La journée se déroulait bien. C'était une journée des plus normales pour un mois de septembre. Les feuilles commençaient à tomber sur le chemin de l'école. Les arbres de la montagne disaient au revoir à leur fraîche verdure pour se vêtir de tons plus ocres. Le vent se faisait frais, obligeant les élèves à ressortir leurs manteaux.
Le paysage qui les entourait était des plus normal et c'est l'ensemble de cette normalité qui cachait l'étrange jeu auquel s'adonnaient les élèves, munis de couteaux, sous les ordres militaires de leur professeur de sport. Bien que d'apparence leurs gestes semblaient plutôt pencher sur un exercice à but éducatif, en réalité c'était à un objectif bien plus funeste que ces adolescents s'entraînaient.
La cloche sonna et les élèves partirent vers les vestiaires afin d'assister aux cours suivants.
Les crayons grattaient le papier à un rythme irrégulier mais soutenu, parfois interrompu par des coups de gommes avant de reprendre leur course effrénée. Ces sons étaient accompagnés par le bruit des tentacules du professeur Koro qui profitait de l'heure de contrôle pour inventer tout un lot de devoirs maison pour chacun de ses élèves.
La cloche sonna la fin de l'heure impartie ainsi que la fin de journée de cours. Les souffles des élèves s'élevèrent dans la salle de classe. Certains exprimaient déjà leur joie d'être en weekend, se souciant peu de leur copie ; quand d'autres rangeaient leurs affaires encore insatisfaits par leur travail.
Cependant leur nouveau professeur principal croyait en eux et avait trouvé le moyen de raviver la flamme qui les habitait. Il avait même réussi à leur faire reprendre confiance en eux. Ils avaient alors redécouvert le goût des études et la majorité d'entre eux avait remonté leur moyenne générale.
Nagisa quitta la salle l'esprit confus. Il avait généralement des bonnes notes en Japonais mais la poésie n'était pas son fort. Le haiku qu'il venait de rédiger ne lui plaisait pas. Le sujet ne l'avait pas inspiré.
Une fois dehors l'air frais le sortit de ses pensées et il chercha Sugino et Kayano. Il avait pris l'habitude de cheminer avec eux pour descendre de la montagne. Kayano était adossée contre un arbre et lui sourit lorsque leurs regards se croisèrent. Le jeune garçon la rejoignit et ensemble ils attendirent que leur ami daigne enfin sortir de l'école. Il tentait surement de grappiller quelques secondes supplémentaires. Ils patientèrent en discutant du sujet de l'interrogation tout en scrutant la porte de sortie et en saluant quelques camarades qui passaient.
Comme à chaque évaluation Sugino était le dernier à sortir. Même dans ses matières fétiches, il manquait d'assurance et prenait beaucoup de temps pour se relire afin d'être sûr de ne rien regretter. Il finit par enfin sortir en compagnie de Karma avec qui il semblait en pleine discussion. Le regard ambré de Karma se posa sur les deux amis adossés contre l'arbre, il leur sourit et s'éloigna avec un geste de la main auquel seul Nagisa répondit. Le duo rejoignit Sugino et ils prirent tous trois le chemin du retour.
- « Eh bien Sugino, tu t'es fait un nouvel ami en la compagnie de Karma ? Fais attention, il pourrait décider de tester ses nouvelles idées de torture sur toi ! »
Taquina la jeune fille en sautant joyeusement entre les rochers, suivie de près par Nagisa.
- « Ahah ! Non je préfère laisser cette place à Nagisa ! »
Rit l'interpellé en se tournant vers le plus petit de la bande pour voir son visage se décomposer comme c'était habituellement le cas face à ce genre de pics mais étrangement cela ne vint pas. Le jeune homme aux cheveux bleus souriait en répondant :
- « Ça me va. Il n'est pas si méchant que ça quand on le connaît. J'aime bien passer du temps avec lui.
- Oh, je ne savais pas que tu l'aimais à ce point. Releva Kayano tout en riant à la vue des rougeurs naissantes sur le visage de son ami.
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De fille à fils
FanfictionC'était un jour de cours comme tant d'autres depuis la rentrée de mars. Il était rempli d'apprentissages, de farces et de tentatives d'assassinats en tous genres. Mais toute cette tranquillité allait dégénérer à cause d'un devoir maison à faire en g...