieur.

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Bonjour tout le monde! Toute première intervention, ça se fête!

J'espère que l'histoire vous plaît et qu'elle continuera à vous plaire. J'essaie de publier deux fois par semaine, le temps de corriger les chapitres et les modifications que fait Wattpad sur mes textes à mon insu (il m'enlève tous les apostrophes et les "", le vilain). M'enfin, merci à tous ceux qui ont voté ou commenté, ça fait toujours plaisir.

Je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne journée, soirée, nuit et vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures!