Le prince de l'ombre (tome 2) {Fini}

Il n'y aurait d'autres pardons que la mort.

Un premier chapitre plutôt court, qui remet un peu en place l'histoire, avec tous les changements que cela entraîne...Bonne lecture

Les élèves étaient réunis dehors, alors que le vent se levait en une brise froide et sèche. Le soir tombait et cela faisait deux heures et demi que le nouveau ministre blablatait à propos des consignes de sécurité pendant la guerre. Même le directeur de l'école de magie Hogwarts, Albus Dumbledore, illustre sorcier (il avait réussi à défaire le précédent mage noir et faisait peur au nouveau, ce n'était pas rien) commençait à trouver le temps long.

Il avait un pressentiment.

Sa magie s'agitait, comme si une puissance arrivait. Il frissonnait souvent, et lorsque Minerva McGonagall lui demanda s'il avait froid, il répondit que l'automne s'annonçait bien tôt cette année...

Mais il était inquiet.

James Potter et Sirius Black s'ennuyaient ferme. Ils ne pouvaient faire de plaisanterie, étroitement surveillés qu'ils étaient par leurs deux amis, Remus Lupin et Peter Pettigrew, et par leur non-amie, Lily Evans.

James passa la main dans ses cheveux, une habitude prise par vantardise et dont il n'arrivait plus à se dépêtrer. Ses courts cheveux noirs étaient perpétuellement ébouriffés, lui donnant l'air d'un sportif sortant tout juste d'un match de Quidditch - le meilleur sport du monde - et ses yeux noisette cachés derrière des lunettes rondes lui donnaient un air séducteur que beaucoup trouvaient mignon... Ou prétentieux. Sa Fleur de Lys, Lily Evans, par exemple le détestait justement pour ses plaisanteries stupides et pour son égocentrisme exacerbé. Ce n'était pas faute d'avoir essayé de la convaincre du contraire, mais ses tentatives se soldaient généralement par des hurlements et une douleur cuisante sur une joue, voire les deux.

A ses côtés, se dandinant d'un pied sur l'autre pour se dégourdir les jambes, Sirius Black, son meilleur ami. Beau brun ténébreux, il était LE bourreau des cœurs de Hogwarts et ses yeux sombres y étaient pour beaucoup avec sa peau pâle et sa haute stature. Son uniforme, porté de manière très décontracté, lui donnait un air rebelle qui faisait soupirer les jolies filles (et gronder les professeurs).

De l'autre côté de James, se trouvait Remus Lupin, le plus studieux de la bande, et le seul qui écoute avec attention les paroles du ministre. Ses yeux ambrés regardaient avec attention le petit homme mais se tournaient parfois avec un air réprobateur vers ses deux amis. Il était plus fin que James et Sirius et cela plus son air perpétuellement perdu, lui donnait un air « mignon » qui l'agaçait. Pourtant, malgré sa taille, son agilité et son intelligence lui conféraient une bonne maîtrise du duel et il valait mieux ne pas le sous-estimer.

Enfin, le dernier adolescent était Peter Pettigrew. Petit et rondouillard, il tournait la tête en tous sens - surtout vers le lac - comme s'il avait peur de quelque chose. Ses courts cheveux blonds lui tombaient devant les yeux et son uniforme paraissait sale. Il n'était pas le plus courageux, ni le plus apprécié membre des Maraudeurs - le nom de leur groupe de farceurs - mais il avait parfois des coups de génie qui faisait rire ses amis, disant que son cerveau s'allumait parfois.

Pourtant, il était celui qui avait la meilleure intuition.

« Il y a quelque chose de bizarre aujourd'hui » Murmura-t-il dans son absence de barbe.

Albus Dumbledore regarda autour de lui d'un air soucieux. Il sentait une lourdeur dans l'air, comme si une puissance se rapprochait. Pourtant, les barrières de l'école étaient en place et rien ne pourrait passer, pas même Voldemort.

Voldemort...

Les temps qui courraient étaient très inquiétants au niveau des pertes et de la violence. Il se rappelait avec précision la période de la montée au pouvoir de Gellert Grindelwald, et il ne voulait absolument pas revivre ça. De plus, Voldemort paraissait à première vue, immortel, ce qui était aberrant. Il soupira, et se frotta les temps.