Partie 37

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- J'avais décidé de t'oublier sérieusement quand tu as eu ton accident et que j'ai découvert que tu avais couché avec lui.
- ............

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BEATRICE

J'ouvre grand les yeux, ce qu'il me dit me fait l'effet d'une douche froide.

- Ça te surprend que je le sache hein ?

- ......

- Quand nous nous sommes disputés cette nuit-là, je me sentais perdu et mal. Je me suis assis sur un banc à cogiter. Je ne savais plus quoi faire de mes sentiments. Une chose en amène une autre, je suis restée à repenser à toutes les étapes ou nous sommes passé quand j'ai vu Babacar passé la porte de ton immeuble. J'ai voulu rentré aussi mais je me suis ravisé et je me disais que je devais te faire confiance. Plus les heures passaient, plus je me forçais à rester car je voulais avoir des réponses. Finalement c'est dans ce banc que j'ai passé la nuit. J'ai refusé de croire en ce que je pensais car je voulais te croire toi et je me rappelais de ce que tu m'avais dit « je veux attendre le mariage Mike ». J'ai vu descendre Babacar mais lui ne m'a pas vu, c'est quand je me suis finalement décidé à monter pour te voir et te parler que je t'ai vu sortir toi aussi de ton immeuble, le visage rayonnant et tu n'avais d'œil que pour lui. J'ai vu vos échanges de regard, vos sourires jusqu'au moment où je vois ta tante, d'un bon axe, démarrait sa voiture pour foncer vers toi. J'étais tétanisé sur place, je ne pouvais réagir. Je suis revenu à moi quand j'ai entendu les cris de détresse de Babacar, j'ai courus vers vous, j'ai vu ses larmes, j'ai vu tout l'amour qu'il te portait. J'ai lu en lui la détresse que j'avais en ce moment même où même pire et j'ai compris que jamais je ne pouvais lutter contre lui. Il m'avait vu ou bien je dirais que ses yeux m'avaient vu par contre tout le reste s'en foutait que je sois là-bas ou pas. Comme un automate j'avais suivi l'ambulance et c'est devant moi que Babacar a perdu connaissance quand on lui a dit que tu étais dans le coma. J'étais comme un spectateur et mon cœur était comme anesthésié, je ne ressentais d'un coup plus rien. Quand Babacar m'a demandé d'aller chez toi pour récupérer ton téléphone pour pouvoir appeler les membres de ta famille, je ne voulais pas parce que j'avais peur de découvrir ce qui confirmerait mes doutes mais je l'ai quand même fait car j'étais le seul à pouvoir le faire. Mon monde c'est écroulé quand j'ai vu ce lit défait et cette petite tache sur le côté, signe de ta pureté. J'ai senti mon cœur cogné et se briser en milliers de morceau. Je t'en ai voulu, je t'ai détesté, je t'ai haï et je me suis dit que tu ne valais pas la peine que j'éprouve tous ses sentiments à ton égard. C'est là que j'ai pris la décision ferme de te railler de ma vie. Ensuite Babacar m'a pris au dépourvu en me présentant au Docteur comme étant ton fiancé, je n'avais rien vu venir et encore une fois j'ai écouté mon cœur en me disant « ce sera le dernier service que je te rendrais ». Ma conscience ne pouvait pas accepter que je laisse une personne seule dans ses moments et j'ai compris la décision de Babacar. Il était mal au point et ne voulait pas que tu te réveilles seul. J'ai commencé à te tenir compagnie et c'est comme ça que j'ai appris à te pardonner, à te trouver des excuses en me disant que tu avais tes raisons. C'est comme ça que je suis passé au-dessus.

Ne pouvant plus me tenir, je titube, il me rattrape de justesse avant de me dire

- N'oublie pas que tu as eu une fois des problèmes de cœur, vient je vais t'aider à t'allonger.

Il me guide vers la chambre et m'aide à me coucher. J'aurais voulu qu'il me frappe ou qu'il continue comme au début de me dire des paroles blessantes mais pas qu'il continue de prendre soin de moi. Je me haï tellement, je ne mérite rien de toute cette attention. Mes larmes coulent pour lui, ils coulent pour tout. Aucun des deux ne méritent ce qui leur arrivent par ma faute. Et je ne sais pas comment j'ai fait pour en arriver là et je me pose cette question sans cesse.

Ironie du sort. TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant