8 - Consolation, pas consolation

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Julio m'avait appelé plus tôt, mais je n'avais pas eu le temps de répondre à son appel.

Je décide donc de lui rendre une petite visite.

Il roupillait encore quand je sonnai à son appartement.

Il ouvre avec un petit bout de fatigue.

- Ah, c'est toi ! Entre. Tu m'as bien oublié hier. Dit-il après m'avoir ouvert, puis se dirigeant vers le réfrigérateur.

- C'est plutôt toi qui m'a planté ouais. T'étais occupé à faire... Cocus***...

- Mmmm, t'étais si pressé que ça, au point de ne pas m'attendre ? Fit-il en me tendant une bière.

- Oui, c'était pour la bonne cause.. J'ai suivi mon instinct et, du coup j'ai sauvé une jeune dame qui se faisait agressée par des bandits.

- Ah oui, tu as fais bonne œuvre

- Tiens je croyais que le patron du Cabinet c'était un Homme ?

- Pas tout à fait, il travaille avec une dame, aussi avocate.

- Eh bien figure toi, que c'est elle qui m'a fait l'entretien, et que c'est elle que j'ai sauvée hier.

Il resta abasourdi par ce que je venais de dire, avant de reprendre :

- Non. Ce n'est pas vrai !

- Si...

Je lui fais un bref résumé de comment ce sont passées les choses puis il finit par dire :

- Tu ferais mieux de faire attention.

J'avais plusieurs fois déjà entendu cette phrase venant de lui. Je n'y fait pas attention.

On passe ensemble le reste de la journée à parler de tout et de rien.

                   

                 
                   
                           (....)

PDV D'Inès

Je rentre chez moi, en pensant à mon sauveur, ses beaux yeux noirs, ses lèvres sur les miennes....

Je n'arrive pas à m'expliquer, c'est plus fort que moi.

Ma mère était avec sa servante quand je franchis le seuil de la porte.

Je subis, un court interrogatoire, par la grâce de DIEU.

- Bonjour maman, dis-je, lui faisant la bise.

- Bonjour ma fille, mais qu'as-tu au front ??

- Oh ! Ce n'est rien, je me suis glissée entre entre les meubles au bureau.

( Une excuse bien bidon, mais je n'avais pas trouvé mieux.)

- Je vais me reposer, repris-je.

- OK, repose toi bien.

Je me dirige vers ma chambre, mets mon portable en charge, puis me laisse tomber sur le lit en soupirant.....

Cinq minutes après mon téléphone se mit à sonner.

C'était la dame d'hier, ma cliente, celle pour qui j'ai risqué ma vie.

Avec tout ce qui s'était passé, je l'avais complètement oubliée.

Je prends donc son appel.

- Oui, Allô !!

- Me KOUASSOU, je vous ai attendue hier....

- Oui, je suis vraiment navrée madame. Je vous prie de m'excuser. J'ai eu quelques soucis hier en venant vous retrouver ;  je vous raconterai plus tard. C'était vraiment involontaire de ma part.

- Je vous en prie. Ne vous inquiétez pas maître.

- Alors, vous allez bien ??

- Oui oui, rassurez-vous. votre absence a plutôt pas mal arrangé les choses. Il s'est excusé ce matin en me voyant grelloter devant l'appartement. Nous nous sommes expliqué et tout va maintenant pour le mieux....

Je n'en revenais pas de ce que je venais d'entendre.

Que l'amour peut rendre les gens fous !!

Hier, elle était en sanglots, et aujourd'hui elle lui pardonne !?

Et bien moi, je ne pense pas être en mesure de faire cela.

Benh après tout, chacun avec sa manière de voir les choses, ou de voir l'amour.

Et moi qui ai risqué ma vie pour elle ! Mais je préfère ne pas en faire un commentaire. Je me contente juste de dire :

- Super alors, profitez-en.

- Merci....

- OK, passez une agréable journée. On se retrouve plus tard au bureau.

- D'accord, bonne journée à vous autant...

Je raccroche, remets le phone à la charge, puis me plonge dans un profond sommeil.

                        
                    

                          (.....)

Steven est venu me rendre visite le lendemain. Ma mère, lui à téléphoné et lui a demandé de passer me voir.

Je m'apprêtais à faire du jogging quand il s'est présenté.

C'est maman qui va lui ouvrir :

- Bonjour mon fils, comment ça va ?

- Ça va très bien Mme KOUASSOU ; dit-il lui faisant la bise.

- OK, je vous laisse discuter, fit ma mère, s'éloignant du salon.

Ma mère s'est beaucoup attachée à lui et aurait même voulu que je fasse de lui mon mari, mais la réalité en est tout autre.

Quand maman quitta le salon, il s'empressa de prendre la parole.

- Je t'ai laissé hier une centaine de messages.

- Oui, désolé. Je n'avais pas vu tes messages.

- T'avais quoi ?? Et ne me dis pas aussi que tu t'es fait ses bleus en glissant entre les meubles au bureau.

- Non, pas du tout. Je ne voulais pas inquiéter ma mère.

- Alors que s'est-il passé ?

Je reste silencieuse un moment essayant de retenir mes larmes, avant de déclarer :

- Je me suis faite agresser par des bandits.

- Quoi ?? mais comment ? Dit-il surpris et énervé.

Je lui fis le bref résumé de la scène tout en lui cachant que j'avais passé la nuit avec Éric.

Certes, je n'ai pas de compte à lui rendre, mais vaut mieux qu'il n'en sache rien.

Il passa toute la journée à me consoler. Je ne ressentais pas la même chaleur que m'avais procuré Éric quand j'étais dans ses bras, mais c'était comme ça.

Bien vrai qu'on était ensemble depuis près de cinq ans, mais j'ai jamais ressentie de lui cette chaleur que j'ai ressentie de mon sauveur. 

Il proposa qu'on sorte un peu, pour me permettre de déstresser.

Nous passâmes donc la journée à faire du shopping, nous rentrâmes ensuite chez lui, nous avons suivi des films romantiques, puis avons fini par faire l'amour.

Ravi d'avoir pu publier ce chapitre aujourd'hui 🙌. Je ne m'y attendais pas !
J'espère qu'il vous aura plus !

Dad's KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant