Je venais à peine de perdre mon amie, ma sœur, la seule qui me comprenait comme personne. J étais déjà détruite de l'intérieur avec tout ce que j'avais vécu alors là c'était la fin. je passais mes journées dans la chambre à pleurer tous les larmes de mon corps, à vrai dire j'étais étonnée qu'il en sortait encore, je me demandais: Qu' est-ce que Dieu me réservait ? je me demandais pourquoi moi? je vivais tout , sans aucune raison. Je me demandais si j'avais fait quelque chose dans le passé je me posais tellement de questions je me suis dit peut-être il n'y a pas un Dieu de justice sur cette terre, comme on passe le temps a nous raconter dans les catéchèses sinon , pourquoi nous les innoncents on devait toujours souffrir ? pourquoi les mauvaises personnes avaient droit a des vies paisibles ? pourquoi ? pourquoi? pourquoi.?
Tellement de questions mais aucune réponse c'était injuste. Ce qui était plus injuste , c'était la mort de Jacky. Une bonne personne de moins sur cette terre remplie de haine, peut être c'était mieux ainsi!Je me rappelle une fois Jacky m'avait dit : <<A mon deuil ne débarque pas avec une longue robe noire comme une veuve , je veux que mes amis arrivent tous branchés comme des rock-star, avec nos enfants qui mettront une musique qui accompagnera mon cercueil ! Là je serai en paix , sinon je vais me réveiller et vous poursuivre . >>
Sacrée Jacky, elle avait toujours les mots pour faire rire mais sauf que ces paroles n'étaient plus du tout amusantes, c'était comme une prophétie qui est arrivée unpeu trop tôt en plus y avais pas d'enfants. Son enterrement , c'etait un dernier au revoir , un adieu , alors que sa volonté soit faite.
C'était difficile, j'avais rédigé un témoignage mais j'ai pas pu le lire, j'ai pas pu parce qu' à chaque fois que je le lisais dans mon coeur je me disais qu'il fallait dire plus et qu'elle était plus alors j'ai laissé tomber. Je me suis mise dans la tête que Jacky savait, elle savait ce qu'elle était pour moi.
Quand je suis retournée dans notre chambre il y avait ce vide, ce silence que je ne pourrais expliquer; avant je me sentais seule mais là, je pense qu'il y a pas de mots pour définir ou décrire la situation que je vivais.Je ne sortait plus de la chambre, je sombrai petit à petit dans la dépression totale parfois je rêvais d'elle et quand j'ouvrais les yeux, elle était juste à côté de moi , me caressant la joue en me disant : <<Ça va aller>>.
Vu que j'avais fait pratiquement 2 semaines sans partir aux entraînements de danse ,Trinidad s'inquiétait il m'a donc appelé , j'ai pris son appel. Il m'a demandé Pourquoi je ne venais plus à la salle de danse , je lui ai fait comprendre que je pouvais plus faire quoi que se soit et qu'il devait arrêter de m'appeler.
Plus tard dans la soirée quelqu'un a frappé à ma porte, j'ai hésité avant de me lever mais je suis quand même partie voir qui c'était et c'était lui, Trinidad, avec un sac à dos et un plastique de boulangerie en main . J'étais surprise sans même me donner d'explication il est entré, il a déposé son sac sur la chaise. Je l'ai regardé s'assoir sur mon lit et j'ai fermé la porte .
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SOUS LA DOULEUR LE BONHEUR
Non-FictionEn Une fraction de seconde , notre vie peut être chamboulée, il suffit d'une catastrophe, d'un événement ou d'une rencontre. J'avais une vie , il m'a violé , j'ai tous perdu . L'impact est inévitable peu importe le moral de la victime , un viol ça...