Il était de retour, et sans pitié

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Alors que la mi-octobre approchait, l'ambiance au château d'Hogwarts était de plus en plus tendue. Hermione et Ronald ne cessaient de tenter de parler soit à Erèbe, soit à Ginevra, et dans les deux cas se faisaient violemment rejeter. Lily et Narcissa, compatissantes, avaient essayé de raisonner les deux jeunes gens, sans résultats. Au contraire, Erèbe les évitait désormais comme la peste, esquivant chaque confrontation et montrant bien son appartenance à la maison Slytherin. Il restait avec Severus qui le suivait toujours, bien que leurs rapports soient un peu tendus par moment. Chaque cauchemar d'Erèbe, envoyés inconsciemment par Voldemort, lui rappelait avec précision les moments passés avec Tom.

Ainsi que la trahison de Severus, et la fin terrible qui lui avait été réservée.

Du côté des Maraudeurs, Remus et Peter faisaient désormais bande à part, ne participant plus aux plaisanteries. Peter, tout particulièrement, était très intrigué par le quatuor étrange, liés par un passé dont il ne savait rien. Lui qui se sentait de plus en plus rejeté par ses amis, les Maraudeurs, voulait rejoindre ce nouveau groupe étonnant d'obscurité et de malheurs. Mais il s'intéressait particulièrement à Ginevra, si contrastée dans son caractère. Remus, lui, se demandait pourquoi son loup gémissait de terreur en présence d'Erèbe. James observait lui aussi le Prince de l'Ombre avec une jalousie grandissante, qui se contentait de lui renvoyer sa haine avec indifférence. Leur relation, déjà nerveuse, devenait de plus en plus crispée au fur et à mesure que les jours passaient.

Et il y avait Sirius.

Sirius, tombeur du château, toutes les filles à ses pieds sauf peut-être les casées, Lily Evans et... Elle.

Ginevra Thémis.

Une fille qui l'intriguait, par son regard chocolat souvent assombri de pensées moroses, par ses formes avantageuses que ne cachait pas l'uniforme d'Hogwarts qu'elle portait à sa manière : chemise ouverte en décolleté, veste au placard, cravate défaite, Sirius l'aurait presque traitée d'aguicheuse s'il n'avait pas su qu'elle ne faisait tout simplement pas attention à la manière dont elle s'habillait. Pour une fille qui avait de telles manières aristocrates, c'était étonnant. Et Sirius, avait porté son regard gris de plus en plus souvent sur elle, la dévisageant, détaillant son visage fin et pâle, son nez droit un peu retroussé, ses taches de son, son cou gracile, ses hanches, tout son corps. La manière dont ses lèvres se retroussaient en un demi-sourire quand elle parlait à Erèbe, dont ses yeux pétillaient alors qu'elle faisait de la magie, la manière que sa langue avait de venir lécher chaque goutte de lait qu'elle buvait matin, midi et soir...

Et pas seulement son corps. Il y a avait aussi sa personnalité. Son caractère, si différent de toutes les filles superficielles qui avaient attiré Sirius jusque-là, avec ses joies quand elle voyait son ami heureux, ses colères, quand son frère voulait lui parler de leur passé, ses tristesses, quand elle voyait Thanatos aller mal. Et ça arrivait souvent. Et Sirius détestait alors le Slytherin, pour amener une telle peine dans les yeux de Ginevra et il voulait la prendre dans ses bras, l'embrasser, sur ses joues, dans son cou, sur son ventre, sur ses paupières, sur ses lèvres.

Il l'aimait, tout simplement.

Il aimait son sourire (qu'il voulait embrasser), ses larmes (qu'il voulait sécher), ses yeux (qu'il voulait regarder pour toujours), ses lèvres (qu'il voulait baiser encore et encore), son corps (qu'il voulait caresser, toucher, enlacer), ses mains (qu'il voulait serrer, si fort), il l'aimait, l'adorait, la vénérait....

Le destin était cruel.

Il aimait cette fille, à en mourir, à en tuer, à en torturer. Merlin ! Il rejoindrait Voldemort pour elle. Il supporterait tout, Thanatos, Granger, les Slytherin, Servilus, tout. Il la chérissait tant, la glorifiait, l'honorait...

Le prince de l'ombre (tome 2) {Fini}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant