Family by heart

Chapitre 17

PDV Ellena

Nous arrivâmes à l'hôpital et un médecin vint nous voir.

«Bonjour, je suis le médecin qui a veillé sur votre fille ce matin, se présenta-t-il. Nous avons reçu le résultat des radiographies et des scans depuis peu. Nous les analysons pour savoir ce qu'elle a et qu'est-ce que nous pouvons faire pour la guérir, mais je veux juste vous prévenir que ça pourrait n'être qu'un petit malaise et qu'elle va s'en remettre bientôt autant que ça pourrait être une maladie grave. Nous ne sommes pas sûr encore.

- Nous préfèrons croire qu'elle n'a rien de grave, dis-je.

- Très bien. Alors, nous allons vous appeler quand nous allons avoir terminer.

- Très bien.»

Nous nous assîmes dans la salle d'attente et attendîmes. Finalement, le même médecin vint nous voir.

«Si vous voulez bien me suivre.» dit-il.

Il ne s'adressait qu'à moi et Fred. Nous le suivîmes et il nous mena dans une salle.

«Il vous faudra être fort, dit-il.

- Quoi? demandai-je, impatiente de savoir ce que ma fille avait.

- Qu'est-ce qu'elle a? Faite juste nous le dire, le pressa Fred.

- Elle a une sorte de cancer très rare. Le seul autre cas de cancer de ce genre a été traité au Canada, à Sherbrooke plus précisément. Donc, tout le matériel pour le traitement est là-bas et il n'est pas transportable. Alors, il faudrait transporter Roxanne là-bas, mais le voyage pourrait la tuer, mais en même temps c'est un risque que l'on peut prendre, car si elle reste ici elle va mourir à coup sûr, car nous n'avons rien pour le traitement de ce type de cancer, nous expliqua-t-il.

- Est-ce qu'elle va se réveiller bientôt? lui demandai-je, tout en essayant de digérer ce qu'il venait de nous annoncer.

- Elle va rester inconsciente tout le temps qu'elle aura le cancer, mais vous pourrez aller la voir.

- Donc tant que le cancer ne sera pas éradiqué d'elle, elle restera inconsciente? demanda Fred en mettant une main sur mon épaule.

- C'est ça. Je vais vous laissez en discuter avec vos proches et vous pourrez aller voir Roxanne si cela vous chante. Quand vous aurez pris votre décision, demandez le Dr. Gwadman.

- Très bien.» lui répondis-je.

J'étais sonnée. Je me dirigeais vers la salle d'attente où nous attendait le reste du monde, mon corps était là, mais mon esprit était ailleurs. Je sentais les larmes coulés sur mes joues sans vraiment les sentir.

Avant que nous arrivions dans la salle d'attente, je me décidai à parler.

«On doit y aller, dis-je d'un ton ferme à mon mari.

- Quoi?

- On doit essayer de se rendre au Canada.

- Mais ça pourrait la tuer! protesta-t-il.

- Oui, c'est une possibilité, mais elle mourra si on la laisse ici!

- Mais tu nous as toujours dit que tu ne voulais plus jamais remettre les pieds au Canada!

- Et tu penses que j'vais m'entêter à ne pas y aller, alors que ma fille pourrait y recevoir le traitement qui ferait disparaître son cancer?»

Il ne me répondit pas.

«Fred, tu sais aussi bien que moi que Roxanne a toujours rêvé de voyager comme nous l'avons fait et qu'elle nous en voudrait à mort si nous lui refusions ce voyage qui pourrait, en effet, être son dernier, mais imagine qu'elle ne meurt pas en chemin! Il faut prendre le risque! repris-je.