Un peu nerveuse, Amy regarda sa montre. 10h45. Elle souffla soulagée. Elle était quasiment prête. Elle avait choisi de porter une robe blanche aux motifs fleuris à manches courtes, assez près du corps mais pas vulgaire. Elle avait également enfilé une jolie paire d'escarpins bordeaux qui se mariait vraiment bien avec sa pochette. Elle avait décidé de laisser ses cheveux libres. Ils ondulaient naturellement le long de son dos. Une touche de gloss, un peu de parfum et c'était terminé.
La sonnette de la porte d'entrée retentit. 10h50. Il était en avance. Elle se félicita d'avoir prévu une marge de temps de sécurité, et s'empara d'une étoffe avant d'aller le rejoindre.
- Tu étais si pressé que cela de me revoir ? Se moqua-t-elle de lui en ouvrant la porte. Ah ! Euh... Christopher ? Que faites-vous là ?
Amy se dandinait, mal à l'aise. Elle s'était tellement focalisée sur son début d'histoire avec Andrew, qu'elle avait complètement oublié de régler ce petit problème. En même temps, quel homme avec un minimum de fierté reviendrait à la charge après un silence radio de plusieurs jours ?
- Bonjour Amy. Je suis ravi de constater que vous êtes toujours en vie. Je commençais à m'inquiéter. Vous ne répondiez ni à mes messages ou à mes appels, lui fit-il remarquer le ton dur.
- Je suis navrée, répondit-elle sincère. J'aurai dû avoir l'honnêteté de vous dire qu'entre nous il n'y aurait rien de plus qu'une simple amitié. Vous deviez vous en douter un peu, non ? Nous n'avons rien en commun finalement et ...
- Il y a quelqu'un d'autre, n'est-ce pas ? La coupa-t-il furieux. Alors qui cela peut-il être ? Jeff ? Non, impossible ! Il est gay ! Alors ce sale type peut-être ? Ce grand connard qui travaille dans la pub ?
Amy eut la chair de poule. Le visage de Christopher s'était métamorphosé. On pouvait lire une haine féroce dans son regard. Il ne ressemblait plus du tout au jeune homme poli et respectueux des convenances qu'elle avait connu. Mais peut-être était-ce un masque depuis tout ce temps. Son instinct de survie se réveilla aussitôt : cet homme était dangereux, elle en était certaine.
- Je vous en prie, Christopher. Parlons-en calmement. Ce n'est pas la fin du monde, essaya-t-elle de temporiser tout en reculant pour mettre un peu d'espace entre eux.
- Ce n'est pas la fin du monde ? Répéta-t-il menaçant, en entrant dans l'appartement. Tu te fous de moi ? Est-ce que tu sais combien d'argent j'ai dépensé pour te séduire ? Un putain d'investissement que tu balayes de la main pour t'envoyer en l'air avec un stupide playboy queutard !
Plus Christopher crachait son venin, plus il se rapprochait dangereusement d'elle. Elle paniqua lorsqu'elle réalisa qu'elle s'était piégée elle-même en le laissant pénétrer à l'intérieur. Elle était à sa merci ! Elle n'avait rien pour se défendre et son portable était resté dans sa pochette posée près de l'entrée.
Elle leva les mains devant elle pour tenter une nouvelle fois de l'apaiser mais il en profita pour lui saisir violemment les poignées avant de la plaquer contre lui. La douleur fut quasiment immédiate. Il voulait la blesser à présent, pensa-t-elle de plus en plus effrayée.
- Ce n'est rien finalement, tu as peut-être raison, reprit-il tandis qu'elle se débattait contre lui. Ce sera même plus facile ainsi... Pas la peine de se plier en quatre pour que tu tombes amoureuse de moi, il suffit simplement que je te fasse mienne ! Je suis persuadé que tes parents me paieront une coquette somme pour éviter une humiliation publique à leur fille chérie !
Amy, malgré la peur, était vraiment en colère à présent. Le mépris et le dégoût se diffusaient dans ses veines à mesure qu'il lui expliquait son plan diabolique. Alors quand il recouvrit lourdement ses lèvres avec les siennes, elle ne perdit pas une minute de plus. Elle le mordit aussi fort qu'elle le put. Il la relâcha un peu en jurant alors elle saisit l'opportunité qui s'offrait à elle pour lui asséner un violent coup de genou dans son entrejambe.
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Happy Ending Company
ChickLitIl était une fois une jeune femme comme les autres du nom d'Amy Wellington. A l'âge de 27 ans, elle était déjà à la tête d'un véritable petit empire. Elle avait réussi à force de travail et d'acharnement à créer et développer sa propre entreprise :...