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Reine : Bien. Opale, si tu es ici aujourd'hui de bon matin, c'est pour t'annoncer oralement ta prochaine mission.

J'avais un genoux posé au sol, accroupie  avec la tête baissée en écoutant attentivement les directives de la reine. Jusque là, tout va bien. Mais je sens que je ne vais pas devoir agir en tant que " L'Ange de la Mort " mais en tant qu' "Opale", étant donné qu'elle ma appelée par mon prénom.

Reine : Relève-toi !

J'obéis sans rechigner. Je me risquais à planter mon regard lunaire dans le sien. Elle était d'un calme déconcertant en cette journée fort pluvieuse. Moi, j'étais excitée par l'idée de devoir encore tuer quelqu'un. Je vais pouvoir me nourrir. Bien évidemment, étant donné ma nature de vampire qui a pris le dessus sur ma partie tribride, je ne me nourris uniquement de sang humain. Mais je ne prends que les moins méritants de la vie, cela va s'en dire.Je détaillais chaque partie du visage angélique de la reine qui ne devait pas avoir plus de quarante ans. Elle avait une peau assez ridée avec son âge, ce que je trouvais étonnant.

Ses yeux d'un vert émeraude d'une rare beauté me laissa sans voix. Son nez ressemblait fortement au mien, en trompette. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon très bien coiffé. Aucune mèche ne dépassait et se risquait à venir se mettre devant les si beaux yeux de la reine.

Reine : Cette mission ne sera pas similaire à celles que tu as eu l'habitude d'affronter...

Moi : A-t-elle un rapport avec le fait que nous soyons seules dans une si grande pièce ma reine ? Habituellement, le Prince et le Roi assistent à chaque ordre de mission que vous me donnez.

Reine : Justement. Cette mission ne sera pas comme les autres. Et elle devra rester secret en ces contrées. C'est bien pour cela que je ne le dirais pas en ce lieu.

Elle se leva avec élégance de son majestueux trône imposant et finit par se diriger vers une porte. Elle menait à la bibliothèque royale. Je la suivais de près tout en me questionnant au sujet de cette mystérieuse mission à laquelle je vais devoir y faire face. J'entendais ses souliers toucher le sol à chacun de ses pas malgré que ce ne soit pas audible à l'oreille humaine.
Sa cape en tulle était longue et glissait sur le sol. Elle avait également des épaulettes mis sur sa robe en soie véritable de la même couleur que ses yeux. Des bagues ornaient ses doigts fins et des boucles d'oreilles de rubis suspendaient sur ses oreilles. Elle avait également un collier de perles nacrées autour de son cou qui ressemblait trait pour trait à celui d'un cygne.

Le tout lui allait à merveille. Sa couronne restait aussi digne de sa place et restait toujours sur l'avant de sa tête. J'étais en admiration devant autant de grâce, d'élégance et de beauté. J'imagine bien qu'elle doit avoir bon nombre de prétendants malgré son âge avancé. Je remarquais également une broche en or rose qui subsistait à rester dans ses cheveux. Alors que nous logions un couloir depuis plusieurs minutes alors que je la décrivais, la reine finit par ouvrir la seule porte que l'on ne voyait pas au bout du couloir avant d'y entrer. Il n'y avait ni garde ni servante dans ce coin du château.
Je finis par y entrer moi aussi avant de refermer la porte derrière moi.

Des bougies étaient allumés tout autour de cette somptueuse pièce que je n'avais jamais eu l'occasion de visiter. Cette pièce ne comportait aucune fenêtre, aucun rideau. On pouvait dès à présent facilement discerner bon nombre d'étagères comportant de nombreux livres poussiéreux. Je fus distraite. Je me rapprochais d'une étagère avant de prendre un livre entre mes mains.
Un sommeil éternel.
Tel était le titre de l'ouvrage que j'avais entre les mains.
Je fus bien tentée de l'ouvrir mais la reine me ramena à l'ordre.

Reine : Tu peux le prendre si tu le souhaite. Mais viens avec moi s'il te plaît.

Elle n'avait plus ce ton sévère avec lequel elle avait l'habitude de s'adresser à moi, à présent elle avait une voix aussi douce que celle avec laquelle ma propre mère s'adressait à moi. Je soufflais d'abord un instant sur la couverture du livre. De la poussière s'envola. Je me remis à suivre à nouveau la reine toujours en tenant cet ouvrage curieux que je tenais dans ma main. Nous arrivions au fond de la bibliothèque. Il y avait une statue. Elle ressemblait...à une fée. Elle avait un sceptre à ses côtés.

L'Originelle de l'airOù les histoires vivent. Découvrez maintenant