Le week-end s’annonçait sous de très bons augures. Le samedi matin, Amy s’était réveillée d’excellente humeur. Elle avait fait de merveilleux rêves remplis de souris chantantes, de bals enchanteurs et de robes de princesses. Rien ne pourrait lui gâchait son plaisir. Elle se prépara en chantant librement sans se soucier que quelqu’un puisse l’entendre. Elle décida de s’habiller simplement pour ne pas perdre trop de temps dans les cabines d’essayage. Elle passa un jean bleu slim et un joli débardeur noir. Puis enfila une paire d’escarpins noirs eux aussi. Elle n’était pas prête à les sacrifier même si elle le regretterait sûrement le soir même quand ses pieds, douloureux d’avoir autant piétinés sur des talons hauts, se rappelleront à son bon souvenir. Mais tant pis, après tout, tout le monde savait qu’il fallait souffrir pour être belle.
Elle attrapa une veste puis se dépêcha d’aller rejoindre Katleen. Elles avaient convenu de se retrouver à quatorze heures et de faire les boutiques jusqu’à épuisement. Amy ne doutait pas une minute qu’elle serait la première à craquer. Katleen avait l’atout de la jeunesse de son côté. Elle arriva pile à l’heure au rendez-vous avec une certaine pointe de fierté. Qui oserait à présent lui reprocher son manque de ponctualité ? Question de rhétorique, bien sûr. La réponse se grava instantanément en lettre d’or dans son esprit. Sa mère était tout à fait capable de lui faire encore des remontrances à ce sujet en prétextant qu’une jeune femme du monde s’arrangeait toujours pour arriver quelques minutes avant les autres. Amy chassa l’image de sa mère de son esprit et sourit à la jeune fille qui s’approchait à pas rapides.
- Amy ! Je suis tellement contente de vous revoir ! J’attendais notre petite sortie entre filles avec impatience, lui confia-t-elle gaiment. Vous êtes tellement plus amusante que mon frère. Pour lui, n’importe quel vêtement peut faire l’affaire du moment qu’il ne révèle pas trop de peau !
- C’est votre grand frère, c’est normal ! Rit Amy devant sa moue outrée. Il veut juste vous protéger.
- Je n’en reviens pas que vous le défendiez ! Surtout après la scène de jalousie qu’il vous a faite l’autre soir !
Amy ne répondit pas mais haussa les épaules tout en réfléchissant. Elle revoyait très nettement la scène et ne doutait pas qu’il s’agissait de tout sauf de jalousie. Andrew Crawford voulait juste comme à son habitude attirer l’attention sur lui et peu lui importait les répercussions pour les autres. Elle arrêta ce petit voyage dans le temps pour prendre le bras que Katleen lui tendait. Plus de quatre heures plus tard, les bras chargés de sacs remplis de vêtements et accessoires divers et variés, elles convinrent que la boutique, où elles se trouvaient alors, serait la dernière. Amy était un peu embarrassée d’être venue dans ce genre de magasin avec une autre personne. D’habitude, elle y allait seule. Acheter des sous-vêtements était quelque chose de trop personnel pour le partager même avec des amies. Mais Katleen avait tant insisté qu’elle n’avait pas pu refuser.
- Merci Amy ! J’adore Victoria Secret, c’est tellement chic et sexy ! S’exclama-t-elle les yeux brillants de joie. Vous savez qu’Andrew refuse catégoriquement que j’achète mes sous-vêtements ici ? Il dit que c’est vulgaire et que rien ne vaut une bonne vieille culotte en coton blanc !
Amy fut prise d’un fou rire devant l’indignation de la jeune fille et pensa que, décidemment, ce Monsieur Crawford prêchait des préceptes que lui-même ne devait pas suivre ! En même temps, elle ne pouvait s’empêcher de trouver mignon cette nouvelle facette du personnage et l’imaginait sans mal dans le rôle du frère surprotecteur. Elles firent donc toutes les deux de nouvelles acquisitions tout en bavardant joyeusement. Il était dix-huit heures trente quand elles sortirent enfin du magasin.
- Si nous allions chez moi pour reprendre quelques forces avant ce soir ? Proposa Katleen l’air faussement innocent.
- Que se passe-t-il ce soir ? Répliqua Amy méfiante.
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Happy Ending Company
ChickLitIl était une fois une jeune femme comme les autres du nom d'Amy Wellington. A l'âge de 27 ans, elle était déjà à la tête d'un véritable petit empire. Elle avait réussi à force de travail et d'acharnement à créer et développer sa propre entreprise :...