25- Diagnostic

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"Qui !!??" ; entendis-je promptement et énergiquement.

Une intonation qui me retira d'une hallucination merdique.

Oh non ! Que vins-je de dire ?

Cherchant à comprendre ce qui me poussait à de telles âneries, j'obtins ceci d'une voix intérieure qui ne me rassura pas.

<< Tu es juste dans tous tes états, son obsession à connaître ton père te sort de tes gonds au point de ne savoir tout ce que tu dis. Tu sais que c'est difficile pour toi d'en parler. Ce n'est pas grave, il saura te comprendre. >>

- Que dis-tu Inès ?? T'es là ?

- Oui, dis-je avilie par l'idée de le regarder dans les yeux.

La lourde et naïve expression " Excuse-moi" sortit sans me laisser le temps de réfléchir à des excuses convenables.

Mais l'accusé, semblant avoir mis de l'eau dans son vin laissa entendre affectueusement :

- Tout va bien ?

- Oui, ne prends pas STP en considération ce que je viens de dire. J'en suis vraiment navrée !

- ...

- Mon père,(...)il est décédé il y a quelques mois de cela dans un accident.

- Ooh ! Je suis vraiment désolé ! fit-il plus affecté que moi à l'annonce du décès.

J'acquiesçai avant de reprendre :

- C'était la personne la plus altruiste que je n'ai jamais connue.

- Je n'en doute aucunement.

- J'essaie assez souvent de ne pas mentionner le sujet au risque de rouvrir cette plaie difficile à cicatriser. Repenser à sa mort, à la promesse jusque-là non tenue que je lui ai faite, commence à vraiment me rendre parano et me fait parfois dire des bêtises.

- Je te comprends tout à fait. Je suis là au cas où tu voudrais en parler. J'aurais aimé apprendre plus de lui.

Un court silence plana puis je m'empressai de lui retourner la question pour changer de sujet au risque de replonger dans des propos délirants.

- Et le tien ? Je ne t'ai jamais entendu le mentionner.

- Le destin aurait voulu rassembler deux amoureux orphelins de père, dit-il avec un sourire dépité.

- Pff. Je suis désolée !

- Il est décédé d'un infarctus juste après mon baccalauréat. Ça a peut-être été l'un des moments les plus difficiles de ma vie mais j'ai fini par faire le deuil.

Je crois ne pas pouvoir faire le deuil tant que je n'aurai pas découvert l'assassin de mon père, pensai-je.

- Tu me suis là ?

- Oui, j'imagine juste comment cela a pu être difficile pour toi.(...)Un père est pour ses enfants ce qu'est le ciel même pour les choses créées, car tout comme l'on a besoin d'une mère dans l'adversité, la présence d'un père construit la prospérité. L'amour d'une mère a beau être plus profond que l'océan, celui d'un père est plus haut que la montagne.

- Belle philosophie ! Tu as raison.

- J'espère voir nos mères sympathiser.

- Vivement ; fit-il en buvant le reste de son soda qui mis fin à notre déjeuner.

                        ***

PDV de Steven

J'étais attendu par Paty et le psy au bureau de celui-ci.

Dad's KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant