Erneul venait de clore la séance qui avait duré jusqu'au petit matin, et puisque la prochaine était annulée, il eut l'idée de rendre visite à son amant qui devait se trouver dans son bureau comme tous les jours à cette heure. Il traversa le long couloir jusqu'au seul ascenseur du bâtiment pour descendre quelques étages plus bas. Là, il essaya de se faire discret mais obtint tout de même plusieurs regards noirs de collègues. Il n'était pas censé se trouver ici et les rapaces étaient rares dans la Justice durant la journée. Il décida de baisser les yeux et de presser le pas. Quoi qu'il en dise et quoi qu'il puisse montrer, Erneul détestait que l'on créé des rumeurs autour de lui.
Il arriva enfin devant le bureau de Leurmé et présenta sa puce. Il était normalement interdit de pénétrer dans un bureau qui n'était pas le sien mais en tant que chef de la caste des oiseaux, Leurmé avait su faire passer quelques infractions inaperçu. Ce qui n'était pas très digne d'un membre de la Justice mais tant qu'aucun mal n'était fait, tout allait bien.
Dès qu'il fut entré, la porte coulissante se referma. Le grand albatros était concentré sur ce qui était projeté dans son bureau en verre, il n'avait visiblement pas encore remarqué l'aigle qui s'était discrètement glissé dans la pièce.
Leurmé avait une capacité de concentration hors du commun, ce qui lui permettait d'endosser le rôle de chef de caste et de juge des crimes majeurs. Ces crimes là nécessitaient souvent l'intervention des Etriens, qui emmenaient les coupables on ne sait où. C'était d'ailleurs Leurmé qui avait proposé l'inclusion des Etriens dans le système judiciaire.
Le front plissé du grand oiseau et les mains qui tenaient son visage le faisaient ressembler à un étudiant, se qui rappela à Erneul les cours qu'ils avaient suivit ensemble en étude supérieur. C'était d'ailleurs dans le bâtiment d'études qu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois, qu'ils s'étaient dit «je t'aime» pour la première fois, qu'ils s'étaient embrassés pour la première fois. Ce n'était par contre pas là-bas qu'ils avaient fait l'amour pour la première fois.
Erneul remarqua à ce moment que Leurmé le regardait en souriant, les yeux rieurs et la tête toujours dans les mains. Ce dernier reprochait souvent à l'aigle d'avoir la tête ailleurs et de manquer de concentration en fin de nuit, ce qui, pour lui, semblait normal après tous les procès enchaînés. Il rendit donc son sourire à l'autre et alla se mettre aux cotés de son amant qui fit tourner sa chaise pour qu'il puisse s'asseoir sur ses genoux, seule place assise disponible. Erneul s'y installa volontiers et pris la tête de Leurmé pour l'embrasser passionnément.
L'arrivée de Tésis les avait empêché de faire quoi que ce soit dans l'appartement, de peur que Tésis ne les voit et s'enfuit, pour une raison ou pour une autre.
Avec impatience, l'aigle commença à défaire leurs costumes. Voyant que Leurmé ne protestait pas, il les déshabilla le plus vite possible et se réinstalla sur ses genoux, cuisses écartées. Leurs lèvres puis leurs langues se rencontrèrent de nouveau et tout leurs corps ondulèrent ensemble. Après une préparation rapide prodiguée par les doigts de l'albatros, Erneul se leva et s'empala sur le membre de ce dernier, yeux fermés et lèvres pincées de satisfaction. Leurmé repris les commandes et fit bouger son amant d'une main sur ses hanches et sur sa taille. Ils bougèrent de plus en plus vite en essayant de retenir leurs gémissement pour que personne ne puisse les entendre de l'extérieure du bureau. Erneul vint une première fois en se cambrant sans qu'aucun liquide ne sorte de son membre tendu puis une deuxième qui emporta son compagnon qui jouit en lui pendant qu'il se répandait sur son propre torse.
L'aigle cala sa tête sur l'épaule de son amant qui l'enlaça tendrement, toujours enchevêtrés l'un dans l'autre. Erneul et Leurmé pensèrent tout deux en même temps au jeune chat qui les attendrait sûrement chez eux et ils échangèrent un sourire entendu.
Ils se rhabillèrent, quelques caresses plus tard, en discutant de leurs affaires respectives après s'être rapidement nettoyés dans la douche du bureau, une installation étrange mais pratique en l'occurrence. Le sujet de leur conversation dévia rapidement vers Tésis qui hantait désormais leurs esprit à tout les deux. Ils voulaient un jour pouvoir le toucher comme ils se touchaient l'un l'autre.
Erneul avait rencontré le munchkin il y a moins d'une semaine et pourtant il ne voyait plus sa vie sans lui à leur coté, et il espéra que Leurmé ressentait la même chose, avant de se dire que c'était certain.
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C'est la première fois (et normalement pas la dernière) que j'écris quelque chose comme ça, j'espère avoir à peu prés réussi.
Merci d'avoir lu et je vous souhaite une bonne journée/soirée/nuit!
( PS: Au moment où je poste, l'histoire a exactement 100 votes, merci beaucoup pour votre soutiens!)
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La Justice
RomanceDans une galaxie très lointaine, une ville peuplée d'Hommes-bêtes a su prospérer grâce à la fondation de la Justice, du Réfectoire et du Divertissement. Dans cette ville, Tésis est un jeune munchkin réservé, mais qui a tout de même son caractère...