Chapitre 7

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PDV Jonathan

«Hem? dis-je à ma meilleure amie.

- Oui?

- Tu trouves pas que ça leur en prend du temps à ma mère pis mon père pour revenir?

- Est-ce que tu penses qu'ils font des choses? me demanda-t-elle d'un ton faussement mystérieux.

- Peut-être, on sait jamais! Haha!

- Hahaha t'es con!

- Hahahaha! On vas-tu voir quand même?

- Okay, ouais, mais si on entend quoi que se soit qui pourrait nous donner un indice sur ce qu'ils font et, par là, je veux dire des choses qu'on a pas besoin de voir, on s'en va!

- C'est sûr! J'ai pas l'goût de voir ma mère et mon père... Enfin, tu vois!

- Hahaha! Allez patate, on y va!

- Depuis quand tu prends les expressions de ma mère?

- Tu sais, moi et elle sommes de bonnes amies! m'expliqua-t-elle en me faisant un clin d'œil.

- Hahaha!»

Nous nous dirigeâmes vers la salle de bain. Arrivés derrière la porte fermée, nous collâmes notre oreille sur cette dernière pour écouter. C'est alors que nous entendîmes les paroles que ma mère et mon père s'échangeaient.

«Et bien, avec Danick, c'est toi qui a le plus souffert et c'est toi qui me dit de lui dire merci. Est-ce que je dois te rappeler que tu t'es fait battre après que cette photo ait été prise? entendis-je ma mère dire.

- Entre nous deux, c'est pas moi qui a le plus souffert à cause de lui, c'est toi, répliqua mon père. Oui, j'me suis fait battre. Oui, j'me suis fait menacé, mais tout ça c'était physique. Tu l'as toujours dit toi-même. La pire façon de faire du mal à quelqu'un c'est par la psychologie. Il ne t'a pas battu ni menacé. Il est revenu dans ta vie et a fait du mal aux gens que tu aimes, il t'a fait perdre des amis et un tas d'autres trucs qui faisaient qu'il te blessait mentalement. Tu te souviens quand tu es revenue vivre chez moi après t'être encore engueulée avec tes parents? Cette nuit-là, et celles qui ont suivie, tu ne dormais pas, tu pleurais et je sais que ce n'est pas à cause de tes parents. Je sais que ce n'était pas la première nuit que tu passais à pleurer. Tu relâchais toute la tension, le stress et la douleur que tu avais eu à endurer à cause Danick. Je sais que tu te montrais forte à l'école et je sais que ce n'était qu'une facade parce que tu ne voulais pas paraître faible devant lui. Tu te souviens au début du secondaire 5, après le camp? Tu avais fait un cauchemard et tu ne m'en aurais pas parlé si tu ne l'avais pas fait quand tu étais chez moi. Tu as sans doute rejoué dans ta tête ou même rêvé de la journée où tu as découvert pourquoi j'ai dû casser avec toi. Tout ça, à cause de ce gars qui a pourri nos vies. Tout ce que tu pourrais lui dire c'est juste: Merci, merci de ne plus être dans nos vies. Merci, car je suis enfin heureuse avec les gens que j'aime!»

Je décolai mon oreille de la porte et pris la main d'Hemera et l'amenai dans ma chambre où nous pourrions parler sans être dérangés ou entendus.

«J'pense qu'on n'était pas sensé entendre cette conversation là..., dis-je encore sous le choc.

- Ouin.... Qu'est-ce que tu penses qu'il s'est passé?

- Je sais pas, mais une chose est sûre. C'est que Danick n'est pas personne!

- Et qu'il a menacé ton père et qu'il a fait du mal à ta mère.

- J'pense qu'on ferait mieux de leur dire qu'on a entendu leur conversation.

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