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Je me réveillais doucement, éclairée cette fois-ci par les doux rayons du soleil. J'ouvris un œil...puis un autre...
Je vis le même chat d'hier soir me regarder avec insistance, je lui souriais.

Moi : Bonjour petit chat.

Je me relevais et m'étirais.

Le soleil venait juste de se lever que la vue était magnifique. Nous étions dans une prairie pas loin du royaume d'Oxford. Les tulipes et les tournesols étaient vraiment magnifiques à regarder. Je sautillais sur place impatiemment.

Moi : Alors. Par quoi on commence Pierces ?

Ma jument henissa et galopa tout autour de moi. Elle finit par se diriger vers le nord, elle voulait aller avec les siens. Il y avait des étalons pas loin ainsi que des juments. Elle était amie avec eux depuis la première fois où je l'ai fait se sentir libre.

Moi : Prends ton temps !

Je lui criais en lui faisant un signe de la main en guise d'aurevoir. Je la reverrais tout à l'heure. Ce n'est pas un problème. J'enlevais mes gants avant de laisser mes mains à l'air libre. Je portais ma bague de jour. Je me retournais vers le chat mais je vis qu'il restait dans l'ombre des arbres. Je m'approchais alors de lui et m'abaissais à sa hauteur une fois que je me suis suffisamment approchée.

Moi : Pourquoi tu reste dans l'ombre petit chat ?

Je le regardais dans les yeux.

Moi : Me dit pas que tu es toi aussi un vampire. Dis-je sur le ton de la rigolade.

Il détourna le regard. Oh je viens de comprendre. Et si...

Moi : Tu sais, je suis moi-même une vampire.

Il ramena son regard bleu azur vers moi et je pus facilement y déceler de l'étonnement. C'est fascinant. Ses yeux sont aussi bleus que le ciel et aussi profonds que l'océan.

Moi : Oui je sais, je n'en ai pas l'air. Mais j'ai sur moi un objet qui me permet de ne pas brûler sous la lumière du soleil.

Je lui montrais ma bague de jour. Il la regarda désormais avec insistance. Pour lui donner une preuve, je retirais ma bague et je commençais à brûler vu que j'étais à son opposé, au soleil. Je remis vite ma bague en soupirant de soulagement. Brûler n'est pas forcément agréable. Pour personne, disons-le.

Moi : Désolé mais c'est la dernière fois que je le fais.

Je pris mon collier d'argent que Niklaus m'avait donné comme cadeau lors de mon départ que je portais autour de mon cou et l'arrachais d'un geste brusque. Je lui tournais le dos avant de créer une bague de jour. Ça me prit un peu de temps mais étant donné que j'avais fait de nombreux progrès en magie, ce ne fut pas si difficile que la première fois que j'en ai créée une.Je l'attachais à ma chaîne avant de me retourner vers le chat. Je mis la chaîne autour de son cou avant de le caresser. Il a le don d'avoir le poil très doux.

Moi : Et voilà. Tu peux sortir. Tu n'as rien à craindre.

Il était tout de même encore un peu méfiant mais il finit par mettre sa petite patte à la lueur du jour. Lorsqu'il vit qu'il ne brûlait pas, il sortit totalement de l'ombre. Je lui fis un clin d'oeil.

Moi : Ça fait du bien n'est-ce pas ?

Je commençais à retirer mes bottes avant de me défaire de tout mon attirail. Je ne pris pas la peine de me déshabiller que je plongeais toute habillée dans la rivière. Ça avait vraiment l'air d'être profond. Je nageais tranquillement dans l'eau depuis longtemps et je ne remontais pas à la surface. J'avais la capacité grâce à mes pouvoirs de l'air, d'avoir un souffle qui me permet de faire disparaître de l'eau. Mais je pouvais aussi me créer une petite bulle d'air pour que je puisse rester dans l'eau aussi longtemps que je le veux. Je me baladais un peu partout dans l'eau. Je vis des petits poissons, des rochers...je finis finalement par ressortir ma tête de l'eau. Je me rapprochais de la terre avant de poser mes pieds sur cette dernière.

Je me relevais en secouant les cheveux pour qu'ils sèchent un peu. Je m'asseyais en tailleur avant de dessiner différentes choses dans la terre. J'entendis ma jument henisser de loin alors je me releva et l'accueillie tout sourire. Elle s'amusa pendant quelques temps à tourner en rond autour de moi. Je fis appel au vent et je fus aussi sèche qu'avant. J'enfilais mon attirail, couteaux, fusils...et je remis mes gants. Je me mis devant Pierces avant de lui caresser la tête.

Moi : Il est temps de rentrer ma belle. Mais avant...

Je montais sur son dos. Je regardais les alentours et ne vis plus le chat. Il a dû partir.

Moi : Et si nous allions faire un tour vers le nord ? Je dois encore me rendre en haut.

Je lui montrais du doigt le ciel. Elle galopa alors vers le nord, vers l'endroit où nous sommes allés une fois il y a trois ans lors de ma venue au royaume. Pendant ce temps j'observais peu à peu le soleil se coucher. Je ne savais pas que j'étais restée aussi longtemps sous l'eau...
Le temps passe si vite...et en même temps si lentement.
Je regardais autour de nous pour vérifier qu'il n'y avait personne aux alentours avant de lancer des sorts.

Moi : Ventus !

Un vent glacial propulsa un caillou très loin. Je m'entraînais un peu à la magie. Je vis une branche morte qui venait de tomber de son arbre.

Moi : Dimiterre !

La branche vola en ma direction et je l'attrapa. J'étais trop contente d'avoir réussi que je criais de joie en levant les bras au-dessus de ma tête.
J'étais plutôt douée en télékinésie finalement.
Je sentis quelque chose sur ma nuque et le temps que je me retourne, je ne vis pas tout de suite la vipère blanche qui s'était enroulée autour de moi. Elle était passée par mon cou et maintenant la voilà en face de moi, s'agrippant avec mes épaules.
Ses yeux verts étaient monstrueusement hypnotisants mais ils n'en restaient pas moins aussi beaux.

Moi je ne bougeais pas. Au moindre mouvement brusque, je risquais de lui faire peur et je ne sais pas si elle compte s'attaquer à moi ou à mon cheval. Son poison est mortel alors si par malheur, elle plante ses crocs dans la chair de Pierces et lui injecte son venin, je n'aurai plus de cheval attitré et je l'aurais perdue.
La langue du serpent blanc siffla. D'un côté, je sentais que ce serpent était bienveillant et qu'il ne me ferait pas de mal. Il y avait quelque chose dans son aura qui semblait aussi pure que l'âme de la reine Leonore Moonford.
Alors doucement mais sûrement, je me risquais à avancer ma main vers sa tête. Elle se retira brusquement vers l'arrière après avoir sentie mes gants.
Je suppose que le problème doit être mes gants alors...
J'enlevais mes gants avec mes dents sans la quitter du regard.

J'essayais encore une fois de poser ma main sur sa tête tout doucement. Je pouvais sentir ma respiration se couper. Elle rapprocha sa tête afin de rompre l'écart qui nous sépare avant que je ne sente sa peau écailleuse sur mes doigts frêles. Ses écailles ne me gênaient point et ce fut la première fois que j'eus l'occasion de toucher la peau d'un serpent en 200 ans d'existence. Je ne sais pas si on peut appeler cela un rêve éveiller ou simplement de la chance...mais en tout cas, j'ai aimé ce contact physique. Je crois qu'il en est de même pour la vipère.
Alors que je la caressais, elle fermait les yeux et semblait savourer ce moment.

Je ne sais point pourquoi mais je sens que c'est la première fois que ce serpent a l'honneur et le privilège de pouvoir sentir une main humaine la caresser. Alors que je me perdis dans la douceur de sa peau et aussi la fraîcheur de ses écailles, je sentis Pierces s'arrêter brusquement. Je levais les yeux pour vérifier le paysage.
On y était enfin.
Je souris avant de déployer mes ailes et de voler proche de l'hémisphère qui nous séparait de cet espace si vaste et beau à regarder.

La liberté.

L'Originelle de l'airOù les histoires vivent. Découvrez maintenant