Chapitre 12: Quotidien ensemble

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Les deux oiseaux décidèrent d'aller manger ensemble à la maison avant que Erneul ne se couche et que Leurmé ne s'occupe des affectations des jeunes de leur caste. Il devait commencer à établir des études privilégiées selon les profiles puis il se concentrerait sur les métiers à donner aux oiseaux qui ne sont pas qualifiés pour faire des études supérieur.

Ils choisirent pour une fois de se poser au pied de l'immeuble au cas où Tésis finissait sa journée de cours plus tôt. Ils eurent raison de procéder ainsi car le jeune chat les attendait devant la porte d'entrée de l'appartement.

Il était recroquevillé, la tête sur les genoux et les bras autour, et avait posé son sac à côté de lui. Leurmé fut heureux de lui avoir choisit des habits qui lui allaient aussi bien.

Quand Tésis entendit enfin du bruit dans le couloir peu fréquenté, il releva la tête. Ses deux hôtes se tenaient la main et il les regarda approcher de lui en admirant le beau couple qu'ils formaient. Leurs yeux lui communiquaient une tendresse et une affection aussi sincère que quand ils se regardaient entre eux.

Le court moment où les deux oiseaux sourirent à Tésis sans rien dire l'aida à mettre de côté l'incident passé.

Leurmé, qui semblait encore plus grand dans la position dans laquelle le chat était, aida se dernier à se lever et Erneul récupéra le sac au sol.

L'albatros scanna sa puce et le petit groupe entra sans un mot. Les deux employés se débarrassèrent de leurs vestes et déboutonnèrent leurs manchettes dans un ensemble presque parfait qui fit doucement et affectueusement rire le chat.

- Qu'ouï-je? S'amusa l'aigle, serais-tu en train de te moquer de nous?

Le garçon secoua la tête de gauche à droite en pinçant les lèvres pour retenir un plus grand rire, conservant tout de même un léger sourire. Il avait bien remarqué que Erneul rigolait, et cela commençait à le mettre en joie de nouveau.

Les deux rapaces qui finissaient de déboutonner leurs manchettes se regardèrent dans les yeux un instant avant de lancer deux magnifiques sourires carnassiers à leur pauvre petite proie.

Tésis n'eut pas le temps de réagir. Les deux se jetèrent sur lui et lui tinrent les mains et les pieds avant de le jeter, avec un minimum de précautions, sur le canapé moelleux. Ils profitèrent de l'étonnement du chat pour lui bloquer de nouveau les mains et le chatouiller jusqu'à ce que celui-ci demande grâce.

Erneul et Leurmé le lâchèrent immédiatement et posèrent un baisé à l'unissons sur les joues du chat. Ils avaient tous deux remarqué ses yeux rouges et sa mine déconfite devant l'appartement mais préféraient le distraire plutôt que lui rappeler les causes de son chagrin en lui demandant ce qu'il s'était passé.

Tésis mis quelques secondes avant de se lever et de se diriger vers la cuisine. L'enchaînement qui s'était produit l'avait complètement perdu mais étrangement, il était heureux. Avec eux, il était même plus heureux qu'il ne l'avait jamais été, du moins aussi loin qu'il puisse se rappeler.

Ils mangèrent tous les trois ensemble avec un naturel étrange étant donné qu'ils se connaissaient depuis peu. Ils discutèrent des affaires mineurs à la Justice, qui, elles, n'étaient pas confidentielles, et évitèrent le sujet des cours de Tésis qui semblait le rendre triste.

Le repas finit, Erneul partit se coucher après avoir embrassé Leurmé sur la bouche et Tésis sur le font, qui fut déçu de cette différence mais tout de même content. Leurmé partit un peu plus tard de l'appartement après avoir discuté avec le chat et lui avoir caressé la tête et collé un baisé entre les deux oreilles. Tésis avait dû retenir ses ronronnement pour faire bonne mesure et pour paraître plus mature, sans savoir que Leurmé, comme Erneul, adorait cela.

Tésis resta donc seul dans le salon pour faire ses devoirs de la semaine. L'environnement nouveau et la solitude auraient dû le faire se sentir mal de nouveau, mais l'odeur des deux oiseaux flottait dans l'aire et le chat ne put s'empêcher de sourire en inspirant profondément, les oreilles frémissantes.

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